Billy

Standard FCI Nº 25

Origine
France
Traduction
Texte mis à jour par le Dr. Paschoud
Groupe
Groupe 6 Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées
Section
Section 1 Chiens courants de grande taille
Epreuve
Avec épreuve de travail
Reconnaissance à titre définitif par la FCI
lundi 14 octobre 1963
Publication du standard officiel en vigueur
vendredi 28 décembre 1973
Dernière mise à jour
jeudi 24 avril 1997
In English, this breed is said
Billy
Auf Deutsch, heißt diese Rasse
Billy
En español, esta raza se dice
Billy
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd
Billy

Utilisation

Chien courant.

Aspect général

Chien bien bâti, fort et léger. Avant-train un peu plus important que l'arrière-train.

Tête

Région crânienne

Tête
Assez fine, sèche, au nez plutôt carré, de moyenne longueur.
Crâne
Le front légèrement bombé, pas très large, cassure frontale marquée, bosse occipitale apparente. 
Stop
Cassure frontale marquée.

Région faciale

Truffe
Bien développée, noire ou brun orangé.
Museau
De devant plutôt carré.
Lèvres
Peu ou pas de babines, la lèvre supérieure recouvrant l’inférieure sans empâtement ; souvent la commissure des lèvres est apparente.
Chanfrein
Assez large, d’abord droit, puis légèrement convexe, moderément long.
Yeux
Oeil vif, bien ouvert et foncé, bordé de noir ou de brun.
Oreilles
Moyennes, attachées un peu haut pour un chien français, plutôt plates et légèrement tournées à leur partie inférieure.

Cou

De longueur moyenne, de forme plutôt arrondie et un peu forte. Un peu de fanon.

Corps

Dos
Assez large, fort et un peu convexe.
Rein
Large, légèrement harpé.
Croupe
Inclinée.
Poitrine
Très bien descendue, assez étroite.
Côtes
Plates.
Flanc
Un peu long, légèrement remonté.

Queue

Longue, forte, quelques fois légèrement velue.

Membres

Membres antérieurs

Généralités
Forts, bien dirigés, ossature plate.
Epaules
Assez longues, plutôt collées à la poitrine.

Membres postérieurs

Cuisses
Moyennement musclées.
Jarret
Un peu coudés, larges et forts.

Pieds

Bien faits, plutôt ronds; doigts serrés.

Allures

Galope facilement.

Peau

Blanche, mais parfois avec des taches brunes foncées, ou presque noires; souple et fine.

Robe

Qualité du poil
Ras, dur au toucher, souvent un peu gros.
Couleur du poil
Complètement blanche ou blanche café au lait, ou blanche avec des taches, ou manteau orange clair ou citron.

Taille et poids

Hauteur au garrot
Pour les mâles de 60 à 70 cm, pour les femelles de 58 à 62 cm.

Défauts

• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel.
• Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité.

Défauts entrainant l’exclusion

 Chien agressif ou chien peureux.
 Chanfrein trop court, trop long ou trop mince.
 Prognathisme supérieur marqué; un tel chien doit être éliminé impitoyablement ; un chien qui présente un prognathisme supérieur léger ( ½ cm ) ne doit pas être éliminé.
 Couleur noire ou rouge dans la robe.

NB :

• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
• Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires.
• Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
• Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction.

Bibliographie

https://www.fci.be/

Historique détaillé

Obtenu à la fin du XIX" siècle par le croisement de différentes souches de chiens courants français, le Billy est une reconstitution réussie de ce que pouvait être le fameux Chien Blanc du Roy. C'est un cousin germain du Poitevin, puisqu'il descend du Larye, du Céris et du Montembœuf. Il tire son nom de celui de la propriété qu'occupait voici près de cent ans, au nord de Poitiers, le créateur de la race, Gaston Hublot du Rivault, père de M. Anthony Hublot du Rivault, qui fut un juge très connu de beaucoup de veneurs.

Le premier élevage de Billys de Gaston Hublot du Rivault remonte à l'année 1877, et le célèbre cynophile estimait que la race avait été définitivement fixée en 1886. Plusieurs types de chiens avaient été retenus pour servir de base à la sélection, parmi des lignées aussi exemptes que possible de toute influence anglaise. Il y eut même une tentative d'infusion de sang de Saintongeois avec Magicienne, une très belle lice du comte de Saint-Ligier, mais Gaston Hublot du Rivault revint ensuite aux origines Céris et Montembœuf avec Bellone et Baliveau. En revanche, et contrairement à ce qui a pu être dit ou écrit par la suite, il n'y a jamais eu de croisement avec des Lévriers. Gaston Hublot du Rivault se montra aussi difficile sur la couleur des reproducteurs choisis que sur leur origine, puisqu'il ne retint que des sujets portant robe blanche ou citron, pour des raisons qu'il définissait lui-même ainsi : « J'insiste sur la robe, qui doit être blanche, orange et claire ou tout à fait claire, mais peut être aussi teintée café au lait très lavé, citron pâle ou encore bleue, acier bleuté. Cette robe unique donnait à mes chiens un cachet fort distingué qu'on ne rencontrait nulle part ailleurs, d'autant plus que leurs beaux yeux bordés de noir et leur truffe de même couleur leur prêtaient une physionomie unique et prisée de tous les amateurs. »

En dépit des efforts de Gaston Hublot du Rivault, l'influence du sang anglais ne put jamais être tout à fait gommée, notamment par le fait de l'apport du Larye et des chiens de Pindray, qui furent un moment utilisés, en particulier avec Camarade VI appartenant au comte d'Oyron. Mais la diversité de ces « alliances » ne retire rien à la beauté et à l'homogénéité de la race ainsi fixée.

Les deux guerres mondiales portèrent un rude coup à l'élevage du Billy, comme du reste à celui de beaucoup de races françaises, et, en 1945, il ne restait pratiquement plus de trace des souches originelles. C'est alors que M. Anthony Hublot du Rivault, fils du créateur du Billy, décida de reprendre l'œuvre entreprise par son père. A partir de Vol-au-Vent et de Volga, deux chiens Guyot qui possédaient de remarquables qualités de chasse et dont les descendants courent encore le chevreuil au sein de l'équipage Saint-Hubert, il réussit, dans les années cinquante, à produire Banco, Belle et surtout la merveilleuse Blondinette, qui lui donna soixante-huit chiots, dont Darius et Dagobert, que l'on retrouve dans la généalogie de la plupart des Billys actuels.

Vers 1960, il y avait de très beaux lots de Billys chez M. Boudet, au vautrait de La Mée, et dans l'élevage de M. Charles Hardy, notamment avec Isard, son fameux chien de chevreuil. C'est de ces sujets que sont issus à l'époque la majorité des chiens du rallye Teillay, du vautrait des Dômes et la plupart de ceux du rallye Kéréol.

Bien qu'ils soient très prisés, les Billys sont aujourd'hui beaucoup moins nombreux, même si l'on peut remarquer dans beaucoup d'équipages de nombreux chiens qui les rappellent, mais qui sont quand même loin des normes définies par Gaston Hublot du Rivault. Le standard du Billy n'a guère évolué au fil des années, mis à part quelques modifications apportées en 1974 et en 1978 par M. Anthony Hublot du Rivault lui-même, qui écrivait après l'avoir revu: « En ce qui concerne le standard, je n'ai pas changé beaucoup de points. Pour l’oreille, j'ai ajouté: "Plutôt courte pour un chien français." Deuxièmement, la taille: 0,60 à 0,70 m; la couleur: blanc citron ou blanc orange, à condition que l'orange ne soit pas trop foncé tirant sur le rouge. Un chien très légèrement bégu ne doit pas être éliminé. Par contre, celui qui l'est fortement doit l'être impitoyablement. »

Les Billys sont avant tout des chiens de chevreuil. Leur caractère ne semble pas vraiment les prédisposer à chasser le sanglier, car ils ne sont guère ardents pour l'attaquer au ferme et le maintenir, même si leur vitesse leur permet de suivre d'assez près leur animal. Car ce sont des pur-sang, faits pour galoper vite et longtemps. Très ardents, très en avant, ils sont également très fins de nez. Bien gorgés, ils crient et s'ameutent bien, faisant preuve en toute circonstance de grandes qualités de chasse. Ce qui n'est guère étonnant quand on relit ce que disait Gaston Hublot du Rivault de leurs ancêtres Montembœuf :
« Très criants, voix un peu brève mais aiguë et s'entendant de loin, très fins de nez, rapprocheurs aimant surtout les voies droites, cerf, loup, sanglier, d'un très grand train, d'un fond et d'une vigueur remarquables; chiens très perçants et très chasseurs, se gardant cependant du change naturellement »
ou Céris :
« Chien très actif, adroit et rusé, expéditif dans les défauts et très débrouillard, très chasseur, un peu fou au départ, mais se calmant vite et de bonne retraite »
et ce qu'écrivait des Laryes le comte Le Couteulx de Canteleu :
« Leur voix était prolongée mais très claire, la finesse de leur nez était extraordinaire; il s'est avéré que M. de Larye, après avoir chassé le loup tout le jour, le rattrapait souvent le lendemain et le relançait après un rapprocher de plusieurs lieues. »
On ne peut rêver meilleures lettres de noblesse pour le Billy.

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