Chien de berger des Shetland |
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Standard FCI Nº 88 |
Origine |
Grande-Bretagne | |
Traduction |
Prof. R. Triquet ; mise à jour J. Mulholland | |
Groupe |
Groupe 1 Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisse) | |
Section |
Section 1 Chiens de berger | |
Epreuve |
Sans épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
mardi 09 novembre 1954 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
lundi 19 août 2013 | |
Dernière mise à jour |
vendredi 23 août 2013 | |
In English, this breed is said |
Shetland Sheepdog | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Shetland Sheepdog | |
En español, esta raza se dice |
Perro pastor de Shetland | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Shetland Sheepdog |
Utilisation |
Chien de berger. |
Aspect général |
Petit chien de travail à poil long, d’une grande beauté, en aucune façon ni lourd ni grossier, allures souples et gracieuses. La silhouette est symétrique, de telle sorte qu’aucune partie ne semble disproportionnée par rapport à l’ensemble. Le pelage, la crinière et le jabot très fournis, la tête bien sculptée et la douceur de l’expression concourent à la présentation du shetland idéal. |
Proportions importantes |
Le crâne et le museau sont d’égale longueur et le centre en est la commissure interne de l’œil. La longueur du corps, de la pointe de l’épaule à la pointe de la fesse, est légèrement supérieure à la hauteur au garrot. |
Comportement / caractère |
Eveillé, doux, intelligent, solide et actif. Affectueux et réceptif vis à vis du maître, réservé envers les étrangers, jamais craintif. |
Tête |
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Région crânienne |
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Tête |
La tête est raffinée dans ses lignes et élégante sans aucune exagération ; vue de dessus ou de profil, elle a la forme d’un coin allongé, tronqué, allant en diminuant progressivement de l’oreille à la truffe. L’ensemble doit être caractérisé par rapport à la taille du chien. | |
Crâne |
Plat, d’une largeur modérée entre les oreilles, sans proéminence de la protubérance occipitale. La largeur et la hauteur du crâne sont proportionnées à la longueur du crâne et du museau. De profil, la ligne supérieure du crâne doit être parallèle à la ligne supérieure du chanfrein. | |
Stop |
Peu accusé, mais net. |
Région faciale |
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Face |
L’expression caractéristique est le résultat de l’équilibre parfait et de l’harmonie du crâne et du chanfrein, de la forme, de la couleur et de la position des yeux, et de la position et du port correct des oreilles. | |
Truffe |
Noire. | |
Museau |
Bien arrondi. | |
Lèvres |
Noires, serrées. | |
Mâchoires et dents |
Mâchoires d’égale longueur, nettes, fortes ; la mâchoire inférieure est bien développée. Dents saines, présentant un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est à dire que les incisives supérieures recouvrent les incisives inférieures dans un contact étroit et sont implantées d’équerre par rapport aux mâchoires. Un jeu complet de 42 dents correctement placées est hautement recherché. | |
Joues |
Plates, se fondant doucement dans le museau. | |
Yeux |
De dimensions moyennes, disposés obliquement, en forme d’amande. Ils sont de couleur brun foncé sauf chez les merle où un œil ou les deux yeux peuvent être bleus ou tachés de bleu. Pourtour des yeux noirs. | |
Oreilles |
Petites et modérément larges à la base, placées assez près l’une de l’autre au sommet du crâne. Quand le chien est au repos, elles sont rejetées en arrière mais, quand il est attentif, elles sont ramenées vers l’avant et portées semi- dressées, les pointes retombant vers l’avant. |
Cou |
Musclé, bien galbé, d’une longueur suffisante pour que la tête soit portée fièrement. |
Corps |
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Dos |
Droit. | |
Rein |
Il forme une gracieuse courbure. | |
Croupe |
Elle s’incline graduellement vers l’arrière. | |
Poitrine |
Haute ; elle atteint la pointe du coude. | |
Côtes |
Les côtes sont bien cintrées mais elles s’inclinent en fuseau dans leur moitié inférieure pour permettre le libre jeu des antérieurs et des épaules. |
Queue |
Attachée bas. Les vertèbres caudales vont en s’amenuisant progressivement et atteignent au moins la pointe du jarret. Le poil est abondant. La queue offre une légère courbe vers le haut. Elle peut se relever légèrement quand le chien est en action mais jamais au-dessus du niveau du dos. Elle n’est jamais nouée. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Les membres antérieurs doivent être d’aplomb quand ils sont vus de face, musclés et nets ; leur ossature est forte sans être lourde. | |
Epaules |
Très bien inclinées vers l’arrière. Au garrot, les omoplates ne sont séparées que par les vertèbres mais elles s’inclinent vers l’extérieur pour permettre la courbure des côtes qui est recherchée. L’articulation scapulo-humérale est bien angulée. | |
Bras |
Le bras et l’omoplate sont de longueur approximativement égale. | |
Coudes |
Se trouve à égale distance du garrot et du sol. | |
Métacarpe |
Les canons métacarpiens sont solides et flexibles. |
Membres postérieurs |
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Cuisses |
Large et musclée. Le fémur forme avec le coxal un angle droit. | |
Grassets |
Nettement coudé. | |
Jarret |
Net, anguleux et bien descendu. Son ossature est forte. | |
Métatarse |
Vu de derrière, le canon métatarsien doit être d’aplomb. |
Pieds |
De forme ovale. Les coussinets sont bien épais, les doigts cambrés et serrés. |
Allures |
Souples, unies et gracieuses, l’impulsion étant donnée par les membres postérieurs, le chien couvrant le maximum de terrain avec le minimum d’effort. Le fait de tricoter ou de rouler dans les allures, l’amble, la démarche raide du chien monté sur ses échasses, l’allure sautillante avec déplacement vertical important constituent de très graves défauts. |
Robe |
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Qualité du poil |
Le poil est double. Le poil de couverture long est droit et dur de texture. Le sous-poil est doux, court et serré.. La crinière et le jabot sont très abondants et les membres antérieurs sont bien frangés. Les membres postérieurs sont couverts d’un poil très abondant au-dessus des jarrets, mais en dessous, le poil est assez court. Le poil de la face est court. La robe doit épouser la forme du chien sans nuire à la silhouette. Les spécimens connus sous le nom de « poil court » sont à rejeter. | |
Couleur du poil |
Les Zibeline sont clairs ou ombrés : tous les tons sont admis, du doré pâle à l’acajou intense mais, dans sa nuance, la couleur doit être d’un ton soutenu. Le louvet et le gris sont à éviter. Les Tricolores sont d’un noir intense sur le corps ; on préférera chez les tricolores des marques d’un feu vif. Bleu merle : Bleu clair argenté, éclaboussé ou marbré de noir. On préférera des marques d’un feu vif mais leur absence ne doit pas être pénalisée. De grandes taches noires, la couleur ardoise ou la nuance rouille, que ce soit dans le poil de couverture ou dans le sous-poil, sont à proscrire. L’effet produit doit être bleu. Noir et blanc et noir et feu : Sont également des couleurs reconnues. Les marques blanches peuvent apparaître ( sauf chez les noir et feu) sur le poitrail, le jabot, les membres et l’extrémité de la queue ; elles peuvent former une liste ou un collier. Les marques blanches sont préférées, en partie ou dans leur totalité, (sauf chez les noir et feu) mais leur absence ne sera pas considérée comme un défaut. Les taches blanches sur le corps sont à proscrire. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
La hauteur au garrot idéale est de 37 cm chez le mâle et de 36 cm chez la femelle. Tout écart de plus de 2,5 cm en plus ou en moins par rapport à ces tailles constitue un défaut très grave. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Chien agressif ou peureux. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Comme son nom le laisse clairement entendre, ce chien de berger est originaire des îles Shetland, un archipel situé au nord de l'Ecosse caractérisé par un climat rude et humide. Ces îles sont la patrie des célèbres poneys des Shetland de petite taille, mais elles abritent aussi des moutons au gabarit réduit et au museau noir. Qui ne serait tenté de croire, alors, la légende qui veut que, pour ne pas blesser ces moutons, on ait créé des chiens de stature moins imposante que les chiens de berger anglais traditionnels? Cependant, la réalité est sans doute davantage liée au hasard. Il est admis que des chiens assez primitifs existaient depuis longtemps dans l'archipel, lorsque, dans les premières années du XIXe siècle, des ancêtres du Collie actuel y furent introduits, bientôt suivis par d'autres races, du type Berger Islandais ou Norvégien, qui furent également mêlées aux chiens autochtones. Les croisements de ces races eurent pour résultat un chien déjà assez proche du Shetland Sheepdog actuel. Au début du XXe siècle, des accouplements furent effectués avec des Spitz et probablement des Border Collies, et c'est ainsi que les éleveurs parvinrent à fixer une race jusque-là inconnue. En 1908, les amateurs de ce nouveau chien décidèrent de créer le Shetland Collie Club, puis l'année 1914 vit la fondation de l'English Shetland Sheepdog Club. Dans le standard de l'époque, il était précisé que « l'apparence générale du Shetland Collie est approximativement celle du Collie, en miniature ». Les Bergers des Shetland ont commencé à faire parler d'eux peu avant la Première Guerre mondiale. La marine anglaise s'entraînait en effet au nord de l'Ecosse, et les soldats effectuaient des manœuvres de débarquement dans les îles Shetland. C'est à cette occasion que les chiens attirèrent l'attention de personnes qui n'en n'avaient jamais vu jusqu'alors; Des Shetland furent donc peu à peu introduits en Ecosse et en Angleterre. Dans un premier temps, le public a cru que le Shetland était un Collie en réduction, et il faut reconnaître que la ressemblance entre les deux races est flagrante. Cependant, le Shetland n'est absolument pas une race naine, l'harmonie de ses formes l'atteste suffisamment. « C'est un chien de berger de poche », déclarait en 1917 Mrs. Loggie, une éleveuse britannique. Elle a certainement été entendue, car le succès de ce chien est aujourd'hui indiscutable. Présent en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en France, en Italie, en Allemagne, en Espagne, le Shetland, que l'on surnomme Sheltie, est actuellement la neuvième ou dixième race mondiale par l'importance de ses effectifs. Ce petit chien est en fait un animal très imposant, qui n'a rien d'un gadget. Venu d'une région au climat sévère, il a gardé les qualités ancestrales propres aux chiens de berger nés dans le nord de la Grande-Bretagne. Ce n'est pas du tout un chien luxueux, et on ne lui prête pas les allures aristocratiques que l'on reproche parfois au Collie, plus grand et davantage exposé à ce genre de critiques. Très intelligent, le Shetland n'a guère besoin d'une longue éducation pour comprendre ce que l'on attend de lui et pour se comporter élégamment. Tout semble lui être naturel, et ce n'est pas là son moindre charme. Très attaché à son maître, il l'observe et l'écoute attentivement et lui obéit spontanément. Ce n'est pas pour autant un chien servile. Doté d'une personnalité bien à lui, il sait la mettre en valeur sans s'opposer systématiquement à son maître. Bien que sa fonction actuelle soit principalement celle d'un animal de compagnie, le Shetland Sheepdog est toujours parfaitement capable, en recevant un apprentissage approprié, de conduire un troupeau. D'ailleurs, quelques fermiers et bergers font aujourd'hui travailler leurs Shetland sur les moutons. Certes, personne n'envisage sérieusement d'en faire à nouveau un chien de travail, mais cela démontre qu'il n'est absolument pas devenu un chien inutile. En présence du Sheltie, il est même tout à fait recommandé de ne jamais perdre de vue sa qualité d'auxiliaire de l'homme. Il existe bien des façons de lui faire sentir qu'il a son rôle à jouer, et il serait dommage de le priver de ce plaisir, plaisir qui devient également très vite celui du maître. « Dialoguer » avec un Shetland est en effet une expérience tout à fait réjouissante. Ce petit chien sait ce qu'il veut, et, lorsqu'il estime que c'est préférable, il prendra l'initiative dans bien des domaines. C'est ainsi que le Berger des Shetland, relativement distant à l'égard des étrangers, n'hésitera pas à affronter un inconnu s'il perçoit que celui-ci est animé de mauvaises intentions. Son petit gabarit ne doit donc tromper personne : le Sheltie est un grand chien. Très vif, il a besoin de faire régulièrement de l'exercice pour que ses lignes restent aussi harmonieuses que le prévoit le standard. Il faut donc l'emmener le plus souvent possible à la campagne ou dans un grand parc pour qu'il puisse y courir sans retenue. Il n'est jamais le premier fatigué dans ces moments-là. Son endurance est tout à fait comparable à celle des chiens de plus grande taille. Mais le Berger des Shetland sait tempérer son exubérance au moment opportun. De retour à la maison, il redevient le chien calme qu'apprécient tous les maîtres (surtout lorsqu'ils rentrent d'une promenade.) Avec lui, on n'a jamais de mauvaise surprise: il est toujours d'humeur égale. Si bien que, lorsque l'on a compris le caractère d'un Shetland ; il peut évidemment exister quelques nuances d'un sujet à un autre ; on est certain de vivre avec le même chien chaque jour. Il n'a pas « d'états d'âme », si l'on peut employer ce terme habituellement réservé aux humains, mais à la condition, bien entendu, que son éducation ait été correctement menée. La petite taille du Sheltie en fait le compagnon rêvé des personnes vivant en appartement, et c'est sans doute là une des raisons du succès de la race. Les cynophiles qui n'osaient acquérir un Collie se sont tournés vers le Shetland. Mais, pour les raisons évoquées plus haut, ce chien serait malheureux s'il devait sans cesse resté enfermé. En présence d'enfants, le Sheltie exprime une affection égale à celle qu'il porte aux adultes. De compagnie très agréable, il partage les espiègleries des plus petits, tout en les surveillant, car il se comporte toujours en chien de berger digne de ce nom. Ce serait donc lui rendre un mauvais service que de l'assimiler à un simple jouet. Les enfants qui vivent avec un tel chien devront apprendre à le respecter pour qu'il ne devienne pas capricieux. La première chose à faire, lorsque l'on introduit un Shetland chez soi, c'est d'établir un climat de confiance. Cette règle est bien sûr valable pour tous les chiens, mais le Sheltie fait partie de ces animaux qui ont, un peu plus que d'autres, besoin de se sentir compris et aimés. Si le courant passe, l'amitié acquise est définitive. Le Shetland présente le même type de poil que le Colley, mais, comme il est plus petit, il est plus facile à entretenir. Si l'animal n'est pas présenté en exposition, il suffit de bien le brosser deux ou trois fois par semaine et de veiller également à garder aux parties blanches tout leur éclat. Il ne faut cependant surtout pas baigner trop souvent le Shetland (seulement une ou deux fois par an), car la qualité de sa fourrure en souffrirait. |