Ariégeois |
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Standard FCI Nº 20 |
Origine |
France | |
Groupe |
Groupe 6 Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées | |
Section |
Section 1.2 Chiens courants de taille moyenne | |
Epreuve |
Avec épreuves de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
vendredi 01 octobre 1954 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
mercredi 24 janvier 1996 | |
Dernière mise à jour |
lundi 02 février 1998 | |
In English, this breed is said |
Ariege hound | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Ariege Laufhund | |
En español, esta raza se dice |
Sabueso del Ariege | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Ariege hond |
Utilisation |
Chien utilisé pour la chasse à tir et à courre. Sa taille moyenne et sa légèreté en font un auxiliaire précieux, qu'il soit seul ou en meute, capable d'évoluer aisément en terrain difficile. Sa chasse de prédilection est le lièvre; mais il est aussi utilisé dans la voie du chevreuil ou du sanglier. |
Bref aperçu historique |
Chien originaire de l'Ariège, issu du croisement d'un chien briquet du pays avec un chien d'ordre pouvant être le Bleu de Gascogne ou le Gascon Saintongeois. Il a conservé physiquement les caractères typiques du chien d'ordre, avec cependant moins de cachet, moins de taille, et plus de légèreté. |
Aspect général |
Chien léger, de taille moyenne, élégant et distingué. |
Comportement / caractère |
De part ses origines, il est à la fois un chien appliqué ainsi qu'un très bon lanceur faisant preuve de beaucoup d'initiative et d'entreprise. Bien gorgé et vite dans sa menée. Gai et sociable; facile à mettre aux ordres. |
Tête |
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Région crânienne |
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Crâne |
Vu de face, légèrement bombé, pas trop large; la protubérance occipitale est peu marquée. Vu de dessus, l'arrière du crâne est d'une forme ogivale peu prononcée. Le front est plein. Arcades sourcilières peu marquées. | |
Stop |
Peu accentué. |
Région faciale |
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Truffe |
Noire, développée; narines bien ouvertes. | |
Lèvres |
Tendues, plutôt minces. La lèvre supérieure doit juste recouvrir la mâchoire inférieure, mais ne pas donner un profil pointu au museau. | |
Chanfrein |
Droit ou légèrement busqué, de longueur égale à celle du crâne. | |
Mâchoires et dents |
Articulé en ciseaux. Incisives implantées bien d'équerre par rapport aux mâchoires. | |
Joues |
Sèches. | |
Yeux |
Bien ouverts, bruns; paupière sans laxité. Regard éveillé. | |
Oreilles |
Fines, souples, papillottées, doivent pouvoir atteindre la naissance de la truffe sans en dépasser l'extrémité. L'oreille est étroite à l'attache qui est située juste en-dessous de la ligne de l'oeil. |
Cou |
Léger, plutôt mince, long, légèrement arqué. |
Corps |
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Dos |
Bien musclé et soutenu. | |
Rein |
Bien soudé, légèrement voussé. | |
Croupe |
Assez horizontale. | |
Poitrine |
Longue, de moyenne largeur, elle descend au niveau du coude. | |
Côtes |
Côtes longues, modérément arrondies. | |
Flanc |
Plat et légèrement relevé. |
Queue |
Le fouet est bien attaché, fin à son extrémité, atteignant la pointe du jarret. Porté gaiement en lame de sabre. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Avant-main solide. | |
Epaules |
Moyennement oblique, musclée sans lourdeur. | |
Coudes |
Au corps. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Arrière-main bien proportionné. | |
Cuisses |
Assez longue et musclée sans excès. | |
Jarret |
Bien dirigé dans l'axe du corps, bien descendu. Pas d'ergot. |
Pieds |
D'un ovale allongé, dit "Pied de Lièvre"; doigts secs et serrés. Coussinets et ongles noirs. |
Allures |
Souples et faciles. |
Peau |
Fine, souple, pas collée au corps, mais ne permettant pas la présence de fanon, plis ou rides. Muqueuses (zones glabres) noires. |
Robe |
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Qualité du poil |
Court, fin et serré. | |
Couleur du poil |
Blanche à taches noir franc au contour bien délimité; parfois mouchetée. Présence de feu assez pâle aux joues et "quatrouillant" les yeux. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Pour les mâles de 52 à 58 cm et pour les femelles de 50 à 56 cm. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts généraux |
Crâne plat ou en ogive trop prononcée. Oreille trop plate, épaisse, mal attachée, trop longue ou trop courte. Profil trop carré de l'extrémité du museau. Présence de rides ou de fanons. Oeil rond, conjonctive apparente. Dessus mou. Croupe avalée. Volume excessif. Fouet dévié. Ossature insuffisamment développée. Pied écrasé. Jarrets clos vus de derrière. Sujet craintif. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Manque de type. Toute autre robe que celle prévue au standard. Oeil clair. Grave malformation anatomique. Tare invalidante repérable. Sujet peureux ou agressif. Prognathisme. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
L'Ariégeois est un digne représentant des excellents chiens courants produits par les régions françaises et qui ont tant contribué à la richesse de la cynophilie nationale. Voilà pourtant un chien qui a bien failli disparaître à la fin du XIXe siècle. Dans son ouvrage Le Chien et ses races, Pierre Mégnin écrivait en effet: « La race ariégeoise est tombée dans une décadence dont elle ne se relèvera pas. » Et il ajoutait: « Artésiens et Porcelaines sont à peu près morts en tant que race pure. Il ne reste vraisemblablement que des Artésiens-Normands et des Harriers-Porcelaines, en dehors de quelques sujets assez rares. » Ce pessimisme était sans doute fondé à l'époque, mais, fort heureusement, la prédiction ne s'est pas accomplie. Et si le Chien de l'Ariège est aujourd'hui encore relativement rare, on en trouve cependant de beaux sujets, notamment à Saint-Girons, dans le midi de la France, en Haute-Garonne et dans le Gers. L'Ariégeois est un demi-sang, ou « chien coupé », issu de croisements entre des étalons de pur-sang comme le chien d'ordre Gascon-Saintongeois (encore appelé Virelade) ou le Bleu de Gascogne d'une part et les meilleures chiennes Briquets du pays d'autre part. Témoins les propos des frères Castet: « Ainsi M. Aldebert présenta à l'Exposition canine de Paris, en 1890, des Ariégeois fils d'un pur Virelade, Tapageur, et d'une grande Briquette de l'Ariège, Sapho », ainsi que ceux du grand veneur local de l'époque, le comte Elie de Vezins, qui fut un des plus fameux preneurs de lièvres de sa région : « Le Chien de l'Ariège, issu du chien d'ordre et du Briquet, a conservé physiquement les caractères typiques du facteur le plus pur avec moins d'espèce, moins de taille et plus de légèreté. Il mesure 21 pouces environ; distingué, léger dans son ensemble, avec une tête sèche et allongée, l'os occipital prononcé, l'oreille fine, papillotée, attachée bas, le fouet fin, la patte de lièvre. » Les Ariégeois de la première génération pouvaient présenter un certain équilibre, puisque chaque individu hérite de 50 du patrimoine génétique de son père et de 50 de celui de sa mère. Mais dans les générations suivantes, avant que la race ne soit définitivement fixée, il devait naturellement apparaître des chiens plus proches du type Bleu, plus lourd, et d'autres plus proches du type Gascon-Saintongeois, nettement plus fin et élégant. Or, tandis que les Bleus continuaient à se renouveler fréquemment grâce à l'activité du club de la race, les Gascons-Saintongeois traversaient une période très creuse depuis la fin de l'âge d'or des chiens de J. Carayon Latour de Virelade. D'où, au niveau de l'élevage des Ariégeois, une longue prédominance de sujets massifs rappelant le Bleu de Gascogne, surtout parmi les mâles, alors que le chien lourd n'est jamais recommandable pour le lièvre. Il est même à éliminer pour la chasse en terrain difficile, notamment en montagne. Fort heureusement, la race semble aujourd'hui retrouver sa distinction grâce sans doute au renouveau que connaissent depuis quelques années les Gascons-Saintongeois. Les chiens sont plus légers et plus élégants. La tête est plus sèche et le crâne plus étroit mais encore trop plat pour que la protubérance occipitale soit assez prononcée et proéminente. Les oreilles sont toujours très françaises, mais quelquefois un peu longues, ressemblant à celles des Bleus et des Gascons- Saintongeois, alors que le sang Briquet les avait raccourcies. Les tissus sont cependant assez secs, et la paupière inférieure, moins tombante, ne laisse pas apparaître la conjonctive. L'influence du Bleu se traduit encore par des feux assez vifs sur les joues et au -dessus des yeux, alors que ces marques devraient être pâles. Enfin, l'Ariégeois manque souvent d'ossature, et il gagnerait peut-être à un peu de retrempe, soit avec le Harrier, soit avec l'Anglo-Français de Petite Vénerie. Animal rustique particulièrement bien adapté à la petite vénerie, l'Ariégeois n'est absolument pas un chien de compagnie. Approchant 60 cm au garrot, il a la taille limite pour chasser le lièvre, la hauteur idéale se situant entre 48 et 55 cm. Il a toujours été apprécié pour les qualités que lui a apportées le Briquet: intelligence, vivacité, santé, adresse, activité dans le travail, persistance et ténacité pour relever les défauts. Généralement bien gorgés, les Ariégeois possèdent une voix plus basse et plus grave que les autres chiens courants. Ils sont assez fins de nez, une qualité indispensable de ce côté de la Manche car, comme le faisait remarquer il y a trente ans un grand cynophile, M. de Kermadec, on ne chasse pas le lièvre en France de la même façon qu'en Angleterre, avec « beaucoup de chiens, beaucoup de lièvres et beaucoup de chevaux ». Et la voie du lièvre, légère comme celle du chevreuil, diminue rapidement d'intensité à mesure que le temps passe. Plus dociles que les Briquets, les Ariégeois font également preuve de plus de sagesse dans la menée. Ils sont bons pour le lièvre, le chevreuil, le sanglier, mais ce ne sont pas des chiens de lapin. Comme tous les chiens du Midi, ils sont particulièrement à l'aise sur les terrains secs, sablonneux, rocailleux, et leurs propriétaires s'accordent à dire qu'ils rapprochent mieux que leurs congénères les voies des lièvres de la nuit. Depuis quelques années, l'Ariégeois a débordé de son Midi natal pour se répandre dans l'ouest de la France, où il a servi à fabriquer des Anglo-Français. Ceux de Philippe Mitterrand, frère du Président, issus de croisements entre des Ariégeois et de purs Harriers, en sont un parfait exemple. Les sujets obtenus se distinguent des Anglo-Français de Petite Vénerie par leurs oreilles plus longues et des Ariégeois par une construction nettement améliorée. Très homogènes, robustes et résistants, ils prennent leur lièvre. Les véritables Ariégeois de Saint-Girons, pour leur part, sont des chiens totalement français. Ils n'ont en particulier été l'objet d'aucun apport de sang anglais. Toutes les libertés étant possibles en matière d'élevage de chiens courants, on peut le regretter, car cet apport ne pourrait que renforcer leur ossature et les rendre plus robustes. |