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Chien de berger catalan |
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Standard FCI Nº 87 |
Origine |
Espagne | |
Traduction |
G. Calendrin | |
Groupe |
Groupe 1 Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisse) | |
Section |
Section 1 Chiens de berger | |
Epreuve |
Sans épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
mardi 30 novembre 1954 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
mercredi 26 mai 1982 | |
Dernière mise à jour |
lundi 13 septembre 2004 | |
In English, this breed is said |
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Catalonian Sheepdog |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
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Katalanischer Schäferhund |
En español, esta raza se dice |
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Perro de Pastor Catalán |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
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Catalaanse Herdershond |
Cette race est aussi connue sous |
Gos d'Atura Catalá |
Utilisation |
C’est dans la conduite des troupeaux que se manifeste la véritable essence de cette race, car non seulement il fait ce que lui demande le berger, mais en de nombreux cas, il se montre capable d’initiatives, dirigeant le troupeau avec une facilité merveilleuse, empêchant qu’aucune bête ne se sépare des autres. Par sa grande bravoure et son courage, il peut aussi être utilisé pour des missions de garde. Par sa taille, son beau poil, son intelligence et sa grande fidélité à ses maîtres, il peut être un excellent chien de compagnie. |
Bref aperçu historique |
Chien originaire des Pyrénées Catalanes, qui s’est propagé dans toutes les autres zones pastorales de la Catalogne. |
Aspect général |
Médioligne bien conformé, de taille moyenne, au beau poil. |
Proportions importantes |
Légèrement plus long que haut, approximativement dans la proportion de 9 à 8. |
Comportement / caractère |
Chien très sobre, vif et intelligent, au regard noble, au caractère rustique et agréable, très dévoué au berger et aux troupeaux qui lui sont confiés, ne s’approchant pas des inconnus, ce qui, à l’occasion, peut le faire passer pour asocial. Il est très vigilant, très résistant à la chaleur, au froid et à tous les agents atmosphériques. Une alimentation très frugal lui suffit pour travailler dans des conditions extrêmes. |
Tête |
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Région crânienne |
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Tête |
Tête forte, légèrement convexe et large à la base, sans lourdeur, bien proportionnée au reste du corps. La proportion crâne-chanfrein est de 4 à 3. | |
Crâne |
Légèrement plus long que large, avec un sillon nettement marqué dans son premier tiers, qui va en s'aplatissant, et reste ainsi jusqu'à l'occiput où se forme une crête. Os occipital prononcé. Le profil supérieur du crâne est légèrement bombé et peut présenter un court espace moins accentué en son milieu. Les sinus frontaux sont bien développés, tant dans le sens longitudinal que transversal. Les arcades sourcilières sont bien marquées. | |
Stop |
Bien visible, mais pas trop prononcé. |
Région faciale |
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Truffe |
Droite, proportionnée à la tête, obligatoirement noire. | |
Museau |
Droit, plutôt court, en forme de pyramide tronquée avec arêtes arrondies. | |
Lèvres |
Plutôt fortes, courtes, de forme quasi droite, avec la lèvre inférieure non pendante, intensément pigmentées en noir. Le palais est aussi pigmenté en noir. | |
Mâchoires et dents |
Fortes, de bonne taille, blanches et saines. Articulé en ciseaux. Les crocs épointés sont admis chez les chiens de travail. | |
Yeux |
Très ouverts, expressifs, au regard vif et intelligent, ronds, de couleur ambre foncée avec les paupières bordées de noir. | |
Oreilles |
Attachées haut, triangulaires, fines et terminées en pointe. Cartilage d'insertion souple et non épais. Oreilles tombantes, accolées à la tàte. Relation entre largeur et longueur de 8 à 10. Recouverte de poils longs qui se terminent en frange, mobiles. Pour les chiens de travail elles sont acceptées coupées. |
Cou |
Vigoureux, solide, musclé, plutôt court, mais avec des proportions qui lui permettent une bonne mobilité, bien attaché aux épaules. |
Corps |
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Généralité |
Légèrement allongé, fort, musclé, donnant une impression de force et d'agilité. | |
Garrot |
Bien sorti. | |
Dos |
Ligne dorsale droite, pas ensellée, avec une légère élévation à la croupe, qui, de toutes façons, sera égale ou légèrement inférieure au garrot. Cette différence au premier regard peut sembler favorable à la croupe à cause de la quantité de poil et de sous-poil qu'elle porte. | |
Croupe |
Robuste, musclée, légèrement inclinée. | |
Poitrine |
Large, bien développée, atteignant le niveau des coudes. | |
Côtes |
Côtes arquées, pas plates pour offrir une bonne capacité thoracique en vue du travail. | |
Ligne du dessous |
Ventre légèrement remontant, avec flancs courts, mais forts et bien marqués. |
Queue |
Attachée plutôt bas, elle peut être longue, dépassant légèrement le jarret, ou courte, mesurant moins de 10cm. Il existe aussi des sujets anoures, et pour les chiens de travail on admet la queue coupée. Quand le chien est au repos, la queue est pendante. Elle forme crochet dans sa partie inférieure. Elle est aussi acceptée en sabre. En action elle est levée allègrement, mais pas enroulée sur le dos. Elle est abondamment couverte de poils légèrement ondulés. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Les membres antérieurs sont forts, secs, droits, avec de bons aplombs, vus de devant ou de profil. La distance coude-garrot est à peu près égale à celle du coude au sol. | |
Epaules |
Musclées et fortes, légèrement obliques. | |
Bras |
Forts et musclés avec des coudes parallèles, ni serrés ni ouverts, bien au corps. | |
Avant-bras |
Vertical, fort, bien disposé pour le travail. | |
Articulation du carpe |
Angle scapulo-huméral : De 110° environ. Angle huméro-radial : de 135° environ. |
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Métacarpe |
Suivant la même verticalité que l'avant-bras, plutôt courts. | |
Pieds antérieurs |
Ovales, coussinets noirs et durs, membranes interdigitales bien nettes et couvertes de beaucoup de poil, ongles noirs et forts. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Forts, musclés, et bien d'aplomb, donnant une impression de puissance et d'agilité. | |
Cuisses |
Longues, larges et musclées, avec les os forts. | |
Jambes |
Avec os et muscles forts. | |
Articulation du tarse |
Angle coxo-fémoral : De 115° environ. Angle fémoro-tibial : De 120° environ. Angle du jarret : De 140° environ. |
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Jarret |
Ils doivent être bien descendus , parallèles et bien d'aplomb. | |
Métatarse |
Plutôt court, fort et vertical. | |
Pieds postérieurs |
Identiques aux antérieurs, mais présentant un double ergot pourvu d’os, d’insertion basse. Ces ergots sont unis entre eux et au premier doigt du pied par une membrane. |
Allures |
Souples, typiques des chiens de berger. Le galop ne s'obtient que sur de grands espaces, mais dans le ring, l'allure typique est le trot court, avec cette démarche particulière à tous les chiens pourvus d'ergots. |
Peau |
Plutôt épaisse, tendue sur tout le corps et la tête, bien pigmentée. |
Robe |
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Qualité du poil |
Long, plat, ou très peu ondulé, rude, avec abondant sous-poil sur tout le tiers postérieur. Sur la tête on remarque une barbe, des moustaches, un toupet et des sourcils qui ne gènent pas la vue. Queue bien pourvue de poil, comme toutes les extrémités. On peut faire l'observation que lors de la mue on constate un phénomène typique : cette mue s'effectue en deux temps. Tout d'abord elle touche les poils de la partie antérieure, donnant l'impression qu'il s'agit de deux demi-chiens avec pelages distincts, puis c'est au tour de la partie postérieure et tout redevient uniforme. |
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Couleur du poil |
Vu de loin, le chien semble unicolore et peut avoir des tonalités plus claires aux extrémités. Vu de près, on observe que la couleur vient du mélange de poils de différentes tonalités : Fauve, brun plus ou moins rougeâtre, gris, blanc et noir. Les couleurs de base découlant de ce mélange sont : • Fauve, dans ses nuances claires, moyennes et foncées. • Sable, avec poils marron, fauve, blanc et noir, aussi dans ses nuances clair, moyen et foncé. • Gris, formé de poils blancs, gris et noirs avec des nuances allant du gris argent au gris noir. Si le noir domine, et qu’il est simplement combiné à des poils blancs, cela donne un noir qui paraît givré. Il existe aussi des chiens avec mélange de poils noirs, fauves et sables rougeâtres, qui peuvent dominer en une ou plusieurs parties, donnant l'impression de sujets noirs et feux. Ne sont pas admises les tâches blanches ou noires. Parfois on tolère quelques poils blancs, groupés en étoile pectorale, ou sur la partie supérieure des doigts, mais, dans ce cas, cependant, celà ne doit pas s'accompagner d'ongles blancs. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
De 47 à 55 cm pour les mâles, de 45 à 53 cm pour les femelles. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts graves |
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Défauts entrainant l’exclusion |
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Important |
A qualité égale, nous tendrons à préférer les chiens qui n'ont subi aucune mutilation (oreilles, queues ou crocs épointés pour raison de travail). Nous refuserons ceux qui présentent ces mutilations s'ils ne sont pas des chiens de travail sur troupeau. Sont désirables dans la couleur et donc mieux appréciées, les tonalités bien pigmentées. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Comme son homologue français le Berger des Pyrénées, le Berger Catalan, ou Gos d'Atura Català (« chien de conduite catalan », dans la langue de son pays natal), a des origines très lointaines. Selon l'hypothèse la plus plausible, en effet, il serait l'un des nombreux descendants des petits chiens de troupeau, eux-mêmes issus des Terriers du Tibet, qui furent introduits en Europe à la faveur des invasions barbares, aux côtés d'animaux plus massifs dérivés du Dogue du Tibet que leur force prédestinait davantage à la défense qu'à la conduite des bêtes. Tous ces chiens firent souche un peu partout sur leur passage, donnant naissance à deux grands groupes ; celui des molossoïdes et celui des chiens de berger ; au sein desquels naquirent au fil des siècles des variétés différenciées, évoluant en fonction des conditions locales et des croisements successifs. C'est sans doute ainsi qu'apparurent les ancêtres du Chien de Montagne des Pyrénées, du Saint Bernard, du Berger de Tatra, etc., d'une part, et ceux, par exemple, du Bergamasque, du Nizinny, du Berger des Pyrénées ou du Gos d'Atura, d'autre part. Chien de travail très rustique vivant dans une région montagneuse d'accès difficile et donc relativement isolée du monde extérieur, le Gos d'Atura est probablement assez proche de ce type originel. Bien qu'il en soit fait mention dans des documents et textes anciens sous le nom de « Berger des Pyrénées Catalanes », il ne semble guère avoir retenu l'attention des cynophiles avant la Grande Guerre. Les premiers sujets inscrits au RRC, Livre des origines de la Real Sociedad Central Canina espagnole, furent trois mâles nommés Cuco, Pasto et Milan, nés respectivement en 1915, 1922 et 1926, mais c'est Tac (fils de Milan, né en 1926) et Iris, une femelle née en 1926, que les spécialistes considèrent comme les premiers « vrais » Gos d'Atura. Ce sont du reste ces deux chiens qui servirent de modèles pour l'élaboration du premier standard, rédigé le 18 juillet 1929. Ce standard resta en vigueur jusqu'au 22 avril 1982, date à laquelle il fut modifié pour tenir compte de l'évolution intervenue. Le Club du Gos d'Atura Català, créé en 1981, organise chaque année des manifestations, et notamment des expositions spéciales nationales pour faire connaître et promouvoir la race. Grâce à son action, le Berger Catalan sort peu à peu de son anonymat, et son élevage devrait, dès les prochaines années, se développer d'une manière plus significative, dans les Pyrénées espagnoles et la province de Gérone, bien sûr, mais aussi à l'étranger, dans le sud de la France, aux Pays-Bas et en Italie. Le Gos d'Atura Català est avant tout un chien de travail, comme le précise du reste son standard. Sa taille, plus élevée que celle du Berger des Pyrénées, et ses remarquables facultés d'adaptation lui permettent d'être utilisé efficacement pour conduire aussi bien les brebis que les chèvres, les vaches ou même les chevaux. Très calme ; il n'a effectivement pas l'influx nerveux du Berger des Pyrénées ; très équilibré, il ne se montre jamais hargneux avec les bêtes dont il a la charge, ce qui ne l'empêche pas de faire preuve d'autorité lorsque la situation le nécessite. Vif, intelligent, autonome, doté d'un grand sens des responsabilités, il est parfaitement capable de prendre seul les initiatives qui s'imposent, tout en restant très obéissant lorsque son maître est présent. Chien très rustique, endurant et frugal, ne craignant ni le froid ni la chaleur, le Berger Catalan est parfaitement à son aise dans la région montagneuse et rude qui est la sienne, mais il fait néanmoins un excellent animal de compagnie, pour peu que l'on sache respecter son caractère et canaliser son énergie. Très doux, très tolérant en famille, notamment avec les enfants, il est réservé, voire méfiant à l'égard des étrangers, et il admet.mal qu'un inconnu pénètre sur son territoire. La surveillance et la garde de la maison sont donc des tâches qu'il assurera avec efficacité et conscience, d'autant que, comme la plupart des chiens de berger « reconvertis », il adore se rendre utile. Inutile de préciser que le Gos d'Atura a besoin d'espace et qu'il ne peut vivre en permanence entre les quatre murs d'un appartement. Comme tous les chiens habitués aux grands espaces, il faut qu'il puisse courir et se dépenser sans retenue. Son entretien ne pose d'ailleurs guère de problèmes: un bon coup de brosse quotidien est suffisant, mais nécessaire, d'autant qu'un « Berger des villes » se doit d'être plus soigneusement entretenu que son frère des montagnes (le standard fait d'ailleurs une distinction fort opportune entre les sujets qui travaillent et les autres). Encore très rare en France, le Gos d'Atura s'y est pourtant déjà taillé une excellente réputation, et tous ceux qui le connaissent se plaisent à vanter son intelligence, son sens de la vie familiale, son caractère attachant. Autant d'atouts qui devraient lui permettre de se faire la place qu'il mérite sur la scène cynophilique de notre pays, même s'il risque de souffrir de la concurrence du Berger des Pyrénées. |