Tu devais être adopté par la femme qui vivait avec mon parrain, mais elle a hésité et à demandé pour réfléchir encore un peu.

C'était tout réfléchi et on a décidé que tu ferais ta vie à nos côtés, jamais je n'ai eu à regretter cette décision.

12 ans de bonheur s'en sont suivis.

Tu étais le charmeur de service et t'es très bien adaptée avec toute la famille de loulous.

Tu as eu, j'en suis persuadé, une vie de bonheur et d'amour, de bons repas à temps et à heure, pleins d'endroits confortables pour te reposer et des caresses tant que tu en voulais.

Il suffit de voir tout l'amour que je recevais de toi, pour dire que je suis arrivé à te rendre heureux.

Tous les moyens étaient bons pour toi pour manifester ta joie et ta bonne humeur, évidemment tu savais qu'à chaque fois il y avait en récompense mes caresses et aussi un petit biscuit magique que tu adorais grignoter.

Tu avais ton fauteuil favori où tu t'installais la tête bien droite sur le dossier ou encore sur l'accoudoir, mais tu appréciais aussi ma place sur le divan, ta tête sur mon coussin. Alors je me mettais à tes côtés et je posais ma tête contre la tienne. Il t'arrivais de me faire un bisou mais tu étais assez avare pour cela, je te disais toujours en rigolant c'est normal, tu es un homme.

Le soir, c'était la séance boudoirs, tu en recevais 2 et tu allais t'installer sur ta couverture à côté du lit. Lorsque je venais dormir, tu montais vite sur le lit pour une petite séance de câlins et là je recevais quelques bisous. Pour te remercier, tu recevais encore 1 boudoir. Tu en auras mangé des paquets de ces biscuits que tu adorais. Ensuite tu redescendais t'installer pour passer ta nuit.

Au fil des ans, tu as perdu ton copain Tonton, ton papa Rambo. Et puis c'est ta maman Canaille qui nous a quitté, mais le plus dur pour toi fut le départ de ta soeur Bijou. Pendant de longues semaines, je pouvais lire ta tristesse dans tes yeux, je te comprenais et j'essayais de te consoler en te parlant et en te caressant. C'était difficile de savoir ce qui se passait dans ta petite tête, finalement tu as repris ta vie normale avec ton autre soeur Tania et la petite Cannelle.

On ne pouvais pas nier que tu étais le frère de Tania, toujours ensemble dans la cour ou au jardin, vos 2 têtes se tournaient souvent en même temps, je n'ai jamais su définir qui était l'ombre de l'autre tellement vos mouvements étaient synchronisés.

Et ta belle vie se poursuivi sans problèmes jusqu'il y a environ 1 mois. Tes ganglions du cou et des pattes arrières se sont mis à gonfler. On a été directement chez le vétérinaire et a fait une prise de sang.

Déjà sans avoir les résultats, le vétérinaire m'avais annoncé ce fichu cancer qui commençait à te ronger. Le résultat de la prise de sang n'a fait que confirmer ce qu'il avait dit.

Comme pour ta soeur, une chimio n'était pas envisageable, inutile de te faire subir ce traitement très lourd qui ne t'aurait de toute façon pas guéri. on a donc décidé, à défaut de te guérir, de tenter de te tenir sans souffrir le plus longtemps possible. Tu as donc commencé un traitement palliatif à la cortisone, mais cette fois par injections afin de protéger ton estomac.

Tu es resté toi-même, tu allais au jardin faire tes besoins, parfois tu courrais même avec les autres, mais je voyais que chaque jour apportait un petit poids supplémentaire dans ta vie. Je restais très attentif au moindre mouvement que tu faisais afin de déceler un signe de souffrance, heureusement je n'ai jamais vu que tu avais mal, toujours ton beau sourire et la queue qui battait à chaque fois que je te parlais.

Mais cette saleté de cancer voulait vraiment avoir le dessus, il ne t'a pas laissé très longtemps avant de décider qu'il serait le plus fort. Le mercredi tu n'as plus voulu manger tes croquettes ni ton riz et ta viande, juste quelques tranches de jambon. Tu es encore allé le soir au jardin pour faire tes besoins comme d'habitude mais je voyais que quelque chose se passait...

Par peur de faire mal, je ne t'ai pas mis sur le lit pour notre câlin mais je me suis couché un peu près de toi, et je t'ai parlé longuement, on aurait dit que tu comprenais et que toi tu savais déjà, je savais aussi mais pas comme toi. Je ne savais pas encore que c'était notre dernier câlin du soir.

Le lendemain, jeudi 1 septembre 2011, tu t'es levé comme d'habitude mais tu n'as pas voulu manger ni boire, tu avais des difficultés à tenir debout. Je t'ai regardé dans les yeux et alors j'ai compris ce que tu voulais me dire. Tu sentais que la souffrance allait se manifester et que tu voulais aller retrouver ta maman et ta soeur sur leur nuage, tu t'es couché et tes beaux yeux semblaient se remplir de larmes, tout comme les miens, et de temps en temps tu remuais la queue, tu étais détendu et ne souffrais pas encore.

J'ai téléphoné au vétérinaire pour décommander la visite du soir et lui ai demandé de passer le plus vite possible. Tu es resté sur ta couverture, je n'ai pas osé te porter sur le lit par peur de te faire mal, je me suis blotti contre toi, je t'ai caressé, je pleurais toutes les larmes de mon corps. Le vétérinaire est arrivé vers 11h30.

Tes jolis yeux charmeurs se sont fermés et puis tu les as à nouveau ouverts pour me faire un dernier adieu et me dire merci en remuant légèrement la queue. Tu t'es éteint dans mon bras, joue contre joue, tes yeux d'amour se sont éteints à jamais et tu es parti en paix sur ton nuage.

Je t'ai alors enveloppé dans un plaid et je t'ai serré contre mon coeur, je sentais ton coprs chaud contre moi mais la vie que tu aimais tant t'avait quitté.

Je t'ai fait incinérer et comme tous les autres loulous, tu reposes maintenant dans mon jardin secret, tu auras une jolie pivoine, c'était ta fleur préférée, je passerai te voir chaque jour avec des larmes plein les yeux et puis avec le temps...

La tristesse s'en ira... mais tu resteras dans mon coeur à jamais.

Tu resteras mon petit Main-Main chéri qui m'a donné tant d'amitié, tant d'amour avec une sincérité que je ne connais pas chez l'être humain.

Il me reste l'amour de ta soeur Tania ainsi que de la petite Cannelle. Aucun ne prendra ta place dans mon coeur, jamais je ne t'oublierai, tu es parti aussi en emportant un coin de mon coeur.

Je sais, dans quelques mois, quelques années... mais je t'aimais tant mon Bob. J'ai aussi mis ta photo devant mon ordinateur et il me semble, que comme Chouchou, Canaille et Bijou, tu me dit :

Tu n'y es pour rien Francis, moi aussi je pleure là où je suis d'être séparé de toi mais nos coeurs restent unis pour la vie (celle qui te reste sans moi).

Je t'en prie mon papa, ne m'oublie jamais, tu étais mon souffle de vie et si je pouvais avoir une deuxième vie, c'est avec toi que je la passerai, j'ai vraiment connu une vie heureuse avec toi, hélas beaucoup trop courte.

Adieu mon ami de toujours, ne pleure pas, je t'en prie, je ne suis plus là pour te consoler, alors fais-moi ce plaisir, quand tu regardes ma photo, fais-moi un sourire... Si tu le peux...

N'oublie pas que je t'aimais vraiment, garde espoir, un jour, au paradis, on se retrouvera et plus rien ne nous séparera.

 

Le vide que tu vas laisser en me quittant ne sera jamais comblé.

La blessure de mon coeur jamais ne cicatrisera.

Malgré le temps qui passe, tu es toujours aussi présent dans mes pensées et dans mon coeur.

Ce temps qui passe impassible aux douleurs des humains...



Sois heureux mon Bobby d'amour dans ce monde où tous les animaux sont égaux et protège celui qui t'a aimé et qui ne t'oubliera jamais.