Lapphund suédois |
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Standard FCI Nº 135 |
Origine |
Suède | |
Traduction |
Prof. R. Triquet. Mise à jour : J. Mulholland / Version originale : (EN) | |
Groupe |
Groupe 5 Chiens de type Spitz et de type primitif | |
Section |
Section 3 Chiens nordiques de garde et de berger | |
Epreuve |
Sans épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
mercredi 19 janvier 1955 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
jeudi 10 novembre 2011 | |
Dernière mise à jour |
mardi 03 avril 2012 | |
In English, this breed is said |
Swedish Lapphund | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Schwedische Lapphund | |
En español, esta raza se dice |
Perro Sueco de Laponia | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Zweedse Lappenhond | |
Cette race est aussi connue sous |
Svensk Lapphund |
Utilisation |
Chien de troupeaux de rennes, de nos jours élevé surtout comme chien de compagnie polyvalent. |
Bref aperçu historique |
Le Lapphund suédois est connu depuis des siècles dans le grand nord. C’est un Spitz nordique utilisé autrefois par les Lapons nomades pour la conduite des troupeaux de rennes, la chasse et la garde. De nos jours il est surtout élevé comme un chien de compagnie polyvalent. |
Aspect général |
Spitz typique d’une taille légèrement inférieure à la moyenne et au port de tête altier. |
Proportions importantes |
Corps inscrit dans un rectangle. |
Comportement / caractère |
Vif, vigilant, gentil et affectueux. Le Lapphund est très réceptif, attentif et disposé à travailler. Ses capacités de chien de troupeaux lui ont permis de rendre de grands services dans l’élevage des rennes. Il est très polyvalent et convient au dressage pour l’obéissance, à l’agilité, au travail sur troupeaux, au pistage etc. Il est facile à éduquer, résistant à la fatigue et dur à la tâche. |
Tête |
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Région crânienne |
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Crâne |
Légèrement plus long que large. Front arrondi. Occiput pas nettement marqué. | |
Stop |
Très bien marqué. |
Région faciale |
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Truffe |
De préférence noir charbon, très foncée ou en accord avec la couleur de la robe. | |
Museau |
Sa longueur représente un peu plus du tiers de celle de la tête. Le museau est fort ; il va en s’amenuisant graduellement vers son extrémité. | |
Lèvres |
Bien jointives. Palais et lèvres fortement pigmentés. | |
Chanfrein |
Le chanfrein est droit. | |
Mâchoires et dents |
Articulé en ciseaux ; dents bien développées et implantées de façon régulière. | |
Yeux |
Bien écartés, placés presque à l’horizontale, ronds, assez grands mais pas proéminents. Marron, de préférence brun foncé et très expressifs. Le bord des paupières est fortement pigmenté. | |
Oreilles |
Triangulaires, larges à la base, petites, dressées, légèrement arrondies à l’extrémité. Elles sont bien écartées à l’attache et très mobiles. Les oreilles dont l’extrémité retombe en avant ne sont pas souhaitables mais ne constituent pas un défaut entrainant l’exclusion. |
Cou |
De longueur moyenne, nettement dessiné et puissant. |
Corps |
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Généralité |
Bien soudé. Sa longueur est légèrement supérieure à la hauteur au garrot. | |
Ligne du dessus |
Horizontal, fort, musclé et élastique. | |
Rein |
Court et large. | |
Croupe |
Proportionnellement longue et large, bien musclée, légèrement inclinée. | |
Poitrine |
Assez haute, descendant jusqu’au coude. La cage thoracique est proportionnellement longue, ovale et les dernières côtes sont bien développées. Le poitrail est bien développé et le sternum nettement dessiné. | |
Ligne du dessous |
Ventre légèrement remonté. |
Queue |
Attachée assez haut, atteignant la pointe du jarret si on l’étend. Elle est portée enroulée sur le dos quand le chien est en action. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Les membres antérieurs doivent être suffisamment angulés aux épaules et aux coudes pour permettre une bonne extension. | |
Epaules |
Omoplate bien oblique. | |
Coudes |
Bien au corps. | |
Avant-bras |
Droits, forts et parallèles, en station comme en action. | |
Métacarpe |
Suffisamment incliné. | |
Pieds antérieurs |
Forts, ovales ; doigts bien serrés ; coussinets résistants et élastiques ; bien couverts de poil y compris entre les coussinets. Ongles et coussinets sont fortement pigmentés. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Bien angulés mais sans exagération au grasset et au jarret. | |
Cuisses |
Musclées. | |
Jarret |
Bien descendus pour permettre une propulsion puissante. Les ergots sont un défaut. | |
Pieds postérieurs |
Semblables aux antérieurs. |
Allures |
Allures légères et élastiques. Le chien couvre du terrain avec une bonne poussée de l’arrière. Les membres sont parallèles. |
Robe |
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Qualité du poil |
Poil double abondant. Le poil se dresse droit à partir du corps. Le sous-poil est dense et très finement frisé. Il est court sur la tête et la région antérieure des membres. Il est plus long sur la région sternale, la région postérieure des membres et la queue. Le poil de la queue est touffu, long et dense. Le poil forme une collerette autour du cou. Le pelage résiste aux intempéries. | |
Couleur du poil |
Ordinairement robe d’un noir unicolore ; le ton bronze, dans les nuances de marron «couleur d’ours », est typique. Le blanc est admis sur le poitrail, les pieds et l’extrémité de la queue. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Idéale pour les mâles : 48 cm et pour les femelles : 43 cm avec une tolérance de ± 3 cm. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Chien agressif ou chien peureux. Manque de type. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
http://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Pour beaucoup, chien nordique égale chien de traîneau. Il est vrai que les hommes des régions polaires n'ont parfois eu à leur disposition que le chien comme animal domestique, et il est donc naturel qu'ils lui aient demandé de tirer le traîneau. Mais il ne faudrait pas généraliser. Si la découverte d'or en Alaska et l'exploration des pôles, à la fin du XIXe siècle, ont concouru à populariser cette fonction, évidemment réservée aux chiens nordiques, il n'empêche que ces derniers sont par ailleurs fréquemment employés à des tâches plus habituelles pour l'espèce canine: la garde, la conduite des troupeaux, la chasse. En Scandinavie, c'est vraisemblablement lorsque s'acheva l'époque glaciaire, il y a douze mille ans environ, qu'apparurent les premières populations, en l'occurrence les Lapons. Depuis des siècles, ces hommes essentiellement nomades ont vécu grâce à l'élevage des rennes, qu'ils utilisaient aussi comme bêtes de trait et de bât, rôle dans lequel ces cervidés étaient bien supérieurs aux chiens. On comprend aisément que les chiens des Lapons aient été principalement affectés à la garde des grands troupeaux de rennes, bétail semi-domestique, ainsi qu'à leur protection contre les loups, les ours et autres prédateurs. Le chien lapon est très ancien. Pour bien des spécialistes, il s'agit même d'un des types de chiens les plus anciens qui soient: l'ancêtre de tous les Spitz, y compris les Spitz européens. On a en effet retrouvé dans la presqu'île de Varanger, située à l'extrême nord de la Norvège, un squelette canin, vieux de sept mille ans, qui présente toutes les caractéristiques du Lapphund. On peut donc considérer ce chien comme le maillon essentiel d'une des branches de la généalogie de l'espèce canine, branche qui a pour origine le loup polaire, caractérisé par sa queue enroulée. Du Lapphund descendent vraisemblablement les chiens de type Spitz, aussi bien les Scandinaves que les Européens (autrefois appelés Loulous), originaires des bords de la Baltique, lesquels ont donné naissance au Schipperke, au Pinscher, au Schnauzer. La queue de ces deux derniers chiens révèle d'ailleurs leur ascendance: si on ne la leur coupait pas, elle serait enroulée, comme celle de leurs ancêtres Spitz. On peut également penser que plusieurs races bergères ont quelque peu de sang Spitz dans les veines. Voilà donc le chien des Lapons placé parmi les aïeux de multiples races actuelles. A ce titre, il mérite amplement de figurer dans tout panorama canin prétendant à l'exhaustivité. Pour autant, on ne peut pas dire que le Lapphund, dont le nom exact est Lapplândsk Spets (soit Chien Suédois de Laponie), ait suscité l'enthousiasme des cynophiles. Néanmoins, il figurait déjà, par exemple, dans l'ouvrage du docteur vétérinaire Heuillet Tous les chiens, paru en 1934, et, à la même époque, les spécialistes suédois se sont préoccupés de son sort, ce qui a permis sa reconnaissance officielle par la Fédération cynologique internationale en 1944. Il convient de rappeler que le territoire lapon recouvre en fait la partie nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande, et déborde même jusqu'en Union Soviétique. Cependant, les cynophilies suédoise et finlandaise étant les plus actives, il est compréhensible que ce soit dans ces deux pays qu'on ait donné au chien lapon un statut de race. C'est ainsi qu'existe aussi le Lapinkoïra, ou Chien Finnois de Laponie, qui correspond, à quelques détails près, au Lapphund. Aujourd'hui, le Lapphund ne se rencontre guère chez les Lapons, et on ne le voit que fort peu figurer dans les expositions suédoises. Ailleurs, il semble qu'il ne soit présent qu'en Suisse, quoiqu'en très petit nombre. En consultant les statistiques du Livre des origines français, on apprend qu'un unique sujet a été enregistré, en 1983, en France. Le Club français des chiens nordiques avoue par ailleurs ne pas avoir connaissance d’autres exemplaires vivant dans l'Hexagone. A défaut, donc, de participer aux expositions canines, le Lapphund pourrait bien concourir dans la catégorie des chiens rarissimes. Ancestral et rare, le Lapphund ne se singularise, au premier abord, par aucune excentricité physique. De taille moyenne (de 40 à 50 centimètres au garrot), c'est un Spitz typique par ses oreilles et son museau pointus, sa queue enroulée sur le dos, son format compact, sa solide ossature, son poil très fourni. Mais, pour remplir sa tâche traditionnelle, à savoir la surveillance d'importants troupeaux de rennes en transhumance (jusqu'à trois mille têtes), il lui faut se montrer extrêmement actif et endurant. En outre, sa rusticité doit être à toute épreuve, puisqu'il vit au-delà du cercle polaire. De plus, il est doté d'un incontestable courage, pour dissuader les grands prédateurs (ours et loups) de s'attaquer aux troupeaux, éventuellement pour les affronter. Très attentif, toujours en alerte, il est le gardien attitré des campements d'été et des villages lapons. Parfois, il a aussi été adopté par les agriculteurs suédois. Certains chiens nordiques de garde et de berger ont en même temps des aptitudes pour pister le gibier. Les Lapons n'ayant pas d'autre auxiliaire canin que le Lapphund, il est possible que ce chien serve occasionnellement à la chasse. Comme chien de compagnie, le Lapphund est affectueux, attaché à toute la famille, gentil avec les enfants. Il est doué pour la garde de la maison et du jardin, ne manifestant aucune propension à mordre. D'ailleurs, ce chien sait être discipliné et obéissant, sauf si son maître manque de fermeté, auquel cas son côté indépendant reprendra vite le dessus. Contrairement à ce qui est parfois écrit, aucun obstacle majeur ne devrait s'opposer à l'adaptation du chien de Laponie dans nos régions. Son poil long et abondant est complété par un sous-poil très dense qui le protège des pires rigueurs climatiques, sans qu'il ait à souffrir de la canicule. Il ne manque donc que quelques amateurs assez obstinés pour permettre à ce personnage fondamental de la longue histoire canine de se faire admirer en chair et en os sous nos latitudes. |