Grand Basset griffon vendéen |
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Standard FCI Nº 33 |
Origine |
France | |
Groupe |
Groupe 6 Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées | |
Section |
Section 1.3 Chiens courants de petite taille | |
Epreuve |
Avec épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
mardi 17 janvier 1967 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
samedi 09 janvier 1999 | |
Dernière mise à jour |
mercredi 14 février 2001 | |
In English, this breed is said |
Grand Basset griffon vendéen | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Grosser Basset Griffon Vendéen | |
En español, esta raza se dice |
Gran Basset Grifón vendeano | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Grand Basset griffon vendéen |
Utilisation |
C’est l’auxiliaire parfait du chasseur à tir dans les territoires de moyenne surface, le plus rapide de tous les bassets, tenace, courageux, un peu têtu. Il faut l’habituer, dès son premier âge , au rappel ; son dressage implique volonté et sanctions dont il ne sera pas rancunier. |
Bref aperçu historique |
Les Grands Bassets griffons vendéens sont issus, comme tous les bassets, de chiens de taille supérieure, en l’occurrence les grands griffons. Les premières sélections furent effectuées à la fin du siècle dernier par le comte d’Elva qui recherchait des sujets à « jambes droites ». Mais c’est surtout Paul Dezamy qui fixa le type. Il avait compris que pour prendre un lièvre à courre, il fallait des chiens d’une certaine taille. Il fixa cette dernière aux environ de 43 cm. Aujourd’hui utilisé à la chasse à tir, il est apte à chasser tous les gibiers à poil, du lapin au sanglier. Un lot de Grand Basset a remporté la 5ème édition de la Coupe d’Europe sur lièvre. |
Aspect général |
De construction légèrement allongée, il a des membres droits, une construction de basset et ne doit pas donner l’aspect d’un petit briquet. Il est harmonieux et élégant. |
Comportement / caractère |
Comportement : Rapide, bien gorgé, il est passionné de chasse ; courageux, il aime la ronce et la broussaille. Caractère : Un peu têtu mais malgré tout, sage. C’est au maître de le commander. |
Tête |
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Région crânienne |
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Crâne |
Sans lourdeur, convexe, allongé et pas trop large, bien ciselé sous les yeux. Os occipital bien développé. | |
Stop |
Cassure frontale bien marquée. |
Région faciale |
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Truffe |
Bien sortie. Narines bien ouvertes. Noire et développée sauf pour les robes blanc et orange, où la truffe marron est tolérée. | |
Museau |
Museau carré à l’extrémité, sensiblement plus long que le crâne, très légèrement busqué. | |
Lèvres |
Assez tombantes, recouvrant bien la mâchoire inférieure et donnant à l’extrémité du museau un profil carré. Elles sont recouvertes de bonnes moustaches. | |
Mâchoires et dents |
Mâchoires fortement développées. Articulé en ciseaux. | |
Yeux |
De forme ovale, grands, foncés, sans blanc ; expression familière et intelligente. La conjonctive ne doit pas être apparente. | |
Oreilles |
Souples, étroites et fines, recouvertes de longs poils et terminées en ovale allongé, bien tournées en dedans. Attachées bas en-dessous de la ligne de l’œil. Elles doivent pouvoir dépasser l’extrémité de la truffe. |
Cou |
Long, robuste et bien musclé. Sortie d’encolure forte. Sans fanon. |
Corps |
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Généralité |
Le corps est bien celui d’un Basset, mais en évitant une longueur exagérée. | |
Dos |
Long, large et bien droit, jamais ensellé et commençant à s’arquer à sa jonction avec le rein ; garrot très légèrement saillant. | |
Rein |
Solide, bien musclé, légèrement harpé. | |
Poitrine |
Assez ouverte et bien descendue au niveau du coude. | |
Côtes |
Arrondies, jamais plates ni cylindriques. Thorax légèrement moins large à hauteur du coude pour faciliter le mouvement. | |
Flanc |
Plutôt plein. | |
Ligne du dessous |
Ventre jamais retroussé. |
Queue |
Grosse à la naissance, s’amincissant progressivement, attachée assez haut, portée en lame de sabre ou légèrement incurvée, mais jamais sur le dos ou recourbée. Plutôt longue. |
Membres |
Ossature développée, mais sèche. Il est entendu que la qualité n’est pas une question de volume, mais de densité. | ||
Membres antérieurs |
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Généralités |
Ils doivent être droits, avec un avant-bras épais et un poignet très légèrement marqué, mais très solide. | |
Epaules |
Longue, sèche et oblique. | |
Coudes |
Ne doit être ni trop serré, ni décollé. | |
Avant-bras |
Epais, les poignets (carpes) ne doivent jamais se toucher. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Arrière-main solide, bien dirigé dans l’axe du corps. Hanche apparente. | |
Cuisses |
Fortement musclée, mais pas trop arrondie ; ossature et articulations très solides. | |
Jarret |
Large et coudé, il ne doit jamais être droit. Vu de derrière, il ne doit pas paraître tourné vers l’extérieur ni vers l’intérieur. |
Pieds |
Forts et serrés, avec des coussinets durs et des ongles solides ; une bonne pigmentation des coussinets et des ongles sera recherchée. |
Allures |
Le chien doit donner en action une impression de résistance et de facilité ; le mouvement doit être dégagé et harmonieux. |
Peau |
Assez épaisse, souvent marbrée chez les sujets tricolores. Absence de fanon. |
Robe |
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Qualité du poil |
Dur, pas trop long et plat, jamais soyeux ou laineux. Les franges ne doivent pas être trop abondantes ; le ventre et l’intérieur des cuisses ne doivent pas être glabres ; sourcils bien prononcés, mais ne recouvrant pas l’œil. | |
Couleur du poil |
Noir à panachure blanche (blanc et noir). Noir marqué de fauve ( noir et feu). Noir marqué de sable. Fauve à panachure blanche (blanc et orange). Fauve à manteau noir et à panachure blanche (tricolore). Fauve charbonné. Sable charbonné à panachure blanche. Sable charbonné. Appellations traditionnelles poil : de lièvre, poil de loup, poil de blaireau ou poil de sanglier. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Mâle de 40 à 44 cm et femelle de 39 à 43 cm. Avec une tolérance de plus ou moins 1 cm. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts généraux |
Tête : Trop courte, crâne plat. Museau court. Dépigmentation de la truffe, des lèvres ou des paupières. Denture en pince. Œil clair. Oreilles attachées haut, courtes, insuffisamment papillotées ou manquant de poils. Corps : Trop long ou trop court, manquant d’harmonie. Dessus insuffisamment tendu. Croupe avalée. Queue déviée. Membres : Ossature insuffisante. Angulation trop droite. Jarrets trop serrés. Chien écrasé sur les poignets. Poil : Insuffisamment dense, poil fin. Comportement : Sujet craintif. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Chien agressif ou chien peureux. Manque de type. Prognathisme. Oeil dit « Vairon ». Hétérochromie. Manque d’ampleur de la région sternale : côtes resserrées vers le bas. Queue nouée. Membres antérieurs tors ou ½ tors. Poil laineux. Robe unicolore noire ou blanche. Dépigmentation importante. Taille hors standard. Tare invalidante repérable. Malformation anatomique. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Si les standards de ces trois races (il y a, un Petit et un Grand Basset), établis par la Société centrale canine et la FCI, ne prêtent nullement à contestation, il n'en est pas de même de leurs origines. Les seules appellations de ces chiens sont source d'incertitudes. S'agissant du terme« briquet », on peut affirmer qu'il est dérivé de « braque », mais ... il y a Braque et Bracke, qui, de chaque côté du Rhin, ne s'appliquent pas aux mêmes chiens. Et Briquet était aussi le nom de l'un des chiens favoris du duc d'Orléans, au XVe siècle. Ce n'est qu'à partir du XVIe siècle que l'on trouve des documents sérieux sur les chiens courants. De fait, dans les anciens traités, les termes « briquet » ou « barbet » désignaient indifféremment des chiens dont le poil est long et frisé sur tout le corps. De nos jours, les spécialistes de la cynologie ont défini des standards bien différents pour l'un et l'autre. Quant à l'appellation de « basset », elle est suffisamment claire. Cependant, on se reportera aux standards pour comprendre pourquoi l'on parle du Grand Basset, qui est de taille intermédiaire entre le Briquet et le Petit Basset. Une chose paraît toutefois certaine, c'est que les trois races sont issues du Grand Griffon Vendéen, un chien formé dans cette région de bocage où la vénerie est une vieille tradition. D'où vient le mot « griffon » ? Tous les ouvrages étymologiques font dériver le nom de ces chiens bien sympathiques de celui de cette espèce de monstre mythique que les Romains appelaient gryphus et les Grecs grups, mais le rapport est difficile à établir; aussi, plus satisfaisante est l'hypothèse émise par le docteur Guillet selon laquelle les Griffons Vendéens auraient pour ancêtres les chiens greffiers de Louis XI. Et, si l'on en croit K. Reille, les Griffons Vendéens (aujourd'hui classés en quatre races) descendent des « Chiens Blancs du Roy» que François 1er entretenait à Evreux. Il faut aussi citer l'avis de Desmarest, qui était professeur à l'école vétérinaire d'Alfort et qui précise, dans le Dictionnaire d'histoire naturelle paru en 1817, que « les Griffons sont une race de chiens qui provient d'Angleterre, et qui est remarquable par les poils qui sont durs, noirs et peu nombreux, ainsi que par ceux de la tête, qui sont longs et mêlés d'une singulière façon ». Quelques chiens anglais à poil long ont peut-être été croisés avec des Griffons Vendéens ou avec leurs ancêtres avant que les soldats d'Outre-Manche ne soient boutés hors de La Rochelle ou de l' Aquitaine, mais cela ne suffirait pas à expliquer l'apparition du Griffon Nivernais, très proche du Vendéen, ou du Griffon de Grip, race que le comte d'Andigné put maintenir de 1850 à 1914 en sa propriété de Durtal: aujourd'hui disparue, elle était alors appelée Griffon Français du Grip. Pour en revenir à des faits moins conjecturaux, on peut affirmer que le Briquet Griffon Vendéen fut créé par le comte d'Elva, qui monta son élevage en 1871 au château de Ricoudet, en Mayenne, à partir des anciens chiens de Vendée - tels que ceux de MM. de Baudry d'Asson et Bailly du Pont, qui étaient sans doute proches des Grands Griffons actuels. Chassant dans la voie du lièvre, ou aux chiens courants à tir, le comte d'Elva n'avait pas besoin de chiens aussi rapides que ceux de ces équipages qui chassaient le cerf, le sanglier ou le chevreuil. C'est par une sélection très stricte, sans aucun apport de sang extérieur, qu'il forma ses meutes. Dès 1885, il battait les autres meutes de sa catégorie dans toutes les expositions, mais c'est en 1894 qu'il présenta ses plus beaux lots de chiens: 30 Briquets blanc et orange et 20 Bassets de même couleur. Il utilisait les premiers pour courre le lièvre, les seconds pour chasser à tir tout gibier courant. Selon les chroniqueurs de l'époque, ces chiens étaient plus homogènes, tant en ce qui concernait la taille que la robe, que ceux qui avaient remporté la coupe du Président Jules Grévy neuf ans auparavant. Lorsque survint la Première Guerre mondiale, qui fut fatale à tant d'équipages, le comte élevait une centaine de chiens par an, ce qui avait permis à bien d'autres équipages de se monter en Briquets. Tout d'abord celui de Léon Gourraud, qui, après avoir disputé les prix au comte d'Elva en 1898 et 1900, disparut des annales avant 1914. Le comte Ernest de Ferrier de Montal devait maintenir la race plus longtemps. Avec l'équipage de Carita, il chassait le sanglier et le lièvre dans le Vaucluse (le château de Carita est situé près d'Orange), et surtout à L'Epine, dans les Hautes-Alpes, où le relief devait rendre le courre particulièrement sportif. Mais c'est surtout Paul Dezamy, qui était installé en Vendée, à La Chaize-le-Vicomte, qui fit le plus pour le maintien des Briquets et des Bassets Griffons Vendéens. Fondé en 1898, le rallye Levraudière devait se transformer, après la guerre de 1914-1918, en rallye Bocage. Composé d'une quinzaine de Grands Bassets et repris par Hubert, fils de Paul, il prenait encore des lièvres dans les forêts du Détroit, des Bougrières et des Poirons. De nos jours, le rallye Bocage a démonté (il est dissous), et Hubert Dezamy a été remplacé à la présidence du Club du Griffon Vendéen par Renaud Buche, qui exerce les fonctions de louvetier dans l'Eure. Il utilise des Petits Bassets pour chasser le lapin. Un autre équipage, monté par Jean-Michel Duperrey, chasse le lièvre avec des Grands Bassets. Mais, surtout, d'innombrables chasseurs à tir utilisent aujourd'hui des Briquets et Bassets, et, si chacun d'entre eux ne possède en général que deux ou trois chiens, c'est par centaines que les Griffons Vendéens sont présentés dans les grandes expositions canines. L'intérêt de ces chiens est avant tout la finesse du nez, qui en fait d'excellents rapprocheurs et qui leur permet de mener leurs animaux de chasse aussi bien dans les ruisseaux et les étangs que dans les terrains les plus secs. De plus, très requérants et entreprenants, le Briquet et le Grand Basset sont des chiens parfaits pour chasser le lièvre. Si l'on cite Le Verrier de La Couterie, on apprend que l'animal est expert dans l'art de se taper en tenant son sentiment (se raser sur le sol en retenant son odeur). Et pourtant, dans ce cas, « le lièvre, en un mot, est quelque part et n'est pas fondu (disparu). Il faut donc le rechercher sans se rebuter: le moyen d'avoir de bons chiens est d'être soi-même entreprenant pour leur apprendre à le devenir. » Nul doute que, dans ce domaine, les Griffons Vendéens soient d'excellents élèves ... Mais ils ont les défauts de leurs qualités : leur esprit entreprenant les rend difficiles à assagir dans le change, voire à créancer dans la voie d'un seul animal. C'est l'une des raisons qui ont sans doute poussé les éleveurs à créer des races plus petites que le Grand Griffon Vendéen, qui chasse avec tant d'enthousiasme qu'il lui arrive souvent de manquer de souffle au bout de une heure ou deux. Une autre raison est que la Vendée, la Mayenne (où chassait le comte d'Elva) et la plupart des départements de l'Ouest étaient; avant que n'interviennent les opérations connexes au remembrement ; des pays de bocage. Pour les veneurs à qui les haies posent généralement des problèmes de passage, il fallait donc ralentir les chiens, ce qui fut fait en sélectionnant les plus courts sur pattes. L'origine des Briquets, puis des Bassets, à partir des Grands Griffons Vendéens semble confirmée par le fait que même le Petit Basset a les jambes droites, contrairement à la plupart des autres races de Bassets qui ont les pattes torses. Le Petit Basset n'est d'ailleurs pas assez rapide pour permettre de chasser à courre un autre animal que le lapin. De plus, les petits Griffons ont le poil suffisamment rude et dur pour pouvoir passer sans dommage dans les buissons les plus épineux. En Vendée, le Petit Basset est d'ailleurs appelé « piagru », ce qui veut dire « mal peigné ». Mais c'est là une des qualités qui le font apprécier de ceux qui l'utilisent dans les régions où le couvert est dense et épineux. Ce n'est pas un animal de compagnie qu'ont voulu créer tous ceux qui ont contribué à la sélection des Briquets, des Grands et des Petits Bassets Griffons Vendéens. Néanmoins, ces chiens sont enjoués et affectueux : chez l'actuel président du Club, ce sont souvent les enfants qui s'occupent du chenil ... D'ailleurs, beaucoup de chasseurs à tir conservent leurs Griffons chez eux, et, dans ce cas, c'est le Petit Basset qui est le plus apprécié, du fait de sa jolie tête expressive. |