Lion de l'Atlas |
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Il est un animal sauvage |
Origine |
Afrique du Nord | |
Traduction |
Francis Vandersteen |
La détention de cet animal n'est pas autorisée Arrêté royal fixant la liste des mammifères non détenus à des fins de production qui peuvent être détenus (M.B. 24.08.2009) |
Le Lion de l'Atlas, également appelé Lion de barbarie, est une sous-espèce de lion, aujourd'hui éteinte à l'état sauvage. On le trouvait autrefois sur toute l'Afrique du Nord. Les derniers spécimens sauvages ont disparu vers le milieu du XXe siècle. Moins d'une centaine de lions de l'Atlas subsistent en captivité. L'ours de l'Atlas et le léopard de Barbarie, les deux autres principaux prédateurs d'Afrique du Nord, sont désormais, respectivement, disparus et près de l'extinction. Il est caractérisé par une crinière beaucoup plus volumineuse que celle de ses cousins africains, très sombre voire noire et allant jusqu'au milieu du ventre. Cette crinière serait due à son environnement plus tempéré de vie, et n'est donc pas un moyen d'identification fiable de la sous-espèce. Le lion de l'Atlas adulte a une longueur de 3,30 à 3,60 m, une hauteur de garrot de 1,20 m et pèse entre 200 et 240 kg. La durée de gestation des lionnes serait de 100 à 116 jours, avec 2 à 4 petits par portée. Les lions de l'Atlas auraient une longévité de 30 ans. Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans leurs amphithéâtres pour les combats de gladiateurs. Au Moyen Âge, les lions conservés dans la ménagerie de la Tour de Londres étaient des lions de Barbarie, preuve apportée par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 1937. Les crânes ont été datés par le radiocarbone de 1280 à 1385 AD et AD 1420-1480. Dr Nobuyuki Yamaguchi de la Wildlife Conservation Unit (Unité de conservation de la faune) à l'Université d'Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du IIe millénaire av. J.-C., avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l'état sauvage au nord-ouest de l'Afrique, zone correspondant aux pays de l'Algérie, la Tunisie, et du Maroc. Le dernier spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1942 à Taddert (versant nord du Tizi n'Tichka) ou aurait disparu lors de la destruction des forêts au Nord de Sétif en 1958. Bien que cette sous-espèce soit considérée comme éteinte à l'état sauvage, quelques spécimens, environ 90 (principalement descendants des lions de la ménagerie royale de Rabat au Maroc) sont encore conservés dans certains parcs zoologiques, comme ceux de Rabat, du Port Lympne Wild Animal Park au Royaume-Uni, de Madrid, du Parc zoologique des Sables-d'Olonne, du Parc Zoologique de Paris... Tous ces derniers lions de l'Atlas pourraient être des « hybrides » comptant peut-être des lions d'Afrique (sub-saharienne) parmi leurs ascendants. Le jardin zoologique de Rabat préserve une population d’environ 22 lions depuis plusieurs années. Ces lions voient leur effectif augmenter (3 naissances en décembre 2011). |