Retriever à poil plat

Standard FCI Nº 121

Origine
Grande-Bretagne
Traduction
Prof. R. Triquet
Groupe
Groupe 8 Chiens rapporteurs de gibier - Chiens leveurs de gibier - Chiens d'eau
Section
Section 1 Rapporteurs de gibier
Epreuve
Avec épreuve de travail
Reconnaissance à titre définitif par la FCI
jeudi 23 décembre 1954
Publication du standard officiel en vigueur
mardi 28 juillet 2009
Dernière mise à jour
lundi 23 novembre 2009
In English, this breed is said
Flat Coated Retriever
Auf Deutsch, heißt diese Rasse
Retriever Glatthaarig
En español, esta raza se dice
Cobrador de pelo liso
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd
Flatcoated Retriever

Utilisation

Chien de chasse à l’arme à feu.

Aspect général

Chien de taille moyenne, brillant, vif ; à l’expression intelligente, puissant sans être lourd, harmonieux dans ses lignes sans marquer de substance.

Comportement / caractère

Doué au plus haut point de l’instinct de la chasse, de gaîté et de gentillesse que démontre le battement enthousiaste de la queue. Sûr de lui et gentil.

Tête

Région crânienne

Tête
Longue et bien moulée.
Crâne
Plat et de largeur modérée. 
Stop
Léger entre les yeux, en aucun cas accentué, évitant de donner à la face un profil creux ou descendant.

Région faciale

Truffe
De bonne taille, aux narines bien ouvertes.
Mâchoires et dents
Mâchoires longues et fortes, capables de porter un lièvre ou un faisan. Elles présentent un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c’est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires. Les dents sont saines et fortes.
Yeux
De dimensions moyennes, de couleur marron foncé ou noisette, très intelligents d’expression (l’œil rond, proéminent est un défaut grave). Les yeux ne sont pas disposés obliquement.
Oreilles
Petites et bien attachées, tout contre la tête.

Cou

La tête est bien attachée au cou, qui est de longueur raisonnable et exempt de fanon, harmonieusement attachée, s’insérant obliquement dans les épaules et se fondant bien dans le dos pour permettre au chien de chercher la piste avec aisance.

Corps

Rein
Court et carré. Le rein long et mal attaché est un grave défaut.
Poitrine
Bien descendue et assez large, bien dessinée dans sa région sternale.
Côtes
Les côtes antérieures sont assez plates. Elles sont bien développées vers l’arrière du thorax, présentant une courbure graduelle ; elles sont bien cintrées au centre, mais elles le sont plutôt moins vers l’arrière.

Queue

Courte, droite et bien attachée, portée gaiement, mais jamais bien au-dessus du niveau du dos.

Membres

Membres antérieurs

Généralités
Les antérieurs sont droits ; leur ossature est bonne, d’un bout à l’autre des membres.
Coudes
Ils jouent correctement et d’une façon régulière sur la région sternale.
Pieds antérieurs
Ronds et forts ; doigts serrés et bien cambrés. Coussinets épais et forts.

Membres postérieurs

Généralités
Musclés. En station débout, les membres postérieurs, vus sous n’importe quel angle, sont d’aplomb.
Grassets
Modérément angulé.
Jarret
Modérément angulé, bien descendu. Les jarrets de vaches sont à proscrire.
Pieds postérieurs
Ronds et forts ; doigts serrés et bien cambrés. Coussinets épais et forts.

Allures

Allures dégagées et faciles ; les membres se déplacent dans des plans parallèles à l’axe du corps, qu’ils soient vus de face ou de derrière.

Robe

Qualité du poil
Dense, de texture fine à moyenne, de bonne qualité, aussi plat que possible. Les membres et la queue sont bien frangés. Une bonne garniture de poils, à l’âge adulte, met la dernière touche à l’élégance d’un bon chien.
Couleur du poil
Uniquement noir ou marron (foie).

Taille et poids

Hauteur au garrot
Taille préférée pour les mâle de 59 à 61,5 cm et pour les femelles de 56,5 à 59 cm.
Poids
Pour les mâles de 27 à 36 kg et pour les femelles de 25 à 32 kg.

Défauts

• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel.
• Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité.

Défauts entrainant l’exclusion

 Agressif ou peureux.

NB :

• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
• Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires.
• Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
• Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction.

Bibliographie

https://www.fci.be/

Compléments apportés par les visiteurs

This old English water dog was developed in the 1800's from various pointers, setters, collies, spaniels and early types of Newfoundlands and St.John's Water Dogs. Originally referred to as the Wavy-Coated Retriever, it was a valued gundog in Britain and America. In the last decade of the 19th century, hunters introduced a "mystery" straight-coated breed into its bloodline, creating a phenomenal new bird dog and water retriever which was immensely succesful up until the 1st World War, when breeds like the Labrador Retriever and the Golden Retriever became overwhelmingly more popular. After WW2, the Flat-Coated Retrievers were nearing extinction, but the breed was saved through dedicated revival efforts and is today found in sufficient numbers worldwide.
The Flat-Coated Retriever is a well-manered house pet, but once on the outside it becomes very alert and active. This is a broad-chested and muscular breed, elegantly built and very powerful. Energetic, intelligent and playful, it responds well to obedience training and is a tough and agile working dog. The coat is dense, flat and smooth, always uniform black or brown in colour. Average height is around 24 inches.

Historique détaillé

Comme tous les Retrievers, le Flat Coated a un style bien à lui, même si on retrouve chez ce chien des caractéristiques communes à l'ensemble de la famille, notamment la sociabilité, le goût du rapport et celui de l'eau. Par son gabarit moyen, le Flat possède beaucoup de facilités: cc surdoué est un vrai pur-sang qui mérite, à ce titre, une attention particulière.

Le Flat Coated Retriever est bien entendu le fruit de la sélection des chiens de chasse opérée par les Britanniques au XIXe siècle. Cependant, c'est de l'autre côté de l'Atlantique qu'il faut d'abord aller chercher ses origines, là où était pratiquée la pêche à la morue, 'depuis le XVIe siècle. Cette activité avait entraîné l'apparition d'un auxiliaire canin capable de rechercher dans l'eau glaciale le poisson échappé ou prisonnier des mailles des filets. Un tel chien, les Terre-Neuve n'avaient pu ni le créer, ni l'amener d'Europe où il n'existait pas, aussi l'hypothèse la plus vraisemblable est qu'ils l'ont trouvé sur place, non pas sur l'île de Terre-Neuve, inhabitée avant l'arrivée des Européens, mais sur les côtes septentrionales d'Amérique.

Toujours est-il que la population canine se multiplia sur l'île (aux chiens de pêcheurs s'étaient ajoutés des chiens de bât et de garde), à tel point que, dès 1780, des mesures furent prises par le gouverneur pour en limiter les effectifs, et que, menacés même d'être abattus, beaucoup finirent, après 1815, par affluer à Poole, port d'attache anglais des Terre-Neuve. Il s'agissait de sujets extrêmement variés qui avaient déjà été abondamment croisés. On trouvait ainsi des petits et des grands chiens, à poil long ou à poil très court, aux robes noires, jaunes, ou particolores, mais un grand nombre de ces chiens avaient une caractéristique commune : leur aptitude au travail à l'eau. Les uns allaient devenir les Terre-Neuve, les autres allaient s'appeler Landseers, Labradors ou Flat Coated Retrievers.

Certains ont pu dire que le Flat Coated est issu du Terre-Neuve, mais, si on remarque combien sa taille moyenne le fait ressembler aux chiens arrivés en France et employés au sauvetage, par exemple à Saint-Malo, il paraît plus exact d'affirmer que Terre-Neuve et Flat Coated sont tous deux issus des chiens venus de Terre-Neuve, et qu'une sélection cynophile, en fonction de critères utilitaires et morphologiques, a abouti à la création de deux races distinctes.

Et c'est ici qu'intervient le génie des éleveurs britanniques, qui, dès la première moitié du XIXe siècle, furent des précurseurs en matière de sélection et d'amélioration des races canines. Cette avance fut sensible dans le domaine de la chasse, considérée déjà par les Anglais comme un sport à part entière, où chaque acteur devait avoir un rôle bien défini qu'il devait remplir à la perfection.

Ainsi, si les Setters et les Pointers purent déployer leurs remarquables talents dans la quête et l'arrêt, le chasseur digne de ce nom ne pouvait compter sur eux dans la dernière phase de la chasse et ne pouvait donc qu'appeler de ses vœux la création d'un auxiliaire spécialisé dans la recherche et le rapport du gibier mort ou blessé, quelles que soient les difficultés des terrains (plaines, fourrés, marais).

De fait, la sélection des chiens d'arrêt britanniques fut contemporaine de celle des Retrievers. Sir Laverack commença son fameux élevage de Setters en 1825 et les premiers Labradors apparurent en Angleterre vers 1820. Le Pointer fut officiellement présenté en 1859, à Newcastle, et le Flat Coated Retriever le fut en 1860, à Birmingham. Mais il faut reconnaître que l'on porta alors plus d'attention à la sélection des races d'arrêt qui connurent un succès presque universel dans cette période. En ce qui concerne le Flat, sa spécialisation de Retriever exigeait que l'on améliore son flair, comme sa réceptivité au dressage et son activité, et, dans cette perspective, on le croisa probablement avec d'autres races. D'ailleurs, sa silhouette rappelle immédiatement celle du Setter.

Il commença par s'appeler Wavy Coated Retriever, autrement dit Retriever à poil « ondé », et non ondulé, la différence étant d'importance. C'est Mr. Braisford qui présenta pour la première fois un chien ainsi dénommé lors de l'exposition de Birmingham, en 1860, l'une des toutes premières expositions canines anglaises. Malheureusement, cet éleveur omit de préciser comment il avait obtenu son chien, d'où le mystère qui entoure, depuis, les origines du Flat. On a invoqué un croisement avec un Setter ou un Pointer, cette dernière supposition étant moins crédible. Ce qui est en revanche certain, c'est l'apport du Labrador, mais vers la fin du XIXe siècle seulement. Cette race, dont la sélection avait été sans doute plus soignée, était en effet déjà parvenue à un type plus performant que ne l'était alors le Flat.

Etonnante reste l'utilisation du Barzoï, au tournant du siècle, pour améliorer les mâchoires du Flat que l'on jugeait un peu faibles pour porter une grosse pièce telle qu'un capucin. Ce croisement, on l'imagine, donna des résultats désastreux, et il fallut de nombreuses années pour enlever l'empreinte de ce Lévrier russe, dont aucune caractéristique n'était à même d'affiner les qualités requises pour un retriever.

L'effacement du Flat qui suivit cette expérience laissa la place libre aux Labradors et aux Golden Retrievers avant qu'il ne revienne au premier plan de la scène cynophile au début des années trente. En effet, en 1932, à l'exposition canine de Cruft, on nota plus d'une centaine d'engagements, mais il était déjà un peu tard pour que la race puisse s'imposer face aux autres Retrievers. Ainsi, son déclin fut inexorable jusqu'au début des années soixante. Depuis, sans être devenu une vedette, le Flat a considérablement augmenté ses effectifs en Grande-Bretagne. Nul doute que sa progression ne se poursuive dans les années à venir.

Le Flat Coated Retriever est encore imparfaitement connu en France, bien qu'il ait été le premier des Retrievers importés dans notre pays, en 1984. Mais les Labradors et les Golden Retrievers qui le suivirent devinrent rapidement plus populaires, occultant sans doute sa présence. Toujours est-il que, à la fin de l'année 1987, on ne comptait guère plus d'une cinquantaine de sujets installés dans l'Hexagone, dont la majorité provenait d'un seul éleveur régulier.

Pourtant, le Flat est un chien qui ne manque pas de qualités; sa morphologie et sa taille moyenne le rendent particulièrement efficace sur tous terrains, et son aptitude à l'eau est évidente: il possède un poil huileux bien protecteur, des doigts légèrement palmés et surtout une grande robustesse, car le travail aquatique nécessite plus d'énergie et de résistance que celui effectué à terre. D'autre part, ce chien bien bâti, aux multiples possibilités physiques, ne saurait être critiqué dans le domaine de la réceptivité au dressage, de la passion du rapport: d'ailleurs, c'est le champion du rapport en vitesse. C'est donc bien un chien de chasse peu commun.

Comme tous les Retrievers, le Flat reste avant tout un chien de travail, même si son naturel doux, calme et sociable peut le transformer en un bon chien de compagnie. Il est en tout cas indiscutable qu'il est fait pour une vie rustique et en plein air, car il a besoin d' exercice pour libérer son trop-plein d'énergie. En ce sens, une existence exclusivement sédentaire et citadine est susceptible d'altérer un caractère réputé très accommodant. En effet, les Retrievers ne sont pas par nature des chiens indisciplinés, tout fous ou nerveux, mais, précisons-le, il ne faut pas non plus les croire mous ou lymphatiques du fait de leur apparence ronde : ayant été créés pour travailler dans l'eau glaciale, ils sont seulement prédisposés à être « enrobés », et cette particularité les caractérise au même titre que leur squelette robuste. Le poil du Flat est dense et fin, mais couché sur le corps et long sans exagération. Généralement noire ou foie ; ce qui est plus rare ; son élégante robe s'entretient très facilement.

Le Flat se distingue des autres Retrievers par sa tête allongée faite d'un crâne pas trop large, de mâchoires longues et fortes, le stop (la dépression entre le front et le chanfrein) étant peu accentué. Au « moral », le Flat combine la calme assurance du Terre-Neuve et l'influx du Setter, ce qui le rend plus facile à dresser que la moyenne de ses congénères. Ce remarquable compromis le conduit en somme à être un chien de famille équilibré et sûr, pour peu que l'on respecte sa nature sportive. La situation paradisiaque, pour le Flat, c'est de pouvoir faire le fou dans l'eau au milieu de nombreux enfants. Pour préserver son caractère de « bonne pâte », il est conseillé de ne pas supprimer totalement au Flat les occasions de se livrer à son occupation originelle, la recherche et le rapport du gibier. Le Terre-Neuve et le Labrador, deux de ses parents, ont actuellement le vent en poupe: on ne voit pas ce qui empêcherait qu'il en soit de même pour le Flat Coated Retriever dans un proche avenir.

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