Panthère de l’Amour |
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Il est un animal sauvage |
Origine |
Sud-est de la Russie (région du Primorié) et dans le nord-est de la Chine (province du Jilin) | |
Traduction |
Francis Vandersteen |
La détention de cet animal n'est pas autorisée Arrêté royal fixant la liste des mammifères non détenus à des fins de production qui peuvent être détenus (M.B. 24.08.2009) |
La panthère de l’Amour (Pantheras pardus orientalis), aussi appelée panthère de Chine, est une sous-espèce du léopard. Elle est classée « en danger critique d'extinction » depuis 1996 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Seuls 50 individus sauvages ont été recensés en 2012, en plus de 200 individus en captivité. Son nom fait référence au fleuve Amour, qui coule en Sibérie et en Chine. La panthère de l’Amour diffère des autres sous-espèces par une épaisse fourrure tachetée qui ne ressemble à aucune autre. Le pelage des panthères du bassin de la rivière Amour, des montagnes du nord-est de la Chine et de la péninsule Coréenne est de couleur crème, surtout en hiver. Les rosettes des flancs sont de 5 cm × 5 cm, elles sont épaisses et bien espacées, les cercles sont épais et plus foncés au centre. Leur pelage est doux et leur fourrure est longue et épaisse. La longueur des poils du dos varie de 20-25 mm en été et jusqu’à 50 mm en hiver. Leur pelage d’hiver varie d’un jaune clair à un jaune-roux teinté de doré. Leur pelage d’été est plus brillant et les rosettes sont d’une couleur plus vive. Les panthères de l’Amour sont assez petites, les mâles mesurent entre 107 et 136 cm, avec une longueur de queue de 82 à 90 cm et une hauteur de 64 à 78 cm. Ils pèsent entre 32,2 et 53 kg (certains spécimens ont même atteint les 60 kg) et les femelles entre 25 et 42,5 kg. Le poids moyen pour les mâles est de 55 kg et pour les femelles de 34 kg. En 1857, à l'époque où Hermann Schlegel découvrit ces animaux, ils couvraient alors un large territoire d’environ 3 000 km2 comprenant la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Les panthères de l’Amour vivaient au nord-est de l'Asie, depuis probablement Pékin et la péninsule coréenne. Dans les années 1950, leur répartition en Russie était limitée à l’extrême sud de la région de l’Oussouri. Elles ont été observées à 50 km au nord de Vladivostok et dans la Réserve naturelle de Kedrovaïa Pad. Les panthères de l’Amour vivent dans les zones montagneuses. On les retrouve là où vivent les cerfs Sika et où l’élevage de cerfs est pratiqué. En hiver, elles restent sur les pentes rocheuses non enneigées. Dans les années 1970, la population russe s’est fragmentée en trois petites populations distinctes. Au début du siècle suivant, la seule population restante était celle du Sud-Ouest de Primorié, où elle occupait un territoire d’environ 3 000 km2 le long de la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. En 2009, l’unique site Web officiel de la Corée du Nord a rapporté qu’il y avait quelques léopards dans la Myohyangsan Nature Reserve du comté de Hyangsan. C’est probablement la population vivant le plus au sud. En Chine, plusieurs panthères de l’Amour ont été photographiées par des pièges photographiques à Wangqing et Hunchun, à l’est de la province de Jilin. Les panthères de l’Amour sont extrêmement protectrices en ce qui concerne leur choix de territoire. Le territoire d’un individu est généralement situé dans le bassin d’une rivière et s’étend jusqu’aux frontières topographiques naturelles de la zone. Le territoire de deux individus peut parfois légèrement se chevaucher. Selon le sexe, l’âge et la taille de la famille, le territoire d’un individu peut mesurer entre 5 000 et 30 000 ha. Elles peuvent emprunter les mêmes sentiers, les mêmes trajets de migration et parfois se reposer aux mêmes endroits. Là où les animaux sauvages sont présents en abondance, les panthères y vivent de manières permanente ou y migrent verticalement, suivant les troupeaux d’ongulés et évitant la neige. Dans la région de l’Ussuri, leurs proies principales sont les chevreuils, les cerfs Sika, les wapitis Manchurian, les cerfs porte-musc, les élans et les sangliers. Ils se nourrissent plus rarement de lièvres, de blaireaux, de volailles et de souris. Dans la Kedrovaya Pad Nature Reserve, les chevreuils constituent leurs proies principales tout au long de l’année, mais ils chassent également de jeunes ours noirs d’Asie de moins de deux ans. Les panthères de l’Amour sont sexuellement matures entre 2 et 3 ans et peuvent se reproduire jusqu’à l’âge de 10-15 ans. Les chaleurs durent entre 12 et 18 jours, et dans des cas exceptionnels, jusqu’à 25 jours. La gestation dure entre 90 et 105 jours. À la naissance, les petits pèsent entre 500 et 700 grammes, ils ouvrent leurs yeux au 7e-10e jour et commencent à ramper au 12e-15e jour. Ils sortent de leur tanière au deuxième mois et commence alors à manger de la viande. Ils continuent parallèlement à se nourrir de lait pendant cinq ou six mois. Les jeunes restent généralement avec leur mère jusqu’à ce qu’elle soit de nouveau en chaleur. Jusque dans les années 1970, les petits (de deux à trois) étaient vus dans la réserve naturelle de Kedrovaïa Pad, dans le Primorsky Krai et au nord-est de la Chine, généralement entre mars et mai. En captivité, certains individus ont vécu jusqu’à 21 ans. Des études ont confirmé que les jeunes pouvaient rester avec leurs mères pendant deux ans. Dans la Kedrovaya Pad Nature Reserve, il a déjà été constaté que des petits de deux portées différentes restaient avec leur mère en même temps. Les panthères de l’Amour sont menacées par le braconnage, l’empiètement de la civilisation, la construction de routes, l’exploitation des forêts et les changements climatiques. Les tigres peuvent éliminer les panthères si la densité de proies de grande et moyenne taille est faible. La compétition entre les deux prédateurs est censée diminuer en été, lorsque les petites proies sont plus abondantes. Les conditions hivernales sont moins favorables aux tigres, la compétition avec les panthères de l’Amour atteint donc un pic. En 2015, un Léopard de l'Amour femelle est recueillie par un centre de réhabilitation de la faune atteinte par la maladie de Carré. La propagation de cette maladie, peut-être par des contacts avec des chiens ou de petits carnivores sauvages, est une menace d'épizootie pour les petites populations du Léopard de l'Amour. |