![]() |
Braque hongrois à poil dur |
|
Standard FCI Nº 239 |
Origine |
Hongrie | |
Traduction |
Dr. J-M. Paschoud et Prof. R. Triquet | |
Groupe |
Groupe 7 Chiens d'arrêt | |
Section |
Section 1.1 Chiens d’arrêt continentaux, type « braque » | |
Epreuve |
Avec épreuve de travail (plaine et eau) | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
mercredi 27 mars 1963 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
jeudi 06 avril 2000 | |
Dernière mise à jour |
mercredi 13 septembre 2000 | |
In English, this breed is said |
![]() |
Hungarian wire haired pointer |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
![]() |
Drahthaariger Ungarischer Vorstehhund |
En español, esta raza se dice |
![]() |
Braco húngaro de pelo duro |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
![]() |
Draadharige Hongaarse staande hond |
Cette race est aussi connue sous |
Drötzörü Magyar Vizsla |
Utilisation |
Le Vizsla est un chien de chasse polyvalent qui doit travailler aussi bien en plaine qu’au bois et à l’eau. Il possède les aptitudes typiques suivantes : un nez excellent, un arrêt ferme, des dispositions remarquables pour le rapport et la capacité innée de suivre la voie du gibier à la nage grâce à son goût prononcé pour le travail à l’eau. Il s’accommode des terrains difficiles et des variations météorologiques extrêmes. En tant que chien d’arrêt efficace et polyvalent, la peur du coup de feu, la peur du gibier et un manque de disposition pour l’arrêt et au rapport sont tout aussi indésirables que si le chien n’aime pas le travail à l’eau. Grâce à sa nature sans problème et à sa capacité d’adaptation, il peut aussi vivre aisément en appartement. |
Bref aperçu historique |
Le braque hongrois (Vizsla) à poil dur est le résultat d’un croisement survenu au cours des années 30 du 20e siècle entre le braque hongrois à poil court et le chien d’arrêt allemand à poil dur. Les traits caractéristiques de cette race sont les mêmes que ceux du braque hongrois à poil court. |
Aspect général |
Chien de chasse vif, de taille moyenne, à poil de couleur froment-doré (semmelgelb), sec et sans poids superflu, dont la constitution est plus robuste que celle du braque hongrois à poil court. Son aspect reflète ses aptitudes qui sont celles d’un chien de chasse polyvalent, endurant, efficace et peu exigeant. |
Proportions importantes |
• La longueur du corps dépasse de peu la hauteur au garrot. • La hauteur de la poitrine est un peu inférieure à la moitié de la hauteur au garrot. • Le museau est un peu plus court que la moitié de la longueur de la tête. |
Comportement / caractère |
Il s’agit d’un chien attaché au maître, facile à éduquer, réceptif et conscient de sa valeur, qui ne supporte pas d’être traité avec brutalité. Il garde le contact avec son maître, quête avec passion et persévérance ; il a un nez excellent et il arrête parfaitement. |
Tête |
||
Région crânienne |
||
Crâne |
Modérément large, légèrement bombé. Le sillon médian est faiblement prononcé et s’étend de la protubérance occipitale modérément développée en direction du stop. Les arcades sourcilières sont modérément développées. | |
Stop |
Modéré. |
Région faciale |
||
Truffe |
Large et bien développée avec les narines aussi ouvertes que possible. La couleur de la truffe s’accorde harmonieusement et dans une nuance plus foncée avec la couleur de la robe. | |
Museau |
Tronqué, pas pointu. Les mâchoires sont fortes et bien musclées. | |
Lèvres |
Bien jointives, pas de babines pendantes. | |
Chanfrein |
Le chanfrein est droit. | |
Mâchoires et dents |
Mâchoires fortes avec un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est-à-dire que la face postérieure des incisives supérieures est en contact étroit avec la face antérieure des incisives inférieures, les dents étant implantées à peu près d’équerre par rapport aux mâchoires ; 42 dents saines conformément à la formule dentaire du chien. | |
Joues |
Forte, bien musclées. | |
Yeux |
De forme quelque peu ovale, de grandeur moyenne. Les paupières épousent bien la forme du globe oculaire. Le regard est vif et intelligent. La couleur brune des yeux s’accorde harmonieusement avec celle de la robe, mais on préfère les yeux d’une nuance aussi foncée que possible. | |
Oreilles |
Disposées légèrement en arrière et attachées à hauteur moyenne. Le pavillon est fin et pend contre les joues. L’extrémité de l’oreille a la forme d’un « V » arrondi. L’oreille est un peu plus courte que celle du braque hongrois à poil court. |
Cou |
De longueur moyenne en harmonie avec l’ensemble. La nuque est très musclée et légèrement galbée. La peau de la gorge est tendue. |
Corps |
||
Garrot |
Accusé et musclé. | |
Dos |
Ferme, bien musclé, ferme et droit. Les apophyses de l’épine dorsale doivent être masquées par la musculature. | |
Rein |
Court, large, ferme, musclé, droit ou légèrement voussé. La transition entre le dos et le rein est ferme et compacte. | |
Croupe |
Large et suffisamment longue, pas courte et retranchée; elle est légèrement inclinée en direction de la queue et bien musclée. | |
Poitrine |
Bien descendue et large avec un poitrail accusé, musclé et modérément bombé. Le sternum s’étend aussi loin que possible vers l’arrière. Le sternum et le coude se situent à la même hauteur. | |
Côtes |
Les côtes sont modérément cintrées; les fausses côtes sont bien descendues. | |
Ligne du dessous |
Tendue, elle remonte légèrement vers l’arrière en formant une arcure élégante; ferme. |
Queue |
Attachée à hauteur moyenne, elle est forte à sa naissance pour ensuite s’amenuiser progressivement. Dans les pays, où la caudectomie n’est pas interdite par la loi, par précaution en vue de la chasse, la queue peut être raccourcie d’un quart. Si la queue ne peut pas être écourtée, elle atteint le jarret et est portée droite ou légèrement en forme de sabre. En action elle est relevée jusqu’à l’horizontale. La queue est bien couverte d’un poil serré. |
Membres |
Membres antérieurs |
||
Généralités |
Vus de face, les antérieurs sont droits et parallèles; vus de profil, ils sont d’aplomb et bien placés sous le corps. Ossature solide, forte musculature. | |
Epaules |
L’omoplate est longue, oblique et attachée à plat. Son mouvement est dégagé. La musculature est forte et sèche. Bonne angulation entre l’omoplate et le bras. | |
Bras |
Aussi long que possible; bien musclé. | |
Coudes |
Bien au corps, mais pas serrés, tournés ni en dedans ni en dehors. Bonne angulation entre le bras et l’avant-bras. | |
Avant-bras |
Long, droit, musclé en suffisance. Ossature forte, mais pas grossière. | |
Carpe |
Sec, solide. | |
Métacarpe |
Court; il n’est que très légèrement oblique. | |
Pieds antérieurs |
Légèrement ovales, avec les doigts serrés, suffisamment cambrés et forts. Ongles forts, bruns. Coussinets solides et résistants, de couleur ardoise. En station debout et en mouvement, les pieds sont parallèles. |
Membres postérieurs |
||
Généralités |
Vus de derrière, les membres postérieurs sont droits et parallèles. Bonnes angulations. Ossature forte. | |
Cuisses |
Longue et musclée. Bonne angulation entre le bassin et la cuisse. | |
Grassets |
Bonne angulation entre la cuisse et la jambe. | |
Jambes |
Longue, musclée et nerveuse. Sa longueur est presque égale à celle de la cuisse. Bonne angulation entre la jambe et le métatarse. | |
Jarret |
Solide, sec et nerveux ; placé relativement bas. | |
Métatarse |
En position verticale, court et sec. | |
Pieds postérieurs |
Comme les antérieurs. |
Allures |
L’allure typique est un trot plein d’impulsion, facile, élégant et couvrant bien du terrain, avec une forte poussée des postérieurs et une extension correspondante des antérieurs. Pendant la recherche en plaine, le chien a un galop soutenu. Le dos est ferme et la ligne du dessus reste horizontale. L’amble est à éviter. |
Peau |
Fermement appliquée, sans plis. Elle est bien pigmentée. |
Robe |
||
Qualité du poil |
En « fil de fer », bien couché, fort, serré et mat. Poil de couverture de 2-3 cm de longueur; sous-poil dense, imperméable à l’eau. Les contours du corps ne doivent pas être masqués par la robe plus longue. Par sa dureté et sa densité, elle doit offrir une protection aussi bonne que possible contre les intempéries et les blessures. Le poil est plus court, plus mou et un peu moins serré dans les régions inférieures des membres, sous la poitrine et sous le ventre; sur la tête et aux oreilles le poil est plus court et en même temps plus foncé, mais pas plus mou ni moins dense. Les sourcils accusés soulignent le stop. Ces derniers et une barbe aussi dure que possible, forte, mais pas trop longue (2-3 cm), répartie des deux côtés du museau, accentuent l’expression énergique de la face. Sur les deux côtés du cou, il y a du poil en brosse qui forme un « V ». | |
Couleur du poil |
Différents dégradés de la couleur froment doré (semmelgelb). Les oreilles peuvent être d’une nuance plus foncée, mais partout ailleurs la couleur doit être uniforme. Des tons rouges, brunâtres ou jaune clair et les couleurs délavées ne sont pas recherchées. Une petite marque blanche au poitrail ou dans la région de la gorge, dont le diamètre ne dépasse pas 5 cm, et des marques blanches sur les doigts ne sont pas pénalisées. La couleur des lèvres et des paupières correspond à celle de la truffe. |
Taille et poids |
||
Hauteur au garrot |
Pour les mâles de 58 à 64 cm et pour les femelles de 54 à 60 cm. Il est sans intérêt d’augmenter la taille. Il faut rechercher une taille moyenne. L’équilibre statique et dynamique et l’harmonie de la construction sont beaucoup plus importants que la taille mesurée en centimètres. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts entrainant l’exclusion |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Connu seulement depuis les années soixante en Europe occidentale et aux Etats-Unis, le Braque Hongrois, appelé également Vizsla, y a vite acquis une solide réputation de chien d'arrêt. Et pourtant, si l'on se reporte aux indications fournies par le standard de la race homologué par la FCI en 1983, ses origines se confondent avec l'histoire de la Hongrie. En 896, en effet, les Magyars, peuple nomade composé de brillants chasseurs et cavaliers, se fixèrent dans les vastes plaines de la Hongrie. On sait que, dès lors, ils avaient avec eux des chiens courants et des Lévriers, mais, s'il est fort probable qu'ils tenaient leurs Lévriers d'un autre peuple nomade d'Asie, les Scythes, il est plus difficile de connaître de façon précise la provenance des chiens courants. En fait, trois hypothèses s'affrontent. Pour certains, ces chiens seraient venus avec les Magyars lorsque ces derniers s'établirent dans la puszta; pour d'autres, ils auraient accompagné les hordes barbares qui déferlèrent sur l'Empire romain au IVe siècle; pour d'autres, encore, ils auraient déjà été présents dans l'ouest de la Hongrie actuelle, en Pannonie, dès avant l'arrivée des Barbares. C'est d'ailleurs cette dernière hypothèse que retiennent plus volontiers les spécialistes hongrois, qui considèrent le chien courant de Pannonie comme l'ancêtre véritable du Braque Hongrois. Selon ces mêmes cynophiles, deux autres chiens jouèrent encore chien de chasse à robe jaune, que les Turcs avaient pris pour compagnon et qui fit son apparition en Hongrie après les invasions ottomanes en 1526, et le Sloughi, un Lévrier arabe qui fut utilisé par les aristocraties tant magyare qu'ottomane comme chien d'oiseaux et de rapport, et qui contribua à rendre le Vizsla plus véloce. Si les premières représentations de chiens assez semblables au Braque Hongrois tel que nous le connaissons aujourd'hui datent du XVIe siècle, ce n'est que deux siècles plus tard, alors que le pays est passé sous la domination des Habsbourg, que le terme « Vizsla » est employé par les chasseurs viennois pour désigner les chiens rencontrés dans la giboyeuse puszta. Avec la germanisation des mœurs hongroises, le Vizsla subit peu à peu l'influence de races allemandes. Néanmoins, on ne peut guère être affirmatif quant à la race qui contribua à son enrichissement. D'aucuns pensent qu'il s'agirait du Braque Allemand, ou Kurzhaar, dont les aptitudes polyvalentes se rapprochent indéniablement de celles du chien de chasse hongrois, alors que d'autres, et notamment nombre d'auteurs américains, suggèrent que ce serait le Braque de Weimar, dont la robe unie, lorsqu'elle est dans les tons gris chevreuil, n'est pas sans évoquer celle du Braque Hongrois. Comme tous les Braques du continent, le Vizsla recevra à la fin du XIX' siècle une infusion de sang Pointer qui lui donnera plus de rapidité d'action, bien utile d'ailleurs dans la puszta. Toutefois, à cette époque, on demande au Braque Hongrois non seulement d'être véloce et de posséder une quête étendue, mais encore de pister le gibier blessé, d'être un bon retriever, de chasser le gibier à plume aussi bien qu'à poil, et force est d'admettre que recourir au « pur-sang » des chiens d'arrêt ne suffit pas pour répondre à toutes ces exigences. C'est d'ailleurs ce que laisse entendre un document hongrois montrant que la race nationale est à mi-chemin entre le Pointer et le Braque Allemand : « Du point de vue de l'utilisation, on ne peut mieux faire que de le comparer aux autres Braques. Le Pointer a une méthode de quête plus rapide et un odorat bien développé mais c'est un rapporteur médiocre et son utilisation est limitée. Le chien d'arrêt allemand quête plus lentement, a un odorat suffisamment développé, il rapporte bien, il garde bien la piste et peut être utilisé de différentes façons. Au contraire, le Braque Hongrois quête rapidement tout en étant obéissant, il a un odorat très sensible, il rapporte d'une façon parfaite, il garde la piste. En somme, c'est un chien d'arrêt qui réunit en lui toutes les qualités des deux races que nous avons citées plus haut. » Fort curieusement, certains auteurs vont en outre chercher à gommer, tout au moins en grande partie, les origines spécifiquement hongroises du Vizsla et montrer qu'il est d'abord le résultat de croisements entre le Pointer, le Braque Allemand et le Braque de Weimar. Reconnaissons-le, cette attitude est exagérée, et même paradoxale, si l'on sait que ces auteurs n'ont pas eu accès aux documents officiels hongrois avant de mettre en doute leur validité. Elle est en fait intimement liée au fait que la FCI ne prit la décision de reconnaître la race qu'en 1935, soit fort tardivement, ce qui peut laisser supposer que cette reconnaissance officielle ne faisait pas l'unanimité chez les cynophiles. Il ne faut pas perdre de vue que les Britanniques dominaient alors la cynophilie internationale, et ce depuis le XVIIIe siècle, époque où ils sélectionnèrent le Pointer. Il est donc dans l’ordre des chsoes que les spécialistes continentaux aient eu recours aux meilleures races d’Outre-Manche. De la même façon, dans les années trente, les gardes-chasse et les forestiers infuseront du sang Drahthaar (le Braque Allemand à Poil Dur) au Vizsla, pour créer un type de chien apte à travailler dans des conditions difficiles (sous-bois, ronciers, friches, travail à l'eau) et dans un domaine spécifique aux chiens d'Allemagne et d'Europe centrale: rechercher le grand gibier blessé, ce qui est le propre du chien de rouge. Il est possible encore que, pour obtenir un tel chien, le Drotszôrû Magyar Vizsla ; le Vizsla à Poil Dur ; les cynophiles aient recouru à d'autres races comme le Stichelhaar ou le Pudelpointer. Ce qui est certain, c'est que ce Vizsla a évolué au fil des ans pour devenir une race à part entière et que, avec l'augmentation de ses effectifs, les différences avec le Vizsla à Poil Court se sont faites de plus en plus manifestes. C'est l'une des raisons pour lesquelles il n'est pas recommandé de procéder à des croisements Poil Court-Poil Dur. Le cheptel du Braque Hongrois à Poil Court souffrira terriblement de la Seconde Guerre mondiale, et il faudra donc le reconstituer dans les années cinquante, ce qui explique qu'il mettra longtemps à être connu à l'étranger. Ce sont les Américains, à la faveur notamment de la venue de nombreux émigrants hongrois, qui vont être les premiers à apprécier ce chasseur polyvalent alliant une morphologie élégante à une robe spectaculaire. Ainsi, dès 1960, l'American Kennel Club reconnaît la race; trois ans plus tard, un standard spécifique est rédigé, tandis qu'un club est créé (il en existe plusieurs aujourd'hui) et que des field-trials réservés sont organisés. Grâce au dynamisme des éleveurs américains, le Vizsla va se propager jusqu'en Afrique du Sud et en Extrême-Orient. En France, les débuts de la race sont modestes. En 1969, 5 sujets seulement sont inscrits au Livre des origines. A partir de 1970, toutefois, son audience s'accroît, puisque 40 naissances sont recensées, nombre qui dépasse 100 en 1978. Aujourd'hui, on dénombre plus de 2 500 sujets (Poil Court et Poil Dur confondus). Le Club de la race a été définitivement affilié à la SCC en 1975; il organise depuis plusieurs field-trials réservés aux représentants de la race, ainsi qu'une exposition nationale d'élevage très suivie. Le Vizsla est actuellement assez bien implanté en Allemagne, aux Pays-Bas, et de plus en plus en Belgique. Un succès qui semble lié d'abord à ses incontestables qualités de chasseur, mais aussi à sa silhouette aussi élégante qu'originale. Il est évident qu'une race de chien d'arrêt ne peut s'imposer que grâce à de solides qualités sur le terrain : le marché ne manque pas d'excellentes races, ce qui, conjugué à la disparition progressive du gibier sauvage et à la tendance à la réduction des périodes de chasse, rend l'implantation d'une « nouvelle » race pour le moins hasardeuse. Le Vizsla est tout d'abord docile et facile à dresser. Comme pour tous les Braques, et en fait comme pour tous les chiens en général, il ne faut jamais user de brutalité à son égard. Son caractère très stable et équilibré lui permet d'être mis dans toutes les mains, plus ou moins expertes: il sera toujours pour son maître un bon auxiliaire à la chasse et un agréable compagnon à la maison. Toujours obéissant, jamais cabochard, le Braque Hongrois n'en est pas moins un animal sûr de lui, et peut-être moins sensible que certains autres Braques qui doivent être maniés avec beaucoup de précaution sous peine d'être mal dressés, parce ce qu'il est également moins nerveux. Certains Vizslas montrent par ailleurs des aptitudes certaines à la garde, et avertissent volontiers de l'arrivée d'un inconnu. A la chasse, le Vizsla aura une quête en fonction des désirs de son maître. C'est un galopeur qui parcourt rapidement mais sans excès les territoires découverts; il peut toutefois avoir une quête plus restreinte sur des terrains morcelés. Point important pour de nombreux chasseurs français : ce chien est un excellent retriever ; c'est même un don inné chez lui ; et il ne se lasse jamais de chercher le gibier et de le rapporter avec un plaisir qui n'exclut pas la douceur. Pour la finesse de son nez, la fermeté de son arrêt, il supporte en outre la comparaison avec les meilleures races d'aujourd'hui. Les qualités physiques ne sont pas à négliger pour des chiens qui doivent garder toute leur ardeur pendant de longues journées de chasse. Avec sa taille moyenne, son format à peine allongé, son squelette solide mais sans lourdeur, son arrière-main ferme et très musclée, le Vizsla est un athlète agile et endurant. Ces qualités, ses ancêtres les ont acquises au fil des ans dans leur pays originel, caractérisé par un climat continental aux saisons très marquées. Le Braque Hongrois à Poil Court a un pelage dense, épais et rêche, qui lui permet de se protéger des intempéries et des fortes variations de température. Cependant, le chasseur amené à parcourir des terrains difficiles, à traverser d'épais fourrés ou ronciers, l'amateur de sauvagine qui fréquente les marais, les prairies inondées ou envahies de joncs pourront préférer le Braque Hongrois à Poil Dur, plus résistant à un environnement froid et humide et peu inquiet du contact avec les épines, les ronces, voire à l'occasion les massettes coupantes. Le Vizsla à Poil Dur, légèrement plus grand que son congénère à Poil Court, est surtout d'une construction un peu plus compacte et d'une ossature plus forte. Sa quête plus restreinte, ses allures très régulières mais un peu moins rapides le prédisposent aux territoires les plus éprouvants. Dans son pays, il est l'archétype même du chien de rouge et un traqueur infatigable travaillant au bois. Quelle que soit la nature de son poil, le Braque Hongrois est un chien affectueux, qui recherche la présence de son maître. C'est pourquoi, malgré sa rusticité, il s'adapte bien au rôle de chien de compagnie, lorsqu'il n'a pas à exercer ses talents cynégétiques. Comme pour tout chien bâti en vrai sportif et destiné au travail, il est nécessaire de lui réserver régulièrement des moments d'exercice. Le Braque Hongrois, enfin, est un chien à la santé robuste. Les rédacteurs du standard ont pu insister sur la dysplasie de la hanche, mais il ne faut rien exagérer, la race n'est pas touchée plus fréquemment que d'autres par cette malformation. Par ailleurs, il semble que, aux Etats-Unis, certaines lignées soient atteintes d'atrophie progressive de la rétine: les publicités pour les chiens à céder et les étalons disponibles indiquent presque toujours qu'ils sont exempts de cette grave affection. A notre connaissance, les lignées françaises ne connaissent pas ces problèmes. |