Petit bleu de Gascogne |
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Standard FCI Nº 31 |
Origine |
France | |
Traduction |
Texte mis à jour par le Dr. Paschoud | |
Groupe |
Groupe 6 Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées | |
Section |
Section 1.2 Chiens courants de taille moyenne | |
Epreuve |
Avec épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
mercredi 23 octobre 1963 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
mardi 01 août 2023 | |
Dernière mise à jour |
mardi 29 août 2023 | |
In English, this breed is said |
Small Gascony Blue | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Kleiner Blauer Gascogne Laufhund | |
En español, esta raza se dice |
Pequeño Sabueso azul de Gascuña | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Petit bleu de Gascogne |
Utilisation |
Chien polyvalent, utilisé pour la chasse à tir, parfois à courre. Son gibier de prédilection est le lièvre, mais il est aussi découplé avec succès sur le gros gibier. |
Bref aperçu historique |
C’est une réduction volontaire du Grand Bleu de Gascogne remontant certainement à l’origine de ce dernier et liée directement à l’utilisation. |
Aspect général |
Chien de taille moyenne, bien proportionné, distingué. |
Comportement / caractère |
Fin de nez, appliqué dans sa façon de chasser, doté d’une belle voix; il s’ameute bien. Calme et affectueux. Se met facilement aux ordres. |
Tête |
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Région crânienne |
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Crâne |
Vu de face, peu bombé et sans excès de largeur; la protubérance occipitale est légèrement marquée. Vu de dessus, l'arrière du crâne est d’une forme ogivale peu prononcée. Le front est plein. | |
Stop |
Peu accentué. |
Région faciale |
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Truffe |
Noire; large; narines bien ouvertes. | |
Lèvres |
Peu épaisses et développées; la lèvre supérieure recouvre l’inférieure. | |
Chanfrein |
De même longueur que le crâne, fort, souvent légèrement busqué. | |
Mâchoires et dents |
Articulé en ciseaux. Incisives implantées bien d'équerre par rapport aux mâchoires. | |
Joues |
Sèches. | |
Yeux |
De forme ovale; brun. Expression douce. | |
Oreilles |
Moyennement fines, papillotées; pouvant au moins atteindre l'extrémité de la truffe. |
Cou |
De bonne longueur avec un peu de fanon. |
Corps |
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Dos |
Bien soutenu. | |
Rein |
Bien soudé, sans excès de longueur. | |
Croupe |
Légèrement oblique. | |
Poitrine |
Longue, elle descend au niveau du coude; poitrail assez ouvert. | |
Côtes |
Les côtes sont doucement arrondies. | |
Flanc |
Le flanc est plat et descendu. |
Queue |
Fine, atteignant la pointe du jarret. Fièrement portée en lame de sabre. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Avant-main assez puissant. | |
Epaules |
Musclée, moyennement oblique. | |
Coudes |
Au corps. | |
Avant-bras |
Bonne ossature. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Arrière-main bien proportionné. | |
Cuisses |
Assez longue; musclée sans excés. | |
Jarret |
Large, légèrement coudé, bien descendu. |
Pieds |
De forme ovale, doigts secs et serrés. Coussinets et ongles noirs. |
Allures |
Régulières et faciles. |
Peau |
Souple. Noire ou fortement marbrée de taches noires, jamais entièrement blanche. Muqueuses (zones glabres) noires. |
Robe |
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Qualité du poil |
Court, demi-gros; bien fourni. | |
Couleur du poil |
Entièrement mouchetée (noir et blanc), donnant un reflet bleu ardoisé; marquée ou non de taches noires plus ou moins étendues. Deux taches noires sont généralement placées de chaque côté de la tête, couvrant les oreilles, enveloppant les yeux et s'arrêtant aux joues. Elles ne se rejoignent pas sur le sommet du crâne; elles y laissent un intervalle blanc au milieu duquel se trouve fréquemment une petite tache noire, de forme ovale, typique de la race. Deux marques feu plus ou moins vif placées au-dessus de l'arcade sourcilière viennent "quatrouiller" les yeux. On trouve également des traces feu aux joues, aux babines, à la face interne de l'oreille, aux membres et sous la queue. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Pour les mâles de 52 à 58 cm et pour les femelles de 50 à 56 cm. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts généraux |
Tête : Courte. Crâne trop plat, trop étroit ou trop large. Oreille courte, attachée haut, insuffisamment papillotée. Corps : Trop long; dessus mou ; manque de volume. Croupe avalée. Queue déviée. Membres : Ossature insuffisamment développée. Epaule droite. Jarrets clos vus de derrière. Pied écrasé. Comportement : Sujet craintif. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Sujet peureux ou agressif. Manque de type. Toute autre robe que celle prévue au standard. Oeil clair. Grave malformation anatomique. Tare invalidante repérable. Prognathisme. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
http://www.fci.be/ |
Compléments apportés par les visiteurs |
Directly descended from the Grand Bleu de Gascogne, this hardy French hound was bred for smaller size and greater agility in the Middle Ages as a hunter of hares, rabbits and foxes in the southwestern parts of the country. Although it was prized for its excellent nose, the Petit Bleu de Gascogne was becoming increasingly rare over the centuries and the breed was nearing extinction by the 1970's, when it was succesfully revived by dedicated French enthusiasts. Athletic, trainable and lively, this hound is friendly with people and other dogs, making a good family pet. Still reasonably numerous in rural France, this old breed is a common hunting dog, much more popular than its larger cousin. The flat coat is dense, hard and fully weatherproof, most commonly seen in the blue mottled colourings with tan and white markings. Average height is around 22 inches. |
Historique détaillé |
D'où vient le Petit Bleu de Gascogne ? Dresser la généalogie de cette race semble bien difficile, voire impossible quand on sait que l'origine des Grands Bleus est elle-même sujette à discussion. Les ancêtres des chiens gascons furent-ils rapportés par Gaston Phébus au retour de ses expéditions dans le nord-est de l'Europe? Le comte de Foix aurait peut-être récupéré également quelques chiens noirs de la race de Saint-Hubert lors de ses passages à l'abbaye du même nom, près de Liège. Ou bien, au contraire, Phébus céda-t-il aux moines de l'abbaye des chiens que lui-même avait élevés en Gascogne? Toujours est-il que les Bleus de Gascogne ont un jour fait surface, sans doute du fait d'éleveurs• qui ont exercé leur activité il y a fort longtemps, et que tout le monde s'accorde pour dire que leur parenté avec les Chiens noirs de Saint- Hubert est évidente. Reste le problème des « Petits Chiens Bleus de Gascogne ». La première référence que l'on peut trouver sur des Petits Bleus émane du rallye Pindères. Elle n'est pas répertoriée dans les annales de la Société centrale canine, mais on peut lire dans les annuaires de vénerie du début du siècle: « Le rallye Pindères fut fondé en 1838 par M. de Lacaze, grand-père de l'un des maîtres actuels. A l'origine, cet équipage était composé de Petits Chiens Bleus de Gascogne, grandis par des croisements avec des chiens Gascons et Gascons-Saintongeois, et fut maintenu dans les voies du lièvre et du loup jusqu'en 1870, année de la disparition des loups dans les landes de Gascogne. En 1875, on adjoignit à ces chiens quelques Griffons de la Côte-d'Or, qui s'acclimatèrent mal. En 1884, M. de Lacaze reprit l'élevage exclusif des chiens Gascon et Gascon-Saintongeois. » Ces renseignements sont donnés en 1929 par M. Henri de Lacaze, ce qui semble accréditer l'existence des Petits Bleus de Gascogne au milieu du siècle dernier. Mais, même si cette note se retrouve dans plusieurs publications des années trente, elle ne fait déjà plus foi. Karl Reille, quant à lui, dans La Vénerie française contemporaine, un ouvrage publié en 1914, ne parle que de Grands Bleus de Gascogne pour le rallye Pindères. Et encore devait-il subsister dans leurs veines bien des traces de sang saintongeois et bourguignon. En 1956, les chiens du rallye Pindères ont été repris par Edgard Bissières, pour le compte du rallye Piqu'avant les Bleus, mais, à l'époque, ils avaient été croisés avec les Virelades du marquis de Villeneuve. Le sang Saintongeois y apparaissait nettement marqué. Il existe d'ailleurs une source d'information très intéressante sûr les élevages de cette période : un « Recensement pour l'année 1934 » des Gascons-Saintongeois et des Bleus de Gascogne. On y relève par exemple que le sujet Jalousie, de Pindères, dont la mère était Durandal, de Virelade, mesurait 0,56 m au garrot, une taille qui l'aurait probablement fait accepter aujourd'hui sous le standard des Petits Bleus de Gascogne. Plusieurs chiens du rallye Vielsalm, qui chassait ; et chasse toujours ; le chevreuil en Belgique, semblent correspondre au même standard, mais il est bien difficile, là encore, de dire quelle était la proportion de sang saintongeois dans leurs veines. Il faut dire que le standard du Grand Bleu de Gascogne n'a été élaboré qu'en 1921, par une commission présidée par le marquis de Mauléon, également président de la Société canine du Gers, et que, en ce qui concerne celui du Petit Bleu de Gascogne, l'actuel président de la Société canine du Gers, M. Bachala, n’a aucune référence antérieure à 1971. En 1974, la race ne comptait que deux chiens inscrits au Livre des origines français. Mais elle est en progression constante, puisqu'on pouvait totaliser 725 sujets sur le même registre au 31 décembre 1988, l'augmentation des effectifs étant alors de l’ordre de 33,5% par an. Les raisons pour lesquelles les éleveurs se sont penchés de nouveau sur cette race sont vraisemblablement de deux ordres. Les Bleus de Gascogne sont tout d'abord des chiens dont l'esthétique et l'allure tranchent par rapport à celles des Anglo-Français généralement utilisés pour la chasse. Mais surtout, à une époque où la vénerie est de plus en plus dénigrée par l'opinion publique, la chasse aux chiens courants connaît une vogue croissante, principalement dans le sud-ouest de la France. Autrefois, on y poursuivait le loup, mais, hélas, l'animal a disparu, et les veneurs gascons se sont rabattus sur le lièvre et le chevreuil. Ce dernier fait actuellement l'objet d'une poussée démographique spectaculaire dans les forêts landaises, où la monoculture du pin maritime semble lui avoir parfaitement convenu. Par ailleurs, nombre de chasseurs aux chiens courants se contentent, pour des raisons financières, de la chasse du lièvre, gibier que l'on peut « courre » à pied, sans les chevaux ni les grands trains d'équipage qu'exige la vénerie traditionnelle. Or, pour chasser ainsi le lièvre, comme pour chasser le chevreuil dans les sous-bois landais, où abondent fougères et ajoncs, mieux vaut avoir des chiens de petite taille: ils se faufilent mieux dans la végétation, et, si un lièvre part en plaine, ils sont plus faciles à suivre par les chasseurs à pied. Cela ne veut pas dire, bien sûr, que les Petits Bleus restent moins fins de nez et moins collés à la voie que leurs ancêtres de plus grande taille. Ils semblent même plus requérants que les Grands Bleus lorsque, par une ruse quelconque, un lièvre met la meute en défaut. Avec eux, on est loin de ces chiens anglais, qui se découragent dès qu'une difficulté apparaît. Dans bien des cas, c'est plus en fonction de leurs qualités de chasseur qu'en fonction de leur apparence physique qu'ont été sélectionnés les chiens qui sont aujourd'hui reconnus comme Petits Bleus de Gascogne par la Société centrale canine. Il en va d'ailleurs de même de beaucoup de chiens courants, pour lesquels les éleveurs se préoccupent plus d'efficacité que de standard. Le rallye Vielsalm, aujourd'hui mené par le baron Janssen, en Belgique, affirme que ses chiens sont largement mâtinés de Saintongeois. Le rallye Varena (l'un des équipages français à avoir l'une des plus belles fanfares) a croisé ses Petits Bleus avec des Anglo-Français Tricolores. Bref, la pureté du sang des Petits Bleus de Gascogne restera difficile à préserver, d'autant que, pour qu'ils restent conformes au standard, la taille des sujets ne doit pas excéder 56 centimètres au garrot pour les femelles et 60 centimètres pour les mâles. Le grand saint Hubert aurait certainement beaucoup de mal à retrouver ses chiens, même avec l'aide de Gaston Phébus. Tous deux hésiteraient sans doute dans bien des cas si on leur demandait aujourd'hui de dire avec précision si tel ou tel chien a ou non du sang saintongeois. L'important est donc de retenir que nos Bleus sont d'excellents chiens courants, collant à la voie. Les Petits, sans qu'il soit nécessaire d'utiliser un mètre pour mesurer leur hauteur au garrot, conviennent parfaitement dans la voie du lièvre et du chevreuil. Et, s'ils ont 1 ou 2 centimètres de trop, le maître d'équipage pourra néanmoins les conserver, à condition de ne pas prétendre les présenter dans les concours. |