Berger belge

Standard FCI Nº 15

Origine
Belgique
Groupe
Groupe 1 Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisse)
Section
Section 1 Chiens de berger
Epreuve
Avec épreuve de travail
Reconnaissance à titre définitif par la FCI
dimanche 01 janvier 1956
Publication du standard officiel en vigueur
mardi 13 mars 2001
Dernière mise à jour
vendredi 22 juin 2001
In English, this breed is said
Belgian Shepherd dog
Auf Deutsch, heißt diese Rasse
Belgische Schäferhund
En español, esta raza se dice
Perro de Pastor Belga
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd
Belgische Herdershond

Utilisation

A l’origine chien de berger, aujourd’hui chien d’utilité (garde, défense, pistage, etc.) et de service polyvalent, de même que chien de famille.

Bref aperçu historique

A la fin des années 1800, on avait en Belgique une foule de chiens conducteurs de troupeaux, dont le type était. hétérogène et les robes d'une extrême diversité. Afin de mettre un peu d'ordre dans cet état de choses, des cynophiles passionnés constituèrent un groupe et se laissèrent éclairer par le professeur A. Reul, de l'Ecole de Médecine Vétérinaire de Cureghem, que l'on peut considérer comme le véritable pionnier et le fondateur de la race.
C'est entre 1891 et 1897 que la race naît officiellement. Le 29 septembre 1891 se fonde à Bruxelles le «Club du Chien de Berger Belge» et la même année encore, le 15 novembre, le Professeur A. Reul organise à Cureghem un rassemblement de 117 chiens, ce qui permit d'effectuer un recensement et d'opérer un choix des meilleurs sujets. Les années suivantes on commence une vraie sélection, en pratiquant une consanguinité extrême sur quelques étalons. Le 3 avril 1892, un premier standard de race fort détaillé fut déjà rédigé par le « Club du Chien de Berger Belge ». Une seule race fut admise, avec trois variétés de poil. Toutefois, comme on disait à l'époque, le Berger Belge n'était qu'un chien de petites gens, donc une race qui manquait encore de prestige. Par conséquent, ce n'est qu'en 1901 que les premiers Bergers Belges ont été enregistrés dans le Livre des Origines de la Société Royale Saint-Hubert (L.O.S.H.).
Au cours des années qui suivaient, les dirigeants de la cynophilie bergère belge se mettaient avec ténacité a la tâche pour unifier le type et corriger les défauts. On peut dire que vers 1910 le type et le caractêre du Berger Belge étaient déjà fixés.
Au cours de l'histoire du Berger Belge, la question des diverses variétés et des couleurs admises a donné lieu a beaucoup de controverses. Par contre, en ce qui concerne la morphologie, le caractère et l'aptitude au travail, il n'y a jamais eu de désaccord.

Aspect général

Le Berger Belge est un chien médioligne, harmonieusement proportionné, alliant élégance et puissance, de taille moyenne, de musculature sèche et forte, inscriptible dans un carré, rustique, habitué a la vie en plein air et bâti pour résister aux variations atmosphériques si fréquentes du climat belge. Par l'harmonie de ses formes et le port altier de la tête, le chien de Berger Belge doit donner l'impression de cette élégante robustesse qui est devenue l'apanage des représentants sélectionnés d'une race de travail. Le Berger Belge sera jugé en statistique dans ses positions naturelles, sans contact physique avec le présentateur.

Proportions importantes

Le chien de Berger Belge est inscriptible dans un carré. La poitrine est descendue jusqu’au niveau des coudes. La longueur du museau est égale ou légèrement supérieure à la moitié de la longueur de la tête.

Comportement / caractère

Le Berger Belge est un chien vigilant et actif, débordant de vitalité et toujours prêt à passer à l’action. A l’aptitude innée de gardien de troupeaux, il joint les précieuses qualités du meilleur chien de garde pour la propriété. Il est, sans nulle hésitation, l’opiniâtre et ardent défenseur de son maître. Il réunit toutes les qualités requises pour être un chien de berger, de garde, de défense et de service. Son tempérament vif et alerte et son caractère assuré, sans aucune crainte ni agressivité, doivent être visibles dans l’attitude du corps et l’expression fière et attentive de ses yeux étincelants. On tiendra compte du caractère « calme » et « hardi » dans les jugements.

Tête

Région crânienne

Tête
Portée haut, longue sans exagération, rectiligne, bien ciselée et sèche. Le crâne et le museau sont de longueur sensiblement égale, avec au maximum un très léger avantage pour le museau, ce qui donne une impression de fini parachevé à l’ensemble.
Crâne
De largeur moyenne, en proportion avec la longueur de la tête, à front plutôt aplati qu’arrondi, au sillon médian peu prononcé ; vu de profil, parallèle à la ligne imaginaire prolongeant le chanfrein ; crête occipitale peu développée ; arcades sourcilières et zygomatiques non proéminentes. 
Stop
Le stop est modéré.

Région faciale

Truffe
La truffe est noire.
Museau
De moyenne longueur et bien ciselé sous les yeux ; s’amincissant graduellement vers le nez, en forme de coin allongé ; chanfrein droit et parallèle à la ligne supérieure prolongée du front ; gueule bien fendue, ce qui veut dire que lorsque la gueule est ouverte, les commissures des lèvres sont tirées très en arrière, les mâchoires étant bien écartées.
Lèvres
Les lèvres sont minces, bien serrées et fortement pigmentées.
Mâchoires et dents
Dents fortes et blanches, régulièrement et fortement implantées dans des mâchoires bien développées. Articulé « en ciseaux » ; la denture « en pince », qui est préférée des conducteurs de moutons et de bestiaux, est tolérée. Denture complète, correspondant à la formule dentaire ; l’absence de deux prémolaires (2 PM1) est tolérée et les molaires 3 (M3) ne sont pas prises en considération.
Joues
Les joues sont sèches et bien plates, quoique musclées.
Yeux
Les yeux sont de grandeur moyenne, ni proéminents, ni enfoncés, légèrement en forme d'amande, obliques, de couleur brunâtre, de préférence foncés; paupières bordées de noir; regard direct, vif, intelligent et interrogateur.
Oreilles
Les oreilles sont plutôt petites, haut plantées, d'apparence nettement triangulaire, conques bien arrondies, l'extrémité en pointe, rigides, portées droit et verticalement quand le chien est attentif.

Cou

Bien dégagé, légèrement allongé, assez redressé, bien musclé, s'élargissant graduellement vers les épaules et exempt de fanon; la nuque légèrement arquée.

Corps

Généralité
Puissant sans lourdeur; la longueur depuis la pointe de l'épaule jusqu'à la pointe de la fesse est approximativement égale à la hauteur au garrot.
Ligne du dessus
La ligne du dos et du rein est droite.
Garrot
Le garrot est accentué.
Dos
Le dos est ferme, court et bien musclé.
Rein
Le rein est solide, court, suffisamment large, bien musclé.
Croupe
La croupe est bien musclée; ne s'inclinant que très légèrement; suffisamment large, mais sans excès.
Poitrine
La poitrine est peu large, mais bien descendue; les côtes arquées à leur partie supérieure ; vu de face le poitrail est peu large, sans être étroit.
Ligne du dessous
Commence au-dessous de la poitrine et remonte légèrement, dans une courbe harmonieuse, vers le ventre, qui n’est ni avalé, ni levretté, mais légèrement relevé et modérément développé.

Queue

Bien attachée, forte à la base, de longueur moyenne, atteignant au moins mais dépassant de préférence le jarret; au repos portée pendante, la pointe légèrement recourbée en arrière au niveau du jarret; en action plus relevée, sans toutefois qu'à aucun moment elle ne puisse former ni crochet, ni déviation.

Membres

Membres antérieurs

Généralités
Ossature solide, mais pas lourde; musculature sèche et forte; les antérieurs sont d'aplomb vus de tous les côtés et parfaitement parallèles vus de devant.
Epaules
L'omoplate est longue et oblique, bien attachée, formant avec l'humérus un angle suffisant.
Bras
Les bras sont longs et suffisamment oblique.
Coudes
Le coude est ferme, ni décollé, ni serré.
Avant-bras
L'avant-bras est long et droit.
Carpe
Le carpe est très ferme et net.
Métacarpe
Les métacarpes sont forts et courts, autant que possible perpendiculaires au sol ou seulement très peu inclinés vers l'avant.
Pieds antérieurs
Ronds, pieds de chat ; les doigts recourbés et bien serrés ; les coussinets épais et élastiques ; les ongles foncés et gros.

Membres postérieurs

Généralités
Puissants, mais sans lourdeur; de profil, les postérieurs sont d'aplomb et vus de derrière, parfaitement parallèles.
Cuisses
Les cuisses sont de longueur moyenne, large et fortement musclée.
Grassets
Le genou est approximativement à l'aplomb de la hanche; angulation du genou normale.
Jambes
La jambe est de longueur moyenne, large et musclée.
Jarret
Le jarret est près de terre, large et musclé, modérément angulé.
Métatarse
Les métatarses sont solides et courts ; les ergots ne sont pas désirés.
Pieds postérieurs
Peuvent être légèrement ovales ; les doigts recourbés et bien serrés ; les coussinets épais et élastiques ; les ongles foncés et gros.

Allures

Mouvement vif et dégagé à toutes les allures : le Berger Belge est un bon galopeur, mais les allures habituelles sont le pas et surtout le trot : les membres se meuvent parallèlement au plan médian du corps. A grande vitesse les pieds se rapprochent du plan médian ; au trot, l’amplitude est moyenne, le mouvement est régulier et aisé, avec une bonne poussée des postérieurs, la ligne du dessus demeurant bien tendue, sans que les antérieurs soient levés trop haut. Sans cesse en mouvement, le chien de Berger Belge semble infatigable ; sa démarche est rapide, élastique et vive. Il est capable d’effectuer un changement soudain de direction en pleine vitesse ; par son tempérament exubérant et son désir de garder et de protéger, il a une tendance marquée à se mouvoir en cercles.

Peau

Elastique, mais bien tendue sur tout le corps ; bord des lèvres et des paupières fortement pigmenté.

Robe

Caractéristiques
Le poil étant de longueur, de direction, d’aspect et de couleur variés chez les chiens de Berger Belge, ce point a été adopté comme critère pour distinguer les quatre variétés de la race : le Groenendael, le Tervueren, le Malinois et le Laekenois. Ces quatre variétés sont jugées séparément et peuvent obtenir chacune une proposition de C.A.C., de C.A.C.I.B. ou de réserve.
Qualité du poil
Dans toutes les variétés le poil doit toujours être dense, serré et de bonne texture, formant avec le sous-poil laineux une excellente enveloppe protectrice.
POIL LONG
Le poil est court sur la tête, la face externe des oreilles et le bas des membres, sauf sur le bord postérieur de l’avant-bras qui est garni, du coude au poignet, de poils longs appelés franges. Le poil est long et lisse sur le restant du corps et plus long et abondant autour du cou et sur le poitrail, où il forme collerette et jabot. L’ouverture du conduit auditif est protégée par des poils touffus. Les poils depuis la base de l’oreille sont relevés et encadrent la tête. L’arrière des cuisses est orné d’un poil très long et très abondant, formant la culotte. La queue est garnie d’un poil long et abondant formant panache.
Le Groenendael et le Tervueren sont des poils longs.
POIL COURT
Le poil est très court sur la tête, la face externe des oreilles et le bas des membres. Il est court sur le reste du corps et plus fourni à la queue et autour du cou, où il dessine une collerette qui prend naissance à la base de l’oreille, s’étendant jusqu’à la gorge. En outre, l’arrière des cuisses est frangé de poils plus longs. La queue est épiée, mais ne forme pas panache.
Le Malinois est le poil court.
POIL DUR
Ce qui caractérise surtout le poil dur, c’est l’état de rudesse et de sécheresse du poil, qui, en outre, est crissant et ébouriffé. Sensiblement de six centimètres sur toutes les parties du corps, le poil est plus court sur le dessus du chanfrein, le front et les membres. Ni les poils du pourtour des yeux, ni ceux garnissant le museau, ne seront assez développés pour masquer la forme de la tête. L’existence de la garniture du museau est cependant obligatoire. La queue ne doit pas former panache.
Le Laekenois est le poil dur.
Couleur du poil
Masque
Chez les Tervuerens et les Malinois, le masque doit être très bien prononcé et tendre à englober les lèvres supérieure et inférieure, la commissure des lèvres et les paupières, en une seule zone noire. Il est défini un strict minimum de six points de pigmentation des phanères : les deux oreilles, les deux paupières supérieures et les deux lèvres supérieure et inférieure, qui doivent être noires.
Charbonné
Chez les Tervuerens et les Malinois, le charbonné signifie que des poils ont une extrémité noire, ce qui ombre la couleur de base. Ce noir est de toute façon « flammé » et ne peut être présent ni en grandes plaques, ni en vraies rayures (bringé). Chez les Laekenois le charbonné s’exprime plus discrètement.
Groenendael
Uniquement le noir zain.
Tervueren
Uniquement le fauve-charbonné et le gris-charbonné, sous masque noir ; toutefois, la couleur fauve-charbonné reste la préférée. Le fauve doit être chaud, n’être ni clair, ni délavé. Tout chien dont la couleur est autre que fauve-charbonné ou ne répond pas à l’intensité désirée ne peut pas être considéré comme un sujet d’élite.
Malinois
Uniquement le fauve-charbonné avec masque noir.
Laekenois
Uniquement le fauve avec traces de charbonné, principalement au museau et à la queue.
Pour toutes les variétés
Un peu de blanc est toléré au poitrail et aux doigts.

Taille et poids

Hauteur au garrot
La taille désirable est en moyenne de 62 cm chez les mâles et de 58 cm chez les femelles. Avec une tolérance de 2 cm en moins ou 4 cm en plus.
Mensurations
Mesures moyennes normales chez un chien de Berger Belge mâle de 62 cm au garrot :
• Longueur du corps (de la pointe de l’épaule à la pointe de la fesse) : 62 cm.
• Longueur de la tête : 25 cm.
• Longueur du museau : 12,5 à 13 cm.
Poids
Mâles environ 25-30 kg et femelles environ 20-25 kg.

Défauts

• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel.
• Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité.

Défauts généraux

Aspect général
 Lourdaud.
 Manquant d’élégance.
 Trop léger ou trop frêle.
 Plus long que haut, inscriptible dans un rectangle.
Tête
 Lourde, trop forte, manquant de parallélisme, insuffisamment ciselée ou sèche.
 Front trop arrondi.
 Stop trop accusé ou effacé.
 Museau trop court ou pincé.
 Chanfrein busqué.
 Arcades sourcilières ou zygomatiques trop proéminentes.
Truffe, lèvres, paupières
 Traces de dépigmentation.
Denture
 Incisives mal rangées.
Yeux
 Clairs, ronds.
Oreilles
 Grandes, longues, trop larges à la base, plantées bas, divergentes ou convergentes.
Cou
 Grêle.
 Court ou engoncé.
Corps
 Trop allongé.
 Cage thoracique trop large (cylindrique).
Garrot
 Effacé, bas.
Ligne du dessus
 Dos et/ou rein longs, faibles, affaissés ou voussés.
Croupe
 Trop inclinée, surélevée.
Ligne du dessous
 Trop ou trop peu descendue.
 Excès de ventre.
Queue
 Implantation trop basse.
 Portée trop haut, formant crochet, déviée.
Membres
 Ossature trop légère ou trop lourde.
 Mauvais aplombs de profil (par exemple métacarpes trop obliques ou poignets faibles), de face (par exemple pieds cagneux ou panards, coudes décollés, etc) ou de derrière (par exemple postérieurs rapprochés, écartés ou en forme de tonneau, jarrets clos ou ouverts, etc).
 Trop peu ou exagérément angulés.
Pieds
 Ouverts.
Allures
 Mouvement serré, foulées trop courtes.
 Trop peu d’impulsion.
 Mauvaise transmission par le dos.
 Allures relevées.
Poil
Les quatre variétés :
 Insuffisance de sous-poil.
Groenendael et Tervueren :
 Poil laineux, ondulé ou bouclé.
 Poil insuffisamment long.
Malinois :
 Poil demi-long où il devait se montrer court.
 Poil ras.
 Poils durs disséminés dans le poil court.
 Poil ondulé.
Laekenois :
 Poil trop long, soyeux, ondulé, frisé ou court.
 Bourré de poils fins, disséminés par mèches dans le poil dur.
 Excès de longueur des poils entourant l’œil ou garnissant l’extrémité inférieure de la tête.
 Queue touffue.
Couleur
Les quatre variétés :
 Tache blanche à la poitrine formant plastron.
 Du blanc aux pieds dépassant les doigts.
Groenendael :
 Reflets roux dans le poil.
 Culottes grises.
Tervueren :
 Le gris.
Tervueren et Malinois :
 Le bringé.
 Les teintes insuffisamment chaudes.
 Insuffisance ou excès de charbonné ou sa disposition par plaques sur le corps, insuffisance de masque.
Tervueren, Malinois et Laekenois :
 Fauve trop clair.
 Une couleur de base très atténuée, dite « délavée », est considérée comme un défaut grave.
Caractère
 Les sujets manquant de confiance en soi et hypernerveux.

Défauts graves

Denture
 Manque d’une incisive, d’une prémolaire 3, d’une prémolaire 2, de 3 prémolaires 1.

Défauts entrainant l’exclusion

Caractère
 Sujets agressifs ou craintifs.
Aspect général
 Absence de type racial.
Denture
 Prognathisme supérieur.
 Prognathisme inférieur, même sans perte de contact (articulé inversé).
 Occlusion croisée.
 Absence d’une canine (1C), d’une carnassière supérieure (1PM4) ou inférieure (1 M1), d’une molaire (1M1 ou 1M2, sauf les M3), d’une prémolaire 3 (1PM3) plus une autre dent, ou au total de trois dents (sauf les prémolaires1) ou plus.
Truffe, lèvres, paupières
 Fortement dépigmentées.
Oreilles
 Tombantes ou maintenues dressées artificiellement.
Queue
 Absente ou écourtée, de naissance ou par ablation.
 Portée trop haut et en forme d’anneau ou enroulée.
Poil
 Absence de sous-poil.
Couleur
 Toutes les couleurs qui ne correspondent pas à celles des variétés décrites.
 Marques blanches trop étendues au poitrail, d’autant plus si elles montent jusqu’à l’encolure.
 Du blanc aux pieds, dépassant la moitié des métacarpes ou des métatarses et formant des chaussettes.
 Taches blanches ailleurs qu’au poitrail et aux doigts.
 Absence de masque y compris le museau de couleur plus claire que l’ensemble de la robe chez le Tervueren ou le Malinois.
Taille
 En dehors des limites prescrites.

Important

CROISEMENTS – MARIAGES INTER-VARIETES :
Les accouplements inter-variétés sont interdits, sauf dans des cas bien particuliers, sur dérogations accordées par les commissions d’élevage nationales compétentes (texte 1974, fait à Paris).

NB :

• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
• Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires.
• Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
• Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction.

Bibliographie

https://www.fci.be/

Historique détaillé

Berger Belge est le nom générique d'une race qui regroupe quatre variétés de chiens: Grœnendael, Malinois, Tervueren et Laekenois. Ces variétés répondent au même standard et offrent donc de grandes similitudes, mais elles se distinguent néanmoins par la longueur, la texture et la couleur de leur poil.

La démarche qui permit leur fixation et leur unification à la fin du siècle dernier n'est pas sans rappeler celle qui devait aboutir à la même époque à la « création » du Berger Allemand moderne. En effet, il existait alors en Belgique comme Outre-Rhin de nombreux chiens de berger locaux qui, s'ils présentaient certaines différences selon leurs origines, n'en possédaient pas moins bon nombre de caractéristiques communes.

Ce terrain a priori favorable donna en 1891 l'idée à Adolphe Reul, professeur de zootechnie à l'école vétérinaire de Cureghem, près de Bruxelles, de commander à ses confrères un premier inventaire des races bergères nationales, comme l'avait fait son célèbre homologue prussien von Stephanitz. A l'issue de ce recensement, Reul put dénombrer trois types principaux de Bergers Belges (celui à poil long de teinte noire, celui à poil court de couleur fauve charbonné sous masque noir et celui à poil dur gris cendré ou fauve charbonné), auxquels il ajouta peu après un quatrième (le chien à poil long de teinte fauve plus ou moins foncé et charbonné sous masque noir). Ayant rédigé une proposition de standard pour ces chiens, il la soumit peu après à l'aval de la Société royale Saint-Hubert (l'équivalent belge de la Société centrale canine). Mais, prétextant que la race manquait d'homogénéité, cet organisme refusa de la reconnaître et par là même de l'inscrire sur son livre des origines. Le professeur Reul s'adressa alors au Kennel Club belge, une association dissidente qui devait être agréée en 1920 et grâce à laquelle il obtint finalement gain de cause.

Identiques sur bien des points, les quatre variétés de Bergers Belges n'en possèdent pas moins leurs histoires et leurs ancêtres propres. Ainsi, selon les uns, le Grœnendael descendrait de chiens de troupeau d'Europe centrale, alors que, pour d'autres, il serait un de croisements entre des races bergères locale et de Deerhounds, puissants Lévriers britannique importés par des moines au XIIIe siècle de ce côté-ci de la mer du Nord. Quant au premier Grœnendael correspondant au type que nous connaissons aujourd'hui, il serait né de l'union d'un chien de troupeau appelé Picard d'Uccle et d'une femelle à poil long appelée Petite. Baptisé Duc de Grœnendael (du nom du château que Nicolas Rose, son propriétaire, possédait non loin de Bruxelles), le chiot résultant de ce croisement fut ensuite accouplé avec ses propres sœurs (notamment Baronne, Mirza, Bergère et Margot) pour donner naissance à la variété de Berger Belge qui porte aujourd'hui son patronyme (l'appellation ne fut officialisée qu'en 1898, alors que le premier club de Begers Belges existait depuis sept ans déjà).

Autre variété à poil long, les Tervuerens ne diffèrent des précédents que par leur couleur, qui est fauve ou sable. Elevés par un brasseur nommé de Corbeels qui habitait le village de Tervuren, près de Bruxelles, ils furent en fait découverts par des éleveurs qui cherchaient à sélectionner des Grœnendaels. La variété se perpétua en 1895 grâce à l'union d'un certain Tom et d'une femelle dépourvue de queue baptisée Poes, qui donna naissance à une chienne appelée Miss, laquelle fut, deux ans plus tard, couverte par le déjà célèbre Duc de Grœnendael. Des chiots noirs et fauves en résultèrent, dont Milsart, un mâle de couleur fauve qui, accouplé à sa mère et à ses filles, devait être à l'origine des Tervuerens modernes.

Bien définie dès 1907, cette variété eut néanmoins beaucoup de mal à s'affirmer, surtout après la Grande Guerre, lorsque les cynologues belges, au vu des dommages subis par le cheptel des Bergers de leur pays, décidèrent que seule la couleur noire - parce que la plus répandue - serait admise pour les sujets à poil long. Il fallut toute la persévérance des amateurs qui continuèrent à l'élever et à la préserver, notamment contre les infusions de sang Grœnendael, pour qu'elle finisse par être reconnue en 1922 par la Société royale Saint-Hubert. Le Tervueren n'était pas sauvé pour autant, et la Seconde Guerre mondiale allait porter un tel coup à ses effectifs qu'il fallut le reconstituer entièrement, après la fin des hostilités, par différents croisements entre des Malinois et des Grœnendaels, chez lesquels respectivement, le poil long et la couleur fauve - qui sont des caractères récessifs - avaient fait une réapparition non souhaitée mais bien commode en la circonstance. Depuis, le Tervueren a connu un essor considérable, en Belgique bien sûr, mais aussi aux Etats-Unis, en France, en Suisse et en Grande-Bretagne.

Trop souvent confondu avec le Berger Allemand. le Malinois est d'origine plus récente, puisque Tomy. le premier sujet proche du type actuel. est né en 1899 de l'accouplement de deux chiens à poil court: Diane, une femelle de belle apparence et Samlo un mâle bringé d'origine inconnue. Tomy fut ensuite croisé avec Gona, une lice également à poil court, qui donna naissance à une portée au sein de laquelle on sélectionna un certain Tjop. C'est ce dernier ainsi qu'un autre sujet à poil court appelé Dewet qui sont aujourd'hui considérés comme les fondateurs de la lignée des Malinois, dont le nom dérive de celui de la ville où avait lieu un des plus actifs marchés aux moutons du pays.

Beaucoup moins connu, parce que moins répandu que les précédents, le Laekenois est un animal à poil dur qui tire son appellation de celle du château royal de Laeken, où un berger appelé Jansseng utilisait ce type de chiens pour garder ses troupeaux à la fin du XIVe siècle. Les premiers Laekenois pouvaient présenter des couleurs diverses, mais c'est le poil fauve charbonné qui, après le gris cendré, a finalement été retenu pour les sujets modernes. Il semblerait que le Laekenois ait pour origine Bœr Sus, un Berger issu lui-même de lignées à poil dur et court ayant des ancêtres communs avec les premiers Malinois. C'est aux Pays-Bas, plus qu'en Belgique même, que cette variété connaît aujourd'hui sa plus grande vogue.

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