Briquet griffon vendéen |
||
Standard FCI Nº 19 |
Origine |
France | |
Groupe |
Groupe 6 Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées | |
Section |
Section 1.2 Chiens courants de taille moyenne | |
Epreuve |
Avec épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
samedi 02 octobre 1954 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
samedi 09 janvier 1999 | |
Dernière mise à jour |
vendredi 18 février 2000 | |
In English, this breed is said |
Medium Griffon Vendeen | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Briquet griffon vendéen | |
En español, esta raza se dice |
Briquet grifón vendeano | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Briquet griffon vendéen |
Utilisation |
Chien courant, utilisé pour la chasse à tir du grand gibier et également du lièvre et du renard. |
Bref aperçu historique |
C’est la seule race conservant cette appellation « BRIQUET » qui signifie chien de taille moyenne. La sélection date d’avant la première guerre mondiale par le Comte d’Elva. C’est une réduction harmonieuse et améliorée du grand Vendéen, distingué, plutôt ramassé dans sa construction. Plusieurs fois décimé à l’occasion de guerres, le type Briquet réapparût à Fontenay le Comte en 1946. Actuellement, on trouve de nombreux sujets de qualité, un lot de Briquets a remporté la coupe de France sur chevreuil en 1995 et de nombreux lots sont découplés dans la voie du sanglier. |
Aspect général |
Griffon de taille moyenne, réceptif et tres décidé. Plutôt ramassé et bien proportionné. |
Comportement / caractère |
Comportement : Fin de nez ; chien rapide à la gorge agréable, il ne refuse pas la ronce ; très adroit sur les terrains accidentés, il chasse plutôt le nez au vent. Caractère : Il prend beaucoup d’initiative, il est endurant et robuste. Il doit être à la fois rapprocheur, lanceur et meneur. Le Briquet est un chasseur passionné ; le maître devra le faire obéir. |
Tête |
||
Région crânienne |
||
Tête |
Assez légère ; les lignes du crâne et du chanfrein doivent être parallèles. | |
Crâne |
Légèrement bombé, assez court, pas très large. | |
Stop |
Bien marqué. |
Région faciale |
||
Truffe |
Forte, de couleur noire sauf pour les robes blanc et orange où la couleur marron est tolérée ; narines bien ouvertes. | |
Museau |
Droit, plutôt court, pratiquement de longueur égale à celle du crâne, pas trop large à son extrémité. | |
Lèvres |
Peu développées, mais recouvrant bien la mâchoire inférieure ; elles sont recouvertes de bonne moustaches. | |
Mâchoires et dents |
Articulé en ciseaux. Incisives implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires. | |
Yeux |
De couleur foncée, grands et vifs, les sourcils bien prononcés mais ne couvrant pas l’œil. La conjonctive ne doit pas être apparente. | |
Oreilles |
Souples, étroites et fines, recouvertes de longs poils et terminées en pointe, bien tournées en dedans et n’atteignant pas l’extrémité du chanfrein ; attachées bas en dessous de la ligne de l’œil. |
Cou |
Long et élégant, sans fanon. |
Corps |
||
Dos |
Solide et court, droit ou fait très légèrement en montant. | |
Rein |
Droit, musclé et bien soutenu. | |
Poitrine |
Pas trop large, assez développée en hauteur, atteignant le niveau du coude. | |
Côtes |
Moyennement arrondies. | |
Flanc |
Plein. | |
Ligne du dessous |
Ligne du dessous très légèrement relevée vers l’arrière. |
Queue |
Grosse à la naissance, s’amincissant progressivement, attachée haut, portée en lame de sabre, mais jamais en faucille, plutôt courte. |
Membres |
Membres antérieurs |
||
Généralités |
Membres assez forts, mais sans lourdeur, bien d’aplomb. | |
Epaules |
Longue, sèche et oblique. | |
Coudes |
Descendu et bien au corps. | |
Avant-bras |
Forte ossature et droit. |
Membres postérieurs |
||
Généralités |
Aplombs réguliers, arrière-main bien developpé. | |
Cuisses |
Longue et musclée. | |
Jarret |
Large et bien descendu. Vu de derrière, jamais clos ni ouvert. Vu de profil, angle du jarret moyen. |
Pieds |
Pas trop fort, coussinets durs, les doigts bien cambrés et serrés, les ongles solides. Une bonne pigmentation des coussinets et des ongles sera recherchée. |
Allures |
Actives et liantes, non saccadées ni sautillantes. |
Peau |
Plutôt un peu épaisse, mais souple. Souvent marbrée chez les sujets tricolores. Absence de fanon. |
Robe |
||
Qualité du poil |
Long, sans exagération, parfois broussaillant, rude au toucher ; sous-poil fourni ; le ventre et l’intérieur des cuisses ne doivent pas être glabres ; sourcils bien prononcés, mais ne recouvrant pas l’œil. | |
Couleur du poil |
Noir à panachure blanche (blanc et noir). Noir marqué de fauve (noir et feu). Noir marqué de sable. Fauve à panachure blanche (blanc et orange). Fauve à manteau noir et à panachure blanche (tricolore). Fauve charbonné. Sable charbonné à panachure blanche. Sable charbonné. Appellations traditionnelles poil de lièvre, poil de loup, poil de blaireau ou poil de sanglier. |
Taille et poids |
||
Hauteur au garrot |
Pour les mâles de 50 à 55 cm et pour les femelles de 48 à 53 cm avec une tolérance de plus ou moins 1 cm. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts généraux |
Tête trop forte, rappelant celle du Grand Vendéen. Dépigmentation de la truffe, des lèvres ou des paupières. Museau trop long. Denture en pince. Oeil clair. Oreilles trop longues, plates, à poil ras et attachées haut. Corps cylindrique ou levretté. Dos insuffisamment tendu. Croupe avalée. Queue trop longue ou déviée. Ossature insuffisante. Angulation trop droite. Chien écrasé sur les poignets. Doigts pas assez serrés. Poil insuffisamment dense, fin. Sujet craintif. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Manque de type. Prognathisme. Oeil dit « vairon ». Hétérochromie. Manque d’ampleur de la région sternale : côtes resserrées vers le bas. Queue nouée. Poil laineux. Robe unicolore noire ou blanche. Dépigmentation importante. Taille hors standard. Tare invalidante repérable. Malformation anatomique. Sujet peureux ou agressif. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Si les standards de ces trois races (il y a, un Petit et un Grand Basset), établis par la Société centrale canine et la FCI, ne prêtent nullement à contestation, il n'en est pas de même de leurs origines. Les seules appellations de ces chiens sont source d'incertitudes. S'agissant du terme« briquet », on peut affirmer qu'il est dérivé de « braque », mais ... il y a Braque et Bracke, qui, de chaque côté du Rhin, ne s'appliquent pas aux mêmes chiens. Et Briquet était aussi le nom de l'un des chiens favoris du duc d'Orléans, au XVe siècle. Ce n'est qu'à partir du XVIe siècle que l'on trouve des documents sérieux sur les chiens courants. De fait, dans les anciens traités, les termes « briquet » ou « barbet » désignaient indifféremment des chiens dont le poil est long et frisé sur tout le corps. De nos jours, les spécialistes de la cynologie ont défini des standards bien différents pour l'un et l'autre. Quant à l'appellation de « basset », elle est suffisamment claire. Cependant, on se reportera aux standards pour comprendre pourquoi l'on parle du Grand Basset, qui est de taille intermédiaire entre le Briquet et le Petit Basset. Une chose paraît toutefois certaine, c'est que les trois races sont issues du Grand Griffon Vendéen, un chien formé dans cette région de bocage où la vénerie est une vieille tradition. D'où vient le mot « griffon » ? Tous les ouvrages étymologiques font dériver le nom de ces chiens bien sympathiques de celui de cette espèce de monstre mythique que les Romains appelaient gryphus et les Grecs grups, mais le rapport est difficile à établir; aussi, plus satisfaisante est l'hypothèse émise par le docteur Guillet selon laquelle les Griffons Vendéens auraient pour ancêtres les chiens greffiers de Louis XI. Et, si l'on en croit K. Reille, les Griffons Vendéens (aujourd'hui classés en quatre races) descendent des « Chiens Blancs du Roy» que François 1er entretenait à Evreux. Il faut aussi citer l'avis de Desmarest, qui était professeur à l'école vétérinaire d'Alfort et qui précise, dans le Dictionnaire d'histoire naturelle paru en 1817, que « les Griffons sont une race de chiens qui provient d'Angleterre, et qui est remarquable par les poils qui sont durs, noirs et peu nombreux, ainsi que par ceux de la tête, qui sont longs et mêlés d'une singulière façon ». Quelques chiens anglais à poil long ont peut-être été croisés avec des Griffons Vendéens ou avec leurs ancêtres avant que les soldats d'Outre-Manche ne soient boutés hors de La Rochelle ou de l' Aquitaine, mais cela ne suffirait pas à expliquer l'apparition du Griffon Nivernais, très proche du Vendéen, ou du Griffon de Grip, race que le comte d'Andigné put maintenir de 1850 à 1914 en sa propriété de Durtal: aujourd'hui disparue, elle était alors appelée Griffon Français du Grip. Pour en revenir à des faits moins conjecturaux, on peut affirmer que le Briquet Griffon Vendéen fut créé par le comte d'Elva, qui monta son élevage en 1871 au château de Ricoudet, en Mayenne, à partir des anciens chiens de Vendée - tels que ceux de MM. de Baudry d'Asson et Bailly du Pont, qui étaient sans doute proches des Grands Griffons actuels. Chassant dans la voie du lièvre, ou aux chiens courants à tir, le comte d'Elva n'avait pas besoin de chiens aussi rapides que ceux de ces équipages qui chassaient le cerf, le sanglier ou le chevreuil. C'est par une sélection très stricte, sans aucun apport de sang extérieur, qu'il forma ses meutes. Dès 1885, il battait les autres meutes de sa catégorie dans toutes les expositions, mais c'est en 1894 qu'il présenta ses plus beaux lots de chiens: 30 Briquets blanc et orange et 20 Bassets de même couleur. Il utilisait les premiers pour courre le lièvre, les seconds pour chasser à tir tout gibier courant. Selon les chroniqueurs de l'époque, ces chiens étaient plus homogènes, tant en ce qui concernait la taille que la robe, que ceux qui avaient remporté la coupe du Président Jules Grévy neuf ans auparavant. Lorsque survint la Première Guerre mondiale, qui fut fatale à tant d'équipages, le comte élevait une centaine de chiens par an, ce qui avait permis à bien d'autres équipages de se monter en Briquets. Tout d'abord celui de Léon Gourraud, qui, après avoir disputé les prix au comte d'Elva en 1898 et 1900, disparut des annales avant 1914. Le comte Ernest de Ferrier de Montal devait maintenir la race plus longtemps. Avec l'équipage de Carita, il chassait le sanglier et le lièvre dans le Vaucluse (le château de Carita est situé près d'Orange), et surtout à L'Epine, dans les Hautes-Alpes, où le relief devait rendre le courre particulièrement sportif. Mais c'est surtout Paul Dezamy, qui était installé en Vendée, à La Chaize-le-Vicomte, qui fit le plus pour le maintien des Briquets et des Bassets Griffons Vendéens. Fondé en 1898, le rallye Levraudière devait se transformer, après la guerre de 1914-1918, en rallye Bocage. Composé d'une quinzaine de Grands Bassets et repris par Hubert, fils de Paul, il prenait encore des lièvres dans les forêts du Détroit, des Bougrières et des Poirons. De nos jours, le rallye Bocage a démonté (il est dissous), et Hubert Dezamy a été remplacé à la présidence du Club du Griffon Vendéen par Renaud Buche, qui exerce les fonctions de louvetier dans l'Eure. Il utilise des Petits Bassets pour chasser le lapin. Un autre équipage, monté par Jean-Michel Duperrey, chasse le lièvre avec des Grands Bassets. Mais, surtout, d'innombrables chasseurs à tir utilisent aujourd'hui des Briquets et Bassets, et, si chacun d'entre eux ne possède en général que deux ou trois chiens, c'est par centaines que les Griffons Vendéens sont présentés dans les grandes expositions canines. L'intérêt de ces chiens est avant tout la finesse du nez, qui en fait d'excellents rapprocheurs et qui leur permet de mener leurs animaux de chasse aussi bien dans les ruisseaux et les étangs que dans les terrains les plus secs. De plus, très requérants et entreprenants, le Briquet et le Grand Basset sont des chiens parfaits pour chasser le lièvre. Si l'on cite Le Verrier de La Couterie, on apprend que l'animal est expert dans l'art de se taper en tenant son sentiment (se raser sur le sol en retenant son odeur). Et pourtant, dans ce cas, « le lièvre, en un mot, est quelque part et n'est pas fondu (disparu). Il faut donc le rechercher sans se rebuter: le moyen d'avoir de bons chiens est d'être soi-même entreprenant pour leur apprendre à le devenir. » Nul doute que, dans ce domaine, les Griffons Vendéens soient d'excellents élèves ... Mais ils ont les défauts de leurs qualités : leur esprit entreprenant les rend difficiles à assagir dans le change, voire à créancer dans la voie d'un seul animal. C'est l'une des raisons qui ont sans doute poussé les éleveurs à créer des races plus petites que le Grand Griffon Vendéen, qui chasse avec tant d'enthousiasme qu'il lui arrive souvent de manquer de souffle au bout de une heure ou deux. Une autre raison est que la Vendée, la Mayenne (où chassait le comte d'Elva) et la plupart des départements de l'Ouest étaient; avant que n'interviennent les opérations connexes au remembrement ; des pays de bocage. Pour les veneurs à qui les haies posent généralement des problèmes de passage, il fallait donc ralentir les chiens, ce qui fut fait en sélectionnant les plus courts sur pattes. L'origine des Briquets, puis des Bassets, à partir des Grands Griffons Vendéens semble confirmée par le fait que même le Petit Basset a les jambes droites, contrairement à la plupart des autres races de Bassets qui ont les pattes torses. Le Petit Basset n'est d'ailleurs pas assez rapide pour permettre de chasser à courre un autre animal que le lapin. De plus, les petits Griffons ont le poil suffisamment rude et dur pour pouvoir passer sans dommage dans les buissons les plus épineux. En Vendée, le Petit Basset est d'ailleurs appelé « piagru », ce qui veut dire « mal peigné ». Mais c'est là une des qualités qui le font apprécier de ceux qui l'utilisent dans les régions où le couvert est dense et épineux. Ce n'est pas un animal de compagnie qu'ont voulu créer tous ceux qui ont contribué à la sélection des Briquets, des Grands et des Petits Bassets Griffons Vendéens. Néanmoins, ces chiens sont enjoués et affectueux : chez l'actuel président du Club, ce sont souvent les enfants qui s'occupent du chenil ... D'ailleurs, beaucoup de chasseurs à tir conservent leurs Griffons chez eux, et, dans ce cas, c'est le Petit Basset qui est le plus apprécié, du fait de sa jolie tête expressive. |