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Grand Epagneul de Münster |
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Standard FCI Nº 118 |
Origine |
Allemagne | |
Traduction |
Dr. J-M. Paschoud et Prof. R. Triquet | |
Groupe |
Groupe 7 Chiens d'arrêt | |
Section |
Section 1.2 Chiens d’arrêt continentaux, type épagneul | |
Epreuve |
Avec épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
lundi 20 décembre 1954 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
mardi 29 octobre 2013 | |
Dernière mise à jour |
mardi 16 octobre 2018 | |
In English, this breed is said |
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Large Munsterlander |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
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Grosser Münsterländer Vorstehhund |
En español, esta raza se dice |
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Gran Munsterlander |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
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Grote Munsterlander |
Utilisation |
Conformément à ses exigences en matière de chasse comme un chien de chasse polyvalent du Grand Epagneul de Münster a à relever tous les défis nécessaires et doit être en mesure de travailler sur le terrain, dans la forêt et dans l'eau avant et après le tir. |
Bref aperçu historique |
Historiquement, le Grand Epagneul de Münster remonte aux chiens d'Oysel panachés du Moyen-Age, dressés pour la chasse au faucon, pour atteindre, en passant par les chiens d'oiseaux, les broussailleurs et les épagneuls, le chien d'arrêt du 19ème siècle. Avec le Petit Münsterländer et le chien d'arrêt allemand à poil long (Deutsch-Langhaar), le Grand Epagneul de Münster appartient à la famille des chiens d'arrêt à poil long allemands, dont l'élevage méthodique a débuté vers la fin du 19ème siècle. Le club allemand du chien d'arrêt à poil long ayant en 1909 définitivement éliminé de l'élevage les sujets de couleur noire, c'est le Club pour l'élevage pure race de l'Epagneul de Münster noir et blanc à poil long qui se charge de la promotion de cette race de chien d'arrêt dès sa fondation en 1919. Après avoir catalogué sous forme d'un relevé provisoire tous les survivants de cette race à poil long autochtone dans la région occidentale de la province de Münster et en Basse-Saxe, le Club entreprit dès 1922 l'élevage méthodique du Grand Epagneul de Münster. Le relevé comportait au départ 83 chiens. Les descendants des appariements entre ces chiens du fichier primaire furent inscrits dans le livre des origines du Grand Epagneul de Münster. L'association responsable du livre des origines est le Club du Grand Epagneul de Münster, qui est actuellement formé de huit sections provinciales indépendantes. Le Club du Grand Epagneul de Münster est membre du VDH (Verband Für das Deutsche Hundewesen) et de l'association centrale des clubs de chiens de chasse (JGHV). |
Aspect général |
Puissant, bien musclé mais de lignes pures, il jouit d'un aspect général racé qui extériorise ses capacités supérieures et sa noblesse. |
Proportions importantes |
La longueur du corps et la hauteur au garrot doivent autant que possible être égales, mais la longueur du corps peut dépasser la hauteur au garrot d'environ 2 cm. |
Comportement / caractère |
Ses qualités proéminentes sont la docilité, la faculté d'assimilation et son utilité éprouvée pour la chasse, tout spécialement après le coup de feu. Il est vif de tempérament, sans être nerveux. |
Tête |
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Région crânienne |
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Tête |
D'aspect distingué, elle est allongée et d'une expression perspicace. Musculature de la région maxillaire inférieure fortement développée. | |
Stop |
Peu marqué. |
Région faciale |
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Truffe |
D'un noir bien prononcé. | |
Museau |
Puissant, long, parfaitement adapté à son utilisation. | |
Lèvres |
Non pendantes. | |
Mâchoires et dents |
Denture puissante et complète (42 dents) avec des crocs bien développés et un articulé en ciseaux impeccable. | |
Yeux |
Aussi foncés que possible. Paupières bien jointives. | |
Oreilles |
Larges, attachées assez haut, avec partie inférieure en arrondi, bien accolées au crâne. |
Cou |
Puissant, bien musclé, gracieusement galbé. |
Corps |
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Garrot |
Moyennement ressorti, long, bien musclé. | |
Dos |
Court, ferme, droit. | |
Rein |
La région lombaire est bien marquée et protégée par une musculature bien ferme. | |
Croupe |
Longue et large, modérément avalée, bien musclée. | |
Poitrine |
Vue de devant large, de profil bien descendue avec proéminence sternale bien prononcée. | |
Flanc |
Courts et placés haut. | |
Ligne du dessous |
Le ventre est légèrement remonté, tendu, mince. |
Queue |
Portée horizontalement ou légèrement plus haut. Vue de profil, elle prolonge sans heurt la ligne du dessus. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Les antérieurs sont d'aplomb, puissants et bien musclés. Angulations convenables. | |
Epaules |
Omoplates bien attachées contre les côtes. | |
Bras |
Doit être fort et bien musclé. | |
Avant-bras |
Membres droits, puissants et bien musclés. | |
Métacarpe |
Elastique. | |
Pieds antérieurs |
De longueur et de cambrure moyenne ; doigts serrés. Pas de présence d’ergots. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Musculature puissante et d'une bonne tonicité. Position verticale. | |
Grassets |
Angulations convenables. | |
Jarret |
Angulations convenables | |
Pieds postérieurs |
De longueur et de cambrure moyenne ; doigts serrés. Pas de présence d’ergots. |
Allures |
Pas et trot élastiques, de grande amplitude, couvrant beaucoup de terrain. Galop élastique, actif dans l'impulsion, avec poussée importante de l'arrière et de longues foulées. |
Peau |
Adhérant bien au corps. |
Robe |
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Qualité du poil |
Long et dense, ni bouclé ni écarté, ce qui gênerait le chien à la chasse. Poil long typique. Aussi bien chez les mâles que chez les femelles, le poil doit être spécialement long et dense (bien garni de franges) sur la face postérieure des membres antérieurs et postérieurs. A la queue, le poil doit être également particulièrement long ; les franges les plus longues se trouvent dans la partie moyenne de la queue. Aux oreilles, le poil doit aussi être long (bien garni de franges) de sortes qu'il dépasse le bord de l'oreille d'une manière symétrique des deux côtés (pas d'oreille dégarnie). A part cela, sur la tête, le poil est court et bien couché. | |
Couleur du poil |
Blanc avec des plages et mouchetures noires ou poil grisonné. Tête noire, éventuellement avec une petite tache ou une liste blanche. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Pour les mâles de 60 à 65 cm et pour les femelles de 58 à 63 cm. | |
Poids |
Environ 30 kg. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts généraux |
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Défauts entrainant l’exclusion |
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NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
https://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Quand on dit chiens d'arrêt germaniques, on pense d'abord aux Braques, Allemand, de Weimar, à poil dur (Drahthaar). Il ne faudrait pas oublier qu'il existe outre-Rhin de beaux et bons Epagneuls. Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, il est vrai, la plupart des chasseurs d'outre-Rhin se sont orientés vers les Braques et ont quelque peu délaissé leurs Epagneuls ancestraux. Les Epagneuls de Mûnster, Grands ou Petits, évoquent indéniablement l'Epagneul Français ou l'Epagneul Breton, mais il ne faudrait pas en déduire qu'ils en sont issus. En effet, les chasseurs allemands n'ont jamais pratiqué la chasse à courre. Aussi, depuis des siècles, se sont-ils consacrés exclusivement à la chasse à tir, aux filets ou aux panneaux; leurs Epagneuls, d'abord connus comme « chiens d'Oysel » et « chiens couchants », sont donc incontestablement très anciens. Comme en France, il en existait une grande variété, des petits et des plus grands, dont les robes étaient de teintes diverses. Plusieurs croisements, en particulier avec des Setters Anglais ou des Braques Allemands, avaient rendu ces chiens assez hétérogènes. En Westphalie, région très giboyeuse et aussi très cynophile, deux types locaux furent sélectionnés. Vers 1870, cependant, les cynophiles germaniques se préoccupèrent de fixer les caractéristiques des différents chiens d'arrêt allemands, et c'est ainsi que, en 1878, il fut recommandé d'éviter les robes panachées de noir pour la reproduction du Langhaar ; elles furent même interdites en 1908. Cette exclusion est à l'origine de la naissance du Grand Mûnsterlânder. En effet, quelques éleveurs de Münster et de ses environs décidèrent alors d'élever ce type d'Epagneul comme race distincte. En 1919, pour le promouvoir et le sélectionner, ils créèrent une association du nom de « Verein für die Reinzucht des langhaarigen grossen Schwarzweissen Mùnsterlânder », et, en 1922, les Grands Mûnsterlânder commencèrent à être enregistrés officiellement en Allemagne. Quant au Petit Mûnsterlânder, c'était un chien typique de la région de Münster, mais, au début de ce siècle, on constata qu'il était en passe de disparaître : quelques exemplaires tout au plus purent être recensés. Plusieurs éleveurs s'attachèrent à le faire renaître, parmi lesquels il faut citer principalement Edmond Lons. Entre 1925 et 1935, ce cynophile obstiné réussit à stabiliser les caractéristiques du Petit Münsterlânder, non sans quelques apports d'autres races. On dit souvent que ce chien fut créé à partir d'Epagneuls Bretons installés dans la région dès 1910. Cette affirmation souffre pourtant d'un grave défaut, car, à cette époque, l'Epagneul Breton commençait tout juste à sortir de sa Bretagne natale et ne pouvait donc avoir déjà franchi le Rhin. Petit et Grand Mûnsterlânder ont indéniablement du sang Langhaar dans les veines, et cela est tout à fait explicable : tous les deux sont issus de sélections locales de l'Epagneul Allemand, qui, lui, jouissait d'une diffusion nationale, et il est compréhensible que les éleveurs l'aient utilisé pour régénérer et perfectionner leurs chiens favoris. En tout cas, il ne faudrait pas croire que le Grand Münsterlânder est un avatar de la sélection du Petit, apparu lors d'accouplements entre Epagneul Breton et Langhaar, et n'a pu, du fait de sa grande taille, être enregistré comme Petit Münsterlânder. Son existence est attestée avant la période 1925 - 1935. Les deux races furent finalement reconnues par la Fédération cynologique internationale en 1936. Depuis, elles se sont répandues dans bien des régions d'Allemagne, mais aussi en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique ainsi qu'en Alsace. Le Petit, surtout, commence à être connu dans toute la France, où des amateurs découvrent ses qualités. Les chasseurs français disposent d'excellentes races d'Epagneuls : le choix d'un Mùnsterlândcr ne serait-il qu'affaire de snobisme, ou tout au moins une manifestation d'originalité? Certes, ces deux races profitent de la réputation de qualité de tout ce qui est made in Germany, et il faut dire que, en ce qui les concerne, cette réputation est parfaitement justifiée. Les chasseurs allemands, qui sont relativement peu nombreux, sont très motivés, très passionnés et aussi fort exigeants. Leurs chiens d'arrêt ne peuvent être médiocres. D'abord, ils doivent savoir tout faire: l'arrêt sur la plume ou le poil, évidemment, mais aussi le rapport en plaine, le pistage du lièvre. Ce sont des broussailleurs très réputés, mais leurs utilisateurs s'attachent encore tout spécialement à leurs prestations en milieu aquatique, en particulier la recherche et le rapport, y compris en eau profonde. Nager est pour ces chiens une seconde nature. Le Petit peut mener à voix le lièvre, le Grand est utilisé pour la quête du gros gibier. Certes, ces deux dernières spécialités n'ont que peu d'intérêt pour les chasseurs français; elles permettent cependant d'affirmer que les Mûnsterlânder sont réellement des chiens de chasse parfaitement polyvalents. Dotés d'un odorat subtil, menant une quête très active et méthodique sans s'éloigner beaucoup du chasseur ni imposer un train d'enfer, spécialistes de la recherche du gibier blessé, ces chiens sont potentiellement d'excellents retrievers. En bref, ce sont des chiens « sérieux », modelés par un milieu très varié (la Westphalie offre des paysages très divers où alternent cultures, prés, bois, marais) et une rigoureuse sélection, qui ne peuvent qu'être appréciés en France. Le Petit Mûnsterlânder, notamment, qui chasse sous le fusil, est devenu en quelques années, dans le midi de la France, un spécialiste de la chasse du lapin, où il montre les qualités d'un Spaniel, en arrêtant de surcroît. Les Mûnsterlânder ont du tempérament; c'est-à-dire qu'il leur faut un maître sans faiblesse. Non qu'ils soient durs ; la « dureté » des races allemandes est une légende, et, de toute façon, un Épagneul ne saurait être un chien difficile ; mais leur intelligence aiguisée leur fait rapidement déceler la moindre faille dans l'éducation qui leur est dispensée. D'une extrême résistance aux intempéries et à la fatigue, ils n'en ont pas moins de la classe et de l'élégance : on admirera, par exemple, leur tête au chanfrein allongé, sans lourdeur, finement ciselée. Le Grand est réputé être un chien très dévoué, gentil, brave, même, de joyeuse humeur. Le Petit est aussi doté d'un bon naturel, mais son tempérament est souvent plus incisif. Certains font des gardiens très sûrs. Tous deux sont d'excellents chiens de maison, affectueux et attachés à leur famille. Si, à tort, on a prétendu qu'ils manquaient de passion, c'est parce que ce sont avant tout deux chiens sages et naturellement soumis. En France, actuellement, le Petit Mûnsterlânder, qui est présent dans les expositions et qui participe à certains concours de travail, est déjà favorablement accueilli par les amateurs. Le Grand, quant à lui, bien qu'encore discret, devrait également trouver sa place. Ce succès grandissant n'est pas dû à une mode passagère, mais à de solides qualités pratiques. même si le style de ces chiens est bien différent de celui des races françaises. |