Spitz finlandais

Standard FCI Nº 49

Origine
Finlande
Traduction
Adapté au nouveau texte par le Dr. J.-M. Paschoud
Groupe
Groupe 5 Chiens de type Spitz et de type primitif
Section
Section 2 Chiens nordiques de chasse
Epreuve
Avec épreuve de travail uniquement pour les pays nordiques (Suède, Norvège, Finlande)
Reconnaissance à titre définitif par la FCI
mardi 03 août 1954
Publication du standard officiel en vigueur
lundi 04 avril 2016
Dernière mise à jour
vendredi 03 juin 2016
In English, this breed is said
Finnish Spitz
Auf Deutsch, heißt diese Rasse
Finnen Spitz
En español, esta raza se dice
Spitz finlandés
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd
Finse Spits
Cette race est aussi connue sous
Suomenpystykorva

Utilisation

Chien de chasse principalement pour gibier à plume en forêt, aussi aux petits nuisibles, au gibier d’eau et à l’élan. Passionné pour la chasse, assez indépendant. Il coopère cependant activement à la chasse en donnant de la voix.

Bref aperçu historique

L'origine du Spitz finlandais est inconnue. Mais on sait que depuis des siècles des chiens du même type que le Spitz finlandais ont été employés partout dans le pays pour la chasse à tout venant. A l'origine, le but principal était de développer un chien qui donnait bien de la voix en présence de gibier à plume sur les arbres et qui était en même temps beau. Lorsque dans les années 1890, on commença à inscrire ces chiens au livre des origines, les sujets de type bien fixé et d'utilité déterminée se trouvaient principalement dans les régions orientales et septentrionales du pays. Le premier standard fut rédigé en 1892. La première exposition de la race eut lieu la même année et le premier concours pour chiens de chasse à plume eut lieu en 1897. Aujourd'hui, cette race est très répandue aussi bien en Finlande qu'en Suède. Elle a été développée à partir d'une réserve naturelle pure et représente un élément essentiel de la culture finlandaise. En 1979, le Spitz finlandais a été désigné comme « Chien national finlandais ».

Aspect général

Un peu au-dessous d'une taille moyenne, pouvant presque être inscrit dans un carré, sec. Le Spitz finlandais est de constitution solide et de belle prestance.

Proportions importantes

La longueur du corps est égale à la hauteur du garrot.
La hauteur de la poitrine est légèrement inférieure à la moitié de la hauteur du garrot.
La longueur du museau se rapporte à celle du crâne comme 3 : 4.
Le crâne est légèrement plus large que long et sa hauteur correspond à sa largeur.

Comportement / caractère

Vif, vigoureux, courageux et déterminé. Il peut-être un peu réservé envers des étrangers, mais il n'est jamais hargneux.

Tête

Région crânienne

Crâne
Vu de dessus, il a une forme ovoïde qui s'élargit graduellement en direction des oreilles et qui est la plus large entre les oreilles. Vu de face et de profil, le crâne est légèrement bombé. Les lignes supérieures du crâne et du chanfrein sont presque parallèles. Le sillon frontal est très superficiel. Les arcades sourcilières et la protubérance occipitale sont peu visibles. 
Stop
Pas vraiment prononcé, l'angle entre le chanfrein et le crâne étant cependant nettement visible.

Région faciale

Truffe
Plutôt petite, noire de jais.
Museau
Etroit, sec, vu de dessus et de profil va en s'amenuisant régulièrement.
Lèvres
Serrées, plutôt minces et bien ajustées. Bonne pigmentation.
Chanfrein
Droit.
Mâchoires et dents
Les mâchoires sont fortes. Les dents sont bien développées et symétriques. Denture normale, articulé en ciseaux serré.
Joues
Les arcades zygomatiques sont peu développées.
Yeux
De grandeur moyenne, en forme d'amande, ils sont en position légèrement oblique et de préférence foncés. Leur expression est animée et éveillée.
Oreilles
Attachées plutôt haut, toujours dressées. Elles sont plutôt de petite taille, pointues, très mobiles et couvertes d'un poil fin.

Cou

Musclé ; à cause de l'épaisse crinière, il paraît être plutôt court chez les mâles ; il est de longueur moyenne chez les femelles. Gorge sans fanon.

Corps

Garrot
Bien marqué, surtout chez les mâles.
Dos
Assez court, droit et musclé.
Rein
Court et musclé.
Croupe
De longueur moyenne, bien développée et légèrement oblique.
Poitrine
Profonde, descendant presque jusqu'aux coudes, pas très large. Les côtes sont légèrement cintrées. Le poitrail est nettement visible sans être vraiment large.
Ligne du dessous
Légèrement relevée.

Queue

Dès l'attache, elle est fermement recourbée vers l'avant et portée le long et à proximité du dos, l'extrémité versant vers le bas et légèrement vers l'arrière pour s'appuyer sur la région moyenne de la cuisse. Etirée, son extrémité atteint approximativement le jarret.

Membres

Membres antérieurs

Généralités
Vus de face, droits et parallèles. L'ossature est d'un développement moyen.
Epaules
Fermes, très mobiles et relativement droites.
Bras
Fort et légèrement oblique. Le bras est un peu plus court que l'omoplate et l'avant-bras.
Coudes
Placés devant une ligne verticale virtuelle tirée depuis le point le plus élevé de l'omoplate. Ils sont dirigés droit vers l'arrière.
Avant-bras
Assez fort, vertical.
Métacarpe
De longueur moyenne, légèrement incliné.
Pieds antérieurs
Pieds de chat arrondis. Les doigts sont serrés et bien cambrés. Les coussinets sont élastiques, toujours noirs ; leurs faces latérales sont couvertes d’un poil épais.

Membres postérieurs

Généralités
Forts ; vus de derrière, droits et parallèles. Angulations moyennes. L’ossature est d’un développement moyen. La cuisse est légèrement plus longue que la jambe.
Cuisses
De longueur moyenne, assez large avec une musculature bien développée.
Grassets
Il pointe droit vers l’avant ; angulation moyenne.
Jambes
Musclée.
Jarret
Situé modérément bas, angulation moyenne.
Métatarse
Assez court, fort, vertical.
Pieds postérieurs
Un peu plus longs que les antérieurs, à part cela identiques. Les ergots doivent être éliminés.

Allures

Dégagées et faciles, avec enjambées étendues. Le chien passe aisément du trot au galop , qui est son allure la plus naturelle. Les membres se meuvent dans des plans parallèles. A la poursuite du gibier, le chien se précipite dans un galop rapide.

Peau

Bien appliquée sur tout le corps, sans rides.

Robe

Qualité du poil
Assez long sur le corps, dressé ou mi-dressé, plus raide sur le cou et le dos. Sur la tête et les membres, sauf à la face postérieure de l’arrière-main, le poil est court et bien couché. Spécialement chez les mâles, le poil raide autour des épaules est sensiblement plus long et plus grossier. Aux « culottes » et à la queue le poil est long et épais. Le sous-poil est court, doux, épais et de couleur claire.
Couleur du poil
Sur le dos, le poil est rouge-brun ou d’un brun doré, de préférence brillant. Le poil est d’une nuance plus claire à l’intérieur des oreilles, sur les joues, à la gorge, à la poitrine, au ventre, à la face interne des membres, à la face postérieure de la cuisse et à la queue. Une rayure blanche sur le poitrail et de petites marques blanches sur les pieds sont admises.

Taille et poids

Hauteur au garrot
Idéale pour les mâles est comprise entre 44 et 50 cm et pour les femelles entre 39 et 45 cm.
Poids
Pour les mâles est compris entre 12 et 13 kg et pour les femelles entre 7 et 10 kg.

Défauts

• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel.
• Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité.

Défauts généraux

 Tête lourde.
 Museau grossier.
 Mâchoire inférieure faible.
 Oreilles qui pointent vers l'avant en un angle fermé ; oreilles déviées latéralement ou penchées l'une contre l'autre avec les pointes qui se touchent ; oreilles couchées vers l'arrière ; poil long à la face interne du pavillon de l'oreille.
 Queue trop fortement ou trop faiblement recourbée.
 Métacarpes trop élastiques.
 Poil long, mou, trop court ou trop couché.
 Poil de plusieurs nuances très différentes et nettement définies.

Défauts entrainant l’exclusion

 Chien agressif ou chien peureux.
 Prognathisme supérieur ou inférieur.
 Truffe de couleur claire.
 Oeil jaune, oeil vairon.
 Oreilles semi-dressées.
 Queue cassée.
 Poil ondulé ou frisé.
 Couleurs nettement différentes de la couleur de base.
 Larges marques blanches sur le poitrail et/ou en forme de « chaussettes ».

NB :

• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
• Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires.
• Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
• Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction.

Bibliographie

http://www.fci.be/

Historique détaillé

Etre le chien national ; à plusieurs égards remarquable ; de son pays ne signifie pas, pour ce Spitz, que sa notoriété ait franchi les frontières de sa Finlande natale.

Dans les encyclopédies canines, on le trouve très brièvement décrit sous différentes dénominations: Suomempystykorva, son nom officiel, Finsk Spets, Loulou Finlandais, Finnish Spitz (nom adopté dans les pays anglo-saxons et parfois en France) et Spitz Finlandais, comme on l'appelle dans l'Hexagone. Dans son pays, il est également le « chien d'oiseau qui aboie », ce qui définit parfaitement sa tâche traditionnelle. Pour ses intimes, il est tout simplement le « Finkie ». C'est enfin un « chien renard », par la couleur de sa robe et par son panache, ainsi que pour sa malice. Bien entendu, on ne saurait lui attribuer aucune parenté, même lointaine, avec le renard, puisqu'il est admis que les espèces vulpine et canine ne sont pas interfécondes.

Le Spitz Finlandais est avant tout un superbe représentant de la famille des Spitz et, en tant que tel, un descendant direct du Chien des Tourbières, le plus ancien chien domestique répandu en Europe et en Asie. Pour qu'il soit considéré comme patrimoine national dans son pays, il faut évidemment que sa présence y ait été familière depuis des temps immémoriaux. On pense généralement qu'il est arrivé en compagnie des premiers Finnois, venant des hauts plateaux d'Asie (on sait en effet que le finnois est, tout comme le hongrois, une langue d'origine asiatique appartenant au groupe finno-ougrien). Il est d'ailleurs cité dans le Kalevala, le chant épique national finlandais.

Ce chien fut des plus populaires, mais, comme il arrive souvent pour les races très répandues, sa sélection ne préoccupa guère ses amateurs, qui, en maintes régions, le laissèrent se croiser avec d'autres Spitz. A la fin du XIXe siècle, la plupart de ces chiens avaient ainsi perdu une bonne partie de leurs caractéristiques. C'est alors que des cynophiles finlandais, qui étaient en même temps des chasseurs sportifs, voulurent retrouver le type ancestral de la race nationale : pour choisir des spécimens restés purs de tout croisement, ils durent parcourir les contrées les plus écartées du pays. Il est juste de souligner ; le fait n'est pas si courant ; que la sélection qu'ils entreprirent n'eut aucunement besoin de l'apport d'une autre race.

L'enregistrement de ces chiens sur un livre d'élevage commença en 1880, et le standard de la race fut rédigé en 1892 (c'est d'ailleurs, à quelques détails près, le texte du standard en vigueur aujourd'hui). Dans certains ouvrages, il est précisé que les caractères propres à la race furent fixés dès 1812, ce qui ne correspond pas à la chronologie généralement acceptée. Quoi qu'il en soit, le Spitz Finlandais ne peut être considéré comme une race récente, ni même comme une race récemment reconstituée. Il réunit au contraire tous les critères d'une race authentiquement ancienne, qui, depuis son « intronisation » dans le monde cynophile, n'a subi aucune modification notable dans son aspect et a été maintenue dans son utilisation originelle. Il est aujourd'hui solidement établi en Finlande, où l'on s'efforce, en particulier, de lui conserver ses aptitudes ancestrales de chasseur. Cependant, sa diffusion n'y est pas très importante, tout au moins en tant que race pure, puisque le livre d'origines n'enregistre guère plus de cent cinquante naissances par an.

S'il est bien connu dans les autres pays scandinaves, le Spitz Finlandais est resté longtemps ignoré dans le reste de l'Europe continentale, du fait que le Finska Kennelklubben (l'équivalent finlandais de la Société centrale canine en France) n'a rejoint la Fédération cynologique internationale qu'après la Seconde Guerre mondiale.

Les Britanniques, pour leur part, toujours à l'affût des raretés du monde canin, ne tardèrent pas à s'intéresser au Spitz Finlandais. Lady Kitty Ritson fut la première, au début des années vingt, à introduire la race Outre-Manche. Bon nombre de sujets actuels descendent de son élevage. Selon Stanley Dangerfield, sir Edward Chichester, après avoir parcouru la Finlande, en ramena également un très beau couple en 1927. La reconnaissance de la race par le Kennel Club intervint dès 1935.

Pourtant, le Spitz Finlandais a du mal à conquérir la Grande-Bretagne. Le nombre de naissances annuel n'a encore jamais atteint la centaine, et la stabilité actuelle des effectifs ne laisse pas entrevoir cette possibilité. Il existe néanmoins dans ce pays d'excellents éleveurs, parmi lesquels on peut citer Mr. et Mrs. Cavill, Mrs. Priee et Miss P.A. McQuaide. Deux associations de race, la Finnish Spitz Society et le Finnish Spitz Club, veillent à l'amélioration de la race dans le respect total du standard d'origine (pour une fois). Il est vrai qu'il semble difficile, a priori, de perfectionner ou de modifier quoi que ce soit chez le Spitz Finlandais.

L'élevage anglais restant modeste, et la Finlande bien lointaine (jusqu'à l'an dernier, ce pays avait institué une quarantaine de quatre mois, ce qui ne facilitait pas la découverte des chiens finlandais), la race ne s'est guère répandue à travers le monde. L'American Kennel Club, par exemple, ne l'a reconnue qu'en 1987.

Le premier couple est parvenu en France en 1954, grâce à un diplomate finlandais. Bien auparavant, un des fondateurs du Club français des chiens nordiques, M. Fornier de Savignac, avait jugé cette race à la fameuse exposition Cruft's en 1936, et, en remontant encore dans le temps, il paraît qu'un explorateur français l'avait déjà décrite en 1675. Pour autant, ce n'est pas avant 1968 que le Spitz Finlandais s'est réellement implanté dans l'Hexagone. Cette année-là, quatre sujets furent acquis : Kronby et Kukkoha of Finmark (M. Proust), Cullabine Windfall, par M. Grace, et Cullabine Belinda, par Mmes Bartolozzi-Carion, suivis rapidement par Cullabine Ruby chez M. Grace et par Cullabine Quaintly et Cullabine Sorrel, chez Mme Bartolozzi. Belinda fut la première championne enregistrée en France. Uko et Villi de la Cascade des Jarreaux, enfants de Belinda et de Windfall, furent, quant à eux, les premiers champions nés sur le sol français. Ici encore, le cheptel du Spitz Finlandais progresse, mais avec une lenteur que l'on doit certes regretter. Il faut néanmoins reconnaître que cette situation présente un avantage indiscutable : l'élevage français peut faire valoir sa grande qualité.

Le Spitz Finlandais ne prétend pas faire s'esbaudir les foules, mais il n'a rien d'un anonyme. Son pelage flamboyant ne passe pas inaperçu. Sa prestance et sa fierté compensent aisément la modestie de son gabarit. D'ailleurs, faute de moyens pour évaluer sa taille, on le trouve même grand. Dès le premier contact, on ne manque pas de remarquer son aspect harmonieux et bien fait, ainsi que son côté éminemment sympathique. Sa vivacité, sa malice et son intelligence transparaissent immédiatement.

Par son type caractérologique, il n'est pas non plus un chien « passe-partout ». Fier et sensible à la fois, il ne montre aucune tendance à la servilité. Son éducation doit donc être effectuée avec compréhension et douceur, mais également avec fermeté. Pas question de vouloir le dresser « au bouton », de le mettre « à sa botte ». Une bonne dose de patience, le sens de la justice et une certaine constance se verront gratifiés d'un profond attachement et d'une amitié qui ne se démentiront en aucune circonstance. Avec un peu de « doigté », il est possible de presque tout obtenir de lui.

Bien qu'indépendant, ce chien n'apprécie guère d'être laissé seul; au contraire, il devra être associé le plus possible à la vie de son maître et de sa famille. Sa vitalité ne convient pas trop aux personnes âgées, qui pourraient être agacées par son côté parfois un peu turbulent (surtout dans son jeune âge). On comprend aussi que cette pétulance native ne le prédispose pas particulièrement à s'épanouir dans un appartement (à moins que de nombreux joggings lui soient offerts) et que sa sensibilité l'empêche de faire équipe avec des gens nerveux, irritables, velléitaires, comme de vivre dans un milieu instable.

Ce gardien vigilant remarque tout et ne se fait pas faute de le signaler. A ce sujet, on ne cachera pas qu'il est d'un naturel assez « bavard » et qu'il dispose même d'un « vocabulaire » étendu. Cette propension à s'exprimer bruyamment s'accentue s'il n'a pas assez d'activité, s'il s'ennuie, s'il reste longtemps livré à lui-même. Un tel comportement est d'ailleurs commun à tous les chiens dynamiques ; de quelque race qu'ils soient ;, qui n'ont d'autre solution que d'aboyer pour tromper leur désœuvrement. Cet excellent avertisseur saura au besoin se montrer courageux, sans avoir tendance à devenir agressif.

Très éveillé et même plein de malice, charmeur, joueur, il est naturellement sur la même longueur d'onde que les enfants. Il est d'ailleurs « à leur taille » et ne fait pas preuve de brutalité. A propos d'enfants, on signale le cas d'un Spitz Finlandais qui, il y a quelques années, sauva son jeune maître de la noyade dans un lac dont la glace avait cédé, en le maintenant hors de l'eau jusqu'à ce que les secours arrivent.

Le Spitz Finlandais est donc un très bon chien de famille, mais, dans son pays, il a une utilité principale: la chasse du coq de bruyère. Il suit le tétras d'arbre en arbre, quels que soient les accidents de terrain, puis le tient en arrêt lorsqu'il se perche en retenant ou « captivant » son attention par une danse frénétique, utilisant ainsi une ruse semblable à celle de maître Goupil, qui, à l'occasion, n'hésite pas à faire des cabrioles pour endormir la méfiance du gibier et pouvoir ainsi s'en approcher et s'en emparer. En outre, par ses aboiements aigus et modulés, le Spitz Finlandais guide le chasseur avec précision.

Des field-trials spéciaux sont régulièrement organisés. Un grand concours annuel permet de consacrer le « roi », c' est-à-dire le chien qui se révèle le « meilleur aboyeur », sachant renseigner son maître par la diversité de ses vocalises, non sans avoir auparavant fait la preuve de la sûreté de son flair, de son sens de la chasse et de sa ténacité. Certains sujets chassent aussi le lapin et d'autres petits gibiers. Le Spitz Finlandais est parfois utilisé sur l'élan, voire l'ours. Un chien de chasse complet, en somme. Bien sûr, tout cela n'est valable que dans son pays : en France, il existe suffisamment de races de chasse pour qu'on n'ait pas besoin de faire appel à lui dans ce domaine.

Dernières précisions, ce chien est solide et rustique, naturellement très propre, et il a un appétit modeste. Sa robe, ni courte, ni très longue, qui le préserve de toutes les intempéries, ne nécessite pas d'autres soins qu'un bon brossage: ni démêlage, ni toilettage, ni bains. Pétillant d'intelligence, malin, très amical, le Spitz Finlandais gagne à être connu.