En 1975, après une période de travail à Singapour, Tommy et Hal Meadow retournent aux États-Unis avec trois chats ticked tabby qu'ils ont découvert un an plus tôt dans la rue. Ces trois chats, Tess, Tickle et Puss, une paire de chatons mâle et femelle issus de la même portée et une autre jeune femelle, sont considérés comme les chats fondateurs de la race « Singapura », appelée ainsi en référence au nom traditionnel de la ville de Singapour et qui signifie « cité du lion » en malais. En 1981, un éleveur visite Singapour et rencontre par hasard dans un refuge un chat ressemblant au Singapura à l’exception de la queue : ce chat fut importé aux États-Unis et inclus dans le programme d’élevage. Les exportations de chats de Singapour sont à présent contrôlées. En 1987, lors d’un voyage à la recherche de chats à Singapour, l’éleveur américain Jerry Mayes découvre des papiers d’importation qui révèlent que les trois chats fondateurs ont été importés à Singapour depuis les États-Unis en 1974. Cela reste relativement inaperçu jusqu’en 1990 lorsque le Singapore Tourist and Promotion Board (STPB), c'est-à-dire l'office de tourisme de Singapour, commence une campagne pour ériger le Singapura comme mascotte nationale. La journaliste Sandra Davie est informée du subterfuge et publie un article dans le journal The Straits Times. La Cat Fancier Association (CFA) mène une investigation à la requête du Singapura breed club. Durant l’enquête, Hal Meadow déclare que les trois chats fondateurs sont les petits-fils de quatre chats locaux qu’il avait ramenés aux États-Unis durant un voyage d’affaire délicat à Singapour en 1971, ce qui contredit la première revendication des Meadow qui assuraient que les trois chats venaient de Singapour. Apparemment, Tommy Meadow a menti afin de dissimuler son voyage secret. La CFA ne trouve pas qu’il y ait eu dissimulation et maintient le statut de race naturelle au Singapura. Joan Miller de la CFA déclare qu’« ils se soient reproduits dans les rues de Singapour ou dans le Michigan n’a pas vraiment d’importance », et affirme que le quatrième chat fondateur, celui qui fut récupéré en 1981, assurait le statut de race naturelle au Singapura, même si les trois autres chats fondateurs n’étaient pas légitimement des chats de Singapour. |