Welsh Springer Spaniel |
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Standard FCI Nº 126 |
Origine |
Grande-Bretagne | |
Traduction |
Prof. R. Triquet | |
Groupe |
Groupe 8 Chiens rapporteurs de gibier - Chiens leveurs de gibier - Chiens d'eau | |
Section |
Section 2 Chiens leveurs de gibier et broussailleurs | |
Epreuve |
Avec épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
jeudi 30 décembre 1954 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
mardi 28 juillet 2009 | |
Dernière mise à jour |
lundi 23 novembre 2009 | |
In English, this breed is said |
Welsh Springer Spaniel | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Welsh Springer Spaniel | |
En español, esta raza se dice |
Welsh Springer Spaniel | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Welsh Springer Spaniel |
Utilisation |
Chien leveur de gibier. |
Aspect général |
Chien harmonieux, compact, pas trop haut sur pattes, visiblement bâti pour l’endurance et le travail pénible. Rapide et actif dans ses allures, il fait preuve de beaucoup d’allant et d’entreprise. |
Comportement / caractère |
Race distincte, très ancienne, d’origine pure. Chien robuste, gai et très actif. D’un naturel gentil, aucunement agressif ni craintif. |
Tête |
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Région crânienne |
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Crâne |
Proportionné dans sa longueur, légèrement en dôme. Il est bien ciselé sous les yeux. | |
Stop |
Nettement marqué. |
Région faciale |
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Truffe |
Couleur chair foncé ; les narines sont bien développées. | |
Museau |
De longueur moyenne, droit, assez carré. | |
Mâchoires et dents |
Les mâchoires sont fortes et présentent un articulé parfait, régulier et complet en ciseaux, c’est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent les incisives inférieures dans un contact étroit, et qu’elles sont implantées à l’aplomb des mâchoires. | |
Yeux |
De couleur noisette ou foncés, de dimension moyenne, ni saillants ni enfoncés dans les orbites. La conjonctive n’est pas visible. | |
Oreilles |
Attachées modérément bas, elles pendent tout contre les joues ; comparativement petites et devenant graduellement plus étroites vers l’extrémité. Leur forme rappelle quelque peu celle d’une feuille de vigne. |
Cou |
Long et musclé, sans fanon, bien attaché dans les épaules obliques. |
Corps |
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Généralité |
Pas trop long, fort et musclé ; la longueur du corps est en rapport avec la longueur des membres. | |
Rein |
Musclé, légèrement harpé, bien attaché. | |
Poitrine |
Région sternale bien descendue. | |
Côtes |
Côtes bien cintrées. |
Queue |
Auparavant la coutume était d’écourter la queue. Queue coupée : Bien attachée et basse, jamais portée au-dessus du niveau du dos, elle est animée d’un mouvement vif en action. Queue non coupée : Elle est frangée. Elle est proportionnée au reste du corps. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Membres antérieurs de longueur moyenne, droits, offrant une bonne ossature. | |
Pieds antérieurs |
Ronds, pourvus de coussinets épais. Ils sont fermes, en pieds de chat, ni grands ni affaissés. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Forts et musclés, larges et pleinement développés. Les postérieurs ont une bonne ossature. | |
Grassets |
Modérément coudés, tournés ni en dehors ni en dedans. | |
Jambes |
Bien descendues. | |
Jarret |
Bien descendus. | |
Pieds postérieurs |
Ronds, pourvus de coussinets épais. Ils sont fermes, en pieds de chat, ni grands ni affaissés. |
Allures |
Allure égale, puissante, couvrant bien le terrain ; impulsion donnée par l’arrière-main. |
Robe |
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Qualité du poil |
Droit ou plat ; de texture soyeuse, dense, jamais dur ni ondulé ; le poil bouclé est à rejeter. Les membres antérieurs et les postérieurs, au-dessus du carpe et du jarret, sont modérément frangés ; les oreilles et la queue sont légèrement frangées. | |
Couleur du poil |
Rouge vif et blanc. Aucune autre couleur. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Approximative pour les mâles, 48 cm et pour les femelles, 46 cm. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Agressif ou peureux. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
http://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Retracer le passé lointain d'un Spaniel, d'un Setter ou d'un Epagneul, quelle que soit sa race, n'est pas chose facile. En effet, leur histoire est plutôt floue, et personne ne sait vraiment qui descend de qui. Une chose est cependant sûre, c'est que ce genre de chien de chasse de taille moyenne, à longues oreilles et au poil soyeux est très ancien. On en donnera comme preuve les différents témoignages historiques, dont ceux de Chaucer, parlant d'un Spaniel en 1386, de Gaston Phébus (1331 - 1391) dans son Livre de la chasse, de John Keys, ou Johannes Caius, qui décrivait ces chiens en 1570 dans De canibus britannicis. Tous ces ouvrages mettaient l'accent sur les deux grands talents de ces chiens : ils excellaient à lever le gibier, puis à le rapporter une fois mort, et cela aussi bien dans l'eau qu'à terre. En fait, si ces chiens ont sans doute une origine commune, plusieurs variétés de Spaniels commencèrent à se typer différemment selon les régions. Ainsi, le pays de Galles et l'Angleterre devaient avoir deux chiens distincts, distinction affirmée à la fin du XIXe siècle et officialisée en 1901, quand le premier Springer gallois abandonna l'appellation approximative de Welsh Cocker pour accéder au nom actuel de Welsh Springer Spaniel. To spring signifie jaillir, et le Springer est le chien qui « bourre » soudainement le gibier quand celui-ci est à portée de fusil du chasseur. On pense que l'Epagneul Breton a pu contribuer à la sélection du Welsh, lequel a cependant conservé une robe unique, à savoir blanc et rouge. De plus, cette robe blanc brillant et rouge vif qui a fait la particularité du Welsh est un véritable cadeau de la nature : elle est pour ainsi dire « autonettoyante », ce qu'une éleveuse exprime en disant que le Welsh « a toujours l'air de sortir d'une boîte ». C'est d'ailleurs exact et facile à vérifier : le chien revenant crotté de la chasse ne tarde pas à récupérer sa livrée immaculée, c'est là son secret. L'élevage moderne du Welsh Springer Spaniel a réussi à éviter l'erreur dans laquelle celui de son cousin l'English s'est égaré : une différenciation outrageuse des chiens de chasse et. des chiens d'expositions. Un seul type très complet subsiste chez le Welsh, capable à la fois de s'attirer les suffrages des esthètes et de faire le bonheur des chasseurs. « Beau et bon », telle est la devise de ce Gallois de charme. Devant un Welsh Springer, on se dit tout d'abord « Oh, le beau chien. » Puis on l'observe quelques instants, et on s'aperçoit bien vite qu'il n'est pas sans esprit non plus. Ses amateurs le tiennent même pour le plus subtil des Spaniels, le plus fin dans son comportement, à la chasse comme à la maison. Car ; et c'est là aussi une de ses grandes qualités ; il n'a sacrifié aucun domaine à l'autre et est resté parfaitement équilibré. Sur le terrain, c'est l'intelligence même. Chassant sous le fusil, donc tout près du maître, il ne mérite absolument pas la réputation d'indépendance qu'on a parfois voulu lui faire. Doué d'un flair rare, il se coule à quelques mètres, voire à quelques centimètres, de l'animal convoité. Là, il ne marque pas l'arrêt comme le ferait un Setter, mais « bourre » le gibier, qui, affolé, sort de sa cachette, s'exposant ainsi au feu du chasseur. Ce type de chasse exige une grande compréhension entre homme et chien, complicité parfaitement réalisable avec un Welsh Springer Spaniel. D'autant plus que tout cela est quasiment inné chez lui! On le sort voir du pays et du gibier dès qu'il est en âge de suivre son maître (vers sept ou huit mois), et il apprendra de lui-même au cours de ces promenades à devenir un auxiliaire précieux. A la maison, il n'a rien du chien de travail impatient mais fait montre d'un calme admirable et d'une affectivité à rendre jalouses bien des races dites « de compagnie ». Car le Welsh est aussi un chien de famille, heureux de l'être, toujours prêt à manifester son amour pour ses maîtres. C'est pourquoi la vie de chenil ne lui convient absolument pas. Et, s'il est plus sage qu'une image lorsqu'il se trouve en compagnie, il peut, laissé seul dans un lieu qui ne lui plaît pas, se transformer en tornade destructrice. Très intelligent, docile, adorant les enfants, doux avec les autres animaux familiers (à condition d'y avoir été habitué jeune, bien sûr), le Welsh Springer Spaniel est pourtant un grand méconnu de la cynophilie actuelle. Vu les qualités dont il est pétri, il ne devrait pas demeurer bien longtemps dans cette triste situation. Enfin, cet attachant Gallois va trouver un accueil plus large dans nos familles. Il était temps. |