Bedlington Terrier |
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Standard FCI Nº 9 |
Origine |
Grande-Bretagne | |
Traduction |
Prof. R. Triquet | |
Groupe |
Groupe 3 Terriers | |
Section |
Section 1 Terriers de grande et de moyenne taille | |
Epreuve |
Sans épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
jeudi 20 juin 1963 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
mercredi 13 octobre 2010 | |
Dernière mise à jour |
mercredi 19 septembre 2012 | |
In English, this breed is said |
Bedlington Terrier | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Bedlington Terrier | |
En español, esta raza se dice |
Bedlington Terrier | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Bedlington Terrier |
Utilisation |
Terrier. |
Bref aperçu historique |
A l'origine, le Bedlington Terrier portait le nom de Rothbury Terrier, en l'honneur du district de Rothbury situé à la frontière de l'Angleterre. À Rothbury, des cloutiers bohémiens ont hautement prisé la race comme chasseur de divers types de gibiers, dont le blaireau. Vers 1825, un chien Rothbury a été accouplé à une femelle Bedlington donnant ainsi le Bedlington Terrier. Le Whippet a probablement été ajouté à un moment donné afin de rendre la race plus rapide et plus sportive. D'autres sources mentionnent le Terrier Dandie Dinmont à titre de participant à la race. Le Bedlington Terrier a été utilisé comme chasseur de vermine par les mineurs de Bedlington, qui ont aussi exploité son courage en tant que chien de combat dans les mines. Les chasseurs les ont aussi utilisés comme rapporteurs. Le Bedlington Terrier a été présenté pour la première fois en tant que race distincte en 1877. |
Aspect général |
Chien gracieux, souple, musclé, sans aucune trace de faiblesse ni de manque de distinction. L'ensemble de la tête est en forme de poire ou cunéiforme et l'expression au repos est toute douceur. |
Proportions importantes |
Corps légèrement plus long que haut. |
Comportement / caractère |
Vif, plein d'allant et d'assurance. Compagnon intelligent possédant un solide instinct de chasseur. Doué d'un bon caractère, d'une nature affectueuse, digne, ni craintif ni nerveux. Doux au repos, mais plein de courage quand il est excité. |
Tête |
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Région crânienne |
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Tête |
Couverte d'un toupet abondant et soyeux qui doit être presque blanc. | |
Crâne |
Etroit, mais haut et arrondi. | |
Stop |
Il ne doit pas y avoir de stop. La ligne de l'occiput à l'extrémité du nez est droite et ininterrompue. |
Région faciale |
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Truffe |
Les narines grandes et bien dessinées. Les bleus et les bleus et feu doivent avoir la truffe noire, les marrons et les sables doivent avoir la truffe marron. | |
Museau |
Bien rempli sous l'œil. | |
Lèvres |
Bien adaptées; pas de babines pendantes. | |
Mâchoires et dents |
La mâchoire est longue et va en s'amincissant. Les dents sont grandes et fortes. Articulées en ciseaux, les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées à l'aplomb des mâchoires. | |
Yeux |
Petits, brillants et bien enfoncés dans l'orbite. L'œil idéal a un aspect triangulaire. Les chiens bleus ont l'œil foncé, les bleus et feux ont l'œil plus clair avec des reflets ambre, les marrons et les sables ont l'œil noisette clair. | |
Oreilles |
De taille modérée, de forme oblongue, attachées bas et tombant à plat contre les joues. Minces et veloutées de texture, couvertes d'un poil court et fin avec une frange de poils soyeux de couleur blanchâtre à l'extrémité. |
Cou |
Long, il va en s'amincissant, il est attaché bas, sans aucune tendance à présenter du fanon. Belle sortie d'encolure; la tête est portée haut. |
Corps |
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Généralité |
Musclé et manifestement flexible. La longueur du corps est légèrement supérieure à la hauteur du garrot. | |
Dos |
Il présente avec le rein une arcure naturelle. | |
Rein |
Arqué avec courbure de la ligne du dos immédiatement au-dessus du rein. | |
Poitrine |
Haute et assez large. La poitrine est bien descendue dans la région sternale qui atteint le coude. | |
Côtes |
Les côtes sont plates. | |
Ligne du dessous |
L'arcure du rein fait remonter nettement la ligne du dessous. |
Queue |
De longueur modérée, épaisse à la naissance, elle va en s'effilant en pointe et forme une courbe gracieuse. Attachée bas, elle n'est jamais portée sur le dos. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Les antérieurs sont droits, plus écartés au niveau de la poitrine qu'au niveau des pieds. | |
Epaules |
Plates et obliques. | |
Métacarpe |
Long et légèrement inclinée sans faiblesse. | |
Pieds antérieurs |
Longs pieds de lièvre épais et bien fermés jusqu'à coussinets. Les coussinets sont exempts de fissures ou d'excroissances cornées. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Musclés et de longueur modérée. Les membres postérieurs donnent l'impression d'être plus longs que les antérieurs. | |
Jarret |
Solides et bien descendus, ne tournant ni en dedans ni en dehors. | |
Pieds postérieurs |
Longs pieds de lièvre épais et bien fermés jusqu'à coussinets. |
Allures |
Chien capable de galoper à grande vitesse et qui en donne l'impression. Mouvement très caractéristique plutôt raccourci, léger et élastique, aux allures lentes et avec un léger roulis dans les allures rapides. |
Robe |
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Qualité du poil |
Très caractéristique, il lui donne l'air d'un mouton. Epais et feutré, se redressant bien par rapport à la peau, mais pas dur "fil de fer". Nette tendance à boucler, en particulier sur la tête et la région faciale. | |
Couleur du poil |
Bleu, marron ou sable avec ou sans feu. La pigmentation la plus foncée est à encourager. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Hauteur d'environ 16 pouces au garrot (41 cm), avec une légère variation admise, en moins chez la femelle et en plus chez le mâle. | |
Poids |
Le poids est compris entre 18 et 23 livres anglaises ( entre 8,2 et 10,4 kg). |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Chien agressif ou peureux. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Originaire du nord de l'Angleterre, et plus précisément de la région du Northumberland, le Bedlington Terrier est l'un des chiens les plus anciens de Grande-Bretagne. On estime en effet que, à la fin du XVIIIe siècle, la race était déjà stabilisée dans le district de Bedlington et que les propriétaires avaient commencé l' enregistrement systématique des saillies et des naissances, permettant ainsi de constituer de véritables pedigrees. Plusieurs hypothèses demeurent quant aux origines exactes du Bedlington Terrier. On admet généralement qu'il a été créé grâce au croisement d'un Caniche et d'un Dandie Dinmont Terrier; mais c'est vraisemblablement l'apport de sang de Whippet qui lui aurait donné sa ligne si caractéristique. Appelé d'abord « Rothbury Terrier », le Bedlington était fort apprécié des mineurs du Northumberland désireux d'obtenir un chien capable d'exterminer les rats qui pullulaient dans les galeries. On dit même qu'il pouvait détecter et prévoir les coups de grisou. Quant aux chasseurs, ils trouvaient en lui le traqueur infatigable des lièvres, des blaireaux et des renards, spécialité dans laquelle, d'ailleurs, il tenait la dragée haute au Fox Terrier. Si, par la suite, les éleveurs imaginèrent de croiser les Bedlingtons avec des Lévriers, qui étaient alors plu petits que ceux que nous connaissons aujourd'hui, c est que, riches ou pauvres, tous souhaitaient les faire engager dans les courses avec paris, très populaires au Royaume-Uni dès le XIXe siècle. Rien, dans ces conditions, ne destinait le Bedlington Terrier à devenir l'animal de salon et de compagnie qu'il est aujourd'hui. Rien, si ce n'est, peut-être, l'intérêt que la haute société anglaise allait bientôt lui porter. Intérêt qui évitera du reste que cette race ne tombe dans l'oubli. Le physique du Bedlington va ainsi évoluer: son cou va s'allonger, son allure devenir beaucoup plus sophistiquée. Un club anglais est créé en 1869, regroupant nombre d'amateurs; puis, peu à peu, le Bedlington franchit les frontières du Canada, des États-Unis, des Pays-Bas, de l'Allemagne, et aussi de la France, grâce à la comtesse Stenbock-Fermor, de Rueil-Malmaison, qui introduisit en 1934 le champion anglais Gardener-Priee, et qui devint l'une des principales éleveuses françaises de cette race. Les premiers sujets importés étaient bleus; et il fallut attendre 1951 pour qu'une éleveuse de Château-Thierry, Mme Couesnon, inscrive au Livre des origines français Zazou, le premier « foie » français. Quoi qu'il en soit, le Bedlington Terrier, que l'on appelle aussi Chien mouton en raison de son apparence, reste très rare dans l'Hexagone, puisqu'on n'en compte guère plus de cinq cents aujourd'hui. |