Loup gris

Il est un animal sauvage

Origine
Principalement en Europe
Traduction
Francis Vandersteen
La détention de cet animal n'est pas autorisée Arrêté royal fixant la liste des mammifères non détenus à des fins de production qui peuvent être détenus (M.B. 24.08.2009)
Le Loup gris (Canis lupus) est l'espèce de canidés la plus répandue. Autres appellations : Loup commun ou Loup vulgaire. Cependant la plus courante est « loup » tout court, bien que ce nom désigne également d'autres canidés.

L'espèce a évolué au cours de l'histoire pour se différencier en plusieurs sous-espèces comme le Loup gris commun d'Europe (Canis lupus lupus), le Loup arctique (Canis lupus arctos), etc. Canis lupus est également le premier animal à avoir été domestiqué par l'homme, conduisant à l'apparition du Chien (Canis lupus familiaris) il y a au moins 33 000 ans, les hordes sauvages continuant de leur côté leur évolution pour devenir les loups gris actuels. Du chien descendent à leur tour les sous-espèces retournées à la vie sauvage que sont le Dingo (Canis lupus dingo) et le Chien chanteur (Canis lupus hallstromi).

Sous ses formes sauvages, le Loup gris a été peu à peu exterminé par l'homme dans plusieurs zones de son aire de répartition originelle, en particulier au XIXe siècle. Il est principalement présent au XXIe siècle dans des zones « de grands espaces » telles que la taïga, les steppes de Sibérie et les parcs du Canada. Il est désormais protégé dans de nombreux pays, où l'on tente de préserver les populations restantes. Quelques programmes de sauvegarde ont permis au Loup gris de revenir dans des zones où il avait disparu, en particulier en Amérique du Nord.

A l'inverse, sa sous-espèce Canis lupus familiaris s'est mondialement répandue. De commensale de l'homme, elle est progressivement devenue le chien domestiqué, lui-même diversifié en de multiples races adaptées aux besoins de ceux qui les ont créées.

Les loups sauvages ont toujours fasciné les humains au cours de l'histoire, alimentant tous les domaines de la culture : la mythologie, la littérature, les arts mais aussi les peurs et les fantasmes collectifs.

L'espèce est connue pour avoir une variabilité intra-spécifique notable selon les régions et les sous-espèces; qu'il s'agisse de la taille, du poids, de la robe ou même de l'aspect du museau. Les sous-espèces sauvages sont régulièrement comparées à certaines races de chiens domestiques de morphologie lupoïde comme le berger allemand ou le husky (eux-mêmes appartenant à la sous-espèce Canis lupus familiaris). Le morphotype le plus rencontré possède des oreilles pointues dressées au-dessus d'une tête large avec un museau allongé terminé par une truffe, une gueule puissante, une poitrine étroite et profonde, des pattes longues en extension avec de larges pieds ainsi qu'une queue droite et touffue.

Le mâle présente généralement des dimensions plus imposantes que la femelle. La longueur totale du museau jusqu'à l'extrémité de la queue est en moyenne de 1,65 m pour le mâle et 1,59 m pour la femelle. La hauteur au garrot varie de 66 à 81 cm. Les Loups gris adultes pèsent en moyenne de 16 à 50 kg pour les femelles et de 20 à 70 kg pour les mâles, en fonction de la sous-espèce. La sous-espèce la plus petite est Canis lupus arabs où les mâles pèsent en moyenne 18 kg et une femelle détient le record de légèreté avec un poids de 12 kg. A l'opposé, un individu mâle de 96 kg a été abattu dans les Carpates en 1942, ce type de mensuration reste cependant exceptionnel. On distingue empiriquement deux sous-populations du grand loup gris : celui des plaines d'Eurasie et le loup italien ou espagnol, de taille plus réduite.

La fourrure est dense ; elle est composée d'un sous-poil abondant protégé par les poils de garde. A la fin du printemps, la mue laisse apparaître la fourrure d'été qui s'épaissira tout au long de l'année pour devenir le manteau d'hiver.

La robe la plus commune est composée d'un mélange de poils gris assombris de poils noirs. On rencontre régulièrement des individus entièrement noirs ou blancs bien qu'il ne s'agisse pas de mélanisme ou de leucisme comme ce peut être le cas chez d'autres espèces, ces variations ne sont pas des mutations et font partie du spectre naturel de robes. De même, la robe peut présenter un éventail de nuance allant du brun au crème en passant par le roux et le fauve. Le poitrail, le cou, le bas de la mâchoire et les parties internes des membres sont plus clairs.

La meute poursuit les troupeaux d'herbivores tels que les cerfs de Virginie, élans, mouflons, rennes, cerfs, wapitis, bisons Américain en Amérique du Nord et les mouflons, chevreuils, cerfs élaphes, daims, chamois, bisons d'Europe, sangliers, en Europe. Sur ces deux continents où les loups existent, les brouteurs constituent la base de leur alimentation. Pour chasser, ils poursuivent leur proie sur plusieurs kilomètres, jusqu'à l'épuisement de celle-ci. Solitaire, il se contente de petites proies, comme les petits mammifères (rongeurs) et les oiseaux.

En automne, les loups modifient leur régime alimentaire et consomment de grandes quantités de saumons qui sont alors en pleine montaison. La pêche au saumon est en effet nettement moins dangereuse que la chasse au cerf. De plus, le saumon, à l’approche de l’hiver, offre une meilleure qualité nutritive en termes de matières grasses et d’énergie.

Le loup peut attaquer les troupeaux de moutons. Si le reste du troupeau ne fuit pas, le loup va continuer à chasser, c'est ce qu'on appelle le « surplus killing » ou « over-killing ». Un loup peut alors tuer plusieurs bêtes sans les manger.

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