Welsh Terrier |
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Standard FCI Nº 78 |
Origine |
Grande-Bretagne | |
Traduction |
Valérie Degeeter / Version originale : (EN) | |
Groupe |
Groupe 3 Terriers | |
Section |
Section 1 Terriers de grande et de moyenne taille | |
Epreuve |
Sans épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
samedi 23 octobre 1954 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
mercredi 13 octobre 2010 | |
Dernière mise à jour |
jeudi 08 mars 2012 | |
In English, this breed is said |
Welsh Terrier | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Welsh Terrier | |
En español, esta raza se dice |
Welsh Terrier | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Welsh Terrier |
Utilisation |
Terrier. |
Bref aperçu historique |
Le Welsh Terrier est une race originalement destinée au travail, bien qu’il soit peut-être moins exubérant que quelques autres membres de son groupe. Comme beaucoup de ses cousins, il fut d’abord utilisé à la chasse au renard, blaireau et même à la loutre. Les Welsh et Lakeland Terriers, qui ont nombre de points en commun, auraient pu partager les mêmes origines jusqu’à ce que les Romains ont envahi la Grande Bretagne ce qui a fait que leurs propriétaires celtiques se sont retirés dans les montagnes galloises et le Lake District. C’est un chien prompt, apte au travail caractérisé par une robe très serrée, dite ‘fil de fer’, aux couleurs noir et feu. |
Aspect général |
Prompt, apte au travail, bien proportionné et compact. |
Comportement / caractère |
Affectueux, obéissant, facile à mener. Nature heureuse et pleine de vie ; rarement craintif. Plein d’allant et intrépide mais absolument pas agressif, quoiqu’en toute occasion il soit capable de se faire respecter si nécessaire. |
Tête |
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Région crânienne |
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Crâne |
Plat, de largeur modérée entre les oreilles. | |
Stop |
Pas trop marqué. |
Région faciale |
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Truffe |
Noire. | |
Museau |
La longueur du stop à l’extrémité du museau est moyenne. | |
Mâchoires et dents |
Mâchoires puissantes, nettement dessinées, plutôt hautes et redoutables. Fortes, elles présentent un articulé en ciseaux parfait et régulier, c’est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent dans un contact étroit les inférieures et sont implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires. | |
Yeux |
Plutôt petits, foncés ; leur expression dénote le tempérament. L’œil rond, à fleur de tête, est un défaut. | |
Oreilles |
En forme de V, petites ; le cuir n’est pas trop mince ; elles sont attachées assez haut, portées vers l’avant et contre la joue. |
Cou |
Modéré dans sa longueur et son épaisseur, légèrement galbé ; il offre une pente gracieuse pour s’insérer dans les épaules. |
Corps |
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Dos |
Court. | |
Rein |
Fort. | |
Poitrine |
Bien descendue et d'une largeur modérée. | |
Côtes |
Les côtes sont bien développées vers l’arrière. |
Queue |
La coutume était d’écourter la queue. Queue coupée : Bien attachée, portée droite mais pas trop gaiement. Queue non coupée : Bien attachée, portée droite mais pas trop gaiement. Elle est proportionnée au reste du corps. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Epaules |
Longue, oblique et bien disposée en arrière. | |
Bras |
Les bras sont droits et musclés et possèdent une bonne ossature. | |
Coudes |
Les coudes se meuvent dans l’axe du corps, jouant librement sans être gênés par les côtes. | |
Métacarpe |
D’aplomb et puissant. | |
Pieds antérieurs |
Pieds de chat, petits et ronds. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Forts. | |
Cuisses |
Musclée, de bonne longueur. | |
Jarret |
Jarrets bien coudés, bien descendus et pourvus d’une bonne ossature. | |
Pieds postérieurs |
Pieds de chat, petits et ronds. |
Allures |
Antérieurs et postérieurs se portent droit devant et dans des plans parallèles. Les coudes se meuvent dans l’axe du corps, jouant librement sans être gênés par les côtes. Les grassets ne sont ni en dedans ni en dehors. |
Robe |
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Qualité du poil |
Poil dur, "fil de fer", très serré et abondant. L'absence de sous-poil est un défaut. | |
Couleur du poil |
Noir et feu de préférence, ou grisonné noir et feu sans tache noire (coup de crayon) sur les doigts. La présence de noir sous le jarret est très répréhensible. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Ne dépasse pas 39 cm. | |
Poids |
De 9 à 9,5 kg. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Chien agressif ou peureux. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
http://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Le Terrier Gallois ressemble à un Fox un peu fort et de couleur inhabituelle. Il ne faudrait pas en déduire qu'il procède de cette race anglaise. C'est, comme son nom l'indique, un pur Gallois. Certains auteurs le font pourtant descendre des Vieux Terriers Anglais Noir et Feu à poil brisé (broken coated Old English Black and Tan Terrier), répandus dans une grande partie de l'Angleterre et qui ont participé à l'élaboration de maints Terriers modernes. Le caractère gallois du Welsh Terrier résiderait alors essentiellement dans le fait qu'il a été sélectionné par des chasseurs et des mineurs du pays de Galles. Il n'y a pas de doute que les anciens Terriers Noir et Feu Anglais et les ancêtres du Welsh ont bien des caractéristiques communes. La question est de savoir lequel est le descendant de l'autre. Plusieurs textes établissent la présence de Terriers, c'est-à-dire de petits chiens chassant blaireaux et renards jusque dans leur tanière, au pays de Galles depuis des temps reculés. Il en existe notamment un qui remonte au XIe siècle. La mention de ce type de chiens revient ensuite dans divers écrits cynégétiques gallois entre les XVe et XVIIIe siècles, et sa couleur noir et feu typique y est notée plusieurs fois. Il est donc exclu que le Terrier soit une importation anglaise, ancienne ou non. Par ailleurs, comme on sait que la langue galloise fut (il y a de nombreux siècles, il est vrai) parlée jusque dans les Midlands, il se pourrait bien, au contraire, que les Terriers Anglais Noir et Feu aient une origine galloise. Le travail du Welsh consistait essentiellement à compléter les meutes de chiens courants, qu'elles fussent composées de Welsh Fox Hounds (descendants des chiens courants celtiques et peut-être normands), caractérisés par leur poil dur, pour la chasse du renard, ou bien d'Otterhounds, pour la poursuite de la loutre. Les Terriers devaient déloger renards et loutres si d'aventure ceux-ci réussissaient à se réfugier dans leur repaire souterrain. Le Welsh était également un spécialiste du blaireau et de la martre. Dès le milieu du XVIIIe siècle, la famille Jones, d'Ynysfor, s'était fait une spécialité de l'élevage de ce Terrier, afin de lutter contre tous ces puants, qui étaient nombreux dans les sauvages et montueuses régions du Merionethshire et du Caernarvonshire (dans le nord du pays de Galles). Puis, au XIXe siècle, le Welsh se retrouva dans un milieu plus modeste, celui des mineurs de charbon. Son arrivée dans le monde cynophile est, sans doute un peu plus tardive que celle d'autres Terriers. Néanmoins, on peut relever que les plus anciens pedigrees remontent à 1854 et qu'il fut présenté à l'occasion des premiers comices agricoles gallois, au cours desquels se déroulaient des concours de chiens de berger (le plus anciennement connu date de 1873). En 1885, il participa pour la première fois à une exposition canine proprement dite, à Pwllheli. Cette même année, un Club spécial était créé pour la race. Celle-ci fut reconnue par le Kennel Club en 1886. On notera enfin que sa présence fut très remarquée en 1889, lors de l'exposition de Llangollen, patronnée par la reine Victoria. Il est certain que le Welsh a notablement évolué pendant cette période ; tout au moins morphologiquement, car ses aptitudes et son tempérament sont restés les mêmes. L'ancien type était plus haut sur pattes, ce qui s'explique aisément: le chien devait pouvoir suivre le train d'enfer qu'on lui imposait, par exemple, lors dufoxhunting. En outre, la tête était plus forte et plus courte, et souvent quelques marques blanches agrémentaient la robe au poitrail et au bas des pattes (peut-être le souvenir de quelques alliances fortuites avec des hounds). La sélection moderne a rapproché le Welsh du Fox pour le format, tout en lui laissant une constitution un peu plus forte (il pèse 1,5 kg de plus, ce qui n'est pas négligeable pour des chiens de 7 à 9,5 kg) et une apparence traditionnellement qualifiée de plus « virile », notamment dans la tête. D'ailleurs, il a fallu attendre 1947 pour que le standard fixe une taille limite, soit de 39 à 39,5 cm pour le mâle (aujourd'hui, le nouveau standard préconise une hauteur ne dépassant pas 39 centimètres). Sans devenir très populaire (ou se voir galvaudé), le Welsh s'est fait une place enviable parmi les amateurs de Terriers. En Grande-Bretagne, il a vu son nombre de naissances augmenter jusque vers 1960, ce qui a fait appeler cette période « l'âge d'or du Welsh Terrier ». Pour situer plus précisément les choses, on citera deux chiffres : en 1922, le Kennel Club enregistrait 186 sujets; en 1960, 350. Au cours de ces années, la grande exposition canine de Cruft l'a consacré à deux reprises (ce qui, sans aucun doute, n'a pas été sans répercussion sur sa diffusion). Le fameux « best in show » a été remporté tout d'abord par Twinstar Dyma Fi, en 1951, puis par Sandstorm Saracen, en 1959. Le Welsh Terrier a profité de ces succès pour se répandre dans tous les pays d'Europe continentale, quelquefois en tant que chien de travail (par exemple en Tchécoslovaquie). En revanche, il était déjà arrivé depuis plusieurs décennies aux Etats-Unis, sans doute parce qu'un certain nombre d'Américains ont des racines galloises. L'American Kennel Club inscrivit son premier exemplaire (un certain T'Other) en 1888, et, dix ans plus tard, le Welsh était régulièrement présenté dans les expositions américaines. Un club s'étant formé en 1900, la race eut droit à des classes distinctes à la plus grande exposition canine américaine (le Westminster Show) en 1901. Les immenses qualités de travail du Terrier Gallois n'ont jamais été contestées. Il faut néanmoins reconnaître que c'est comme chien d'expositions et comme compagnon qu'il s'est imposé. Travail, expositions, compagnie: le Welsh Terrier sait tout faire, car il a du caractère. Ce chien franc et entier (mais aussi très affectueux et sensible) ne cache pas ses exigences: une certaine dose d'activité, des soins soutenus pour sa robe, un maître à la hauteur. Toujours utilisé à la chasse au fusil ou au furet, il est aussi un bon chien d'eau et un excellent retriever. Il fait en effet montre d'un courage et d'une pugnacité remarquables, ainsi que d'une résistance à la fatigue peu commune. De même, sa réputation parmi les « handlers » (présentateurs de chiens dans les expositions) est autant le fait de sa robe drue aux tons chauds, qui se prête au toilettage le plus soigné, que de son excellent tempérament, de son intelligence très vive, de sa dignité. Son poil, il ne faut pas le cacher, demande une longue et minutieuse préparation, mais ce passage dans les mains d'un expert en fait une véritable « sculpture ». Il ne faut pas en déduire pour autant qu'il soit servile et soumis. Tout au contraire ne devient champion que le chien faisant preuve de détermination. Et si la race Welsh figure régulièrement parmi les concurrents des « best in show » (concours finaux des expositions, où se retrouvent les meilleurs de chaque groupe de races), c'est qu'elle témoigne d'une inégalable fierté. La personne disposée à consacrer le temps nécessaire à « trimmer » et à toiletter son chien trouvera chez le Terrier Gallois un compagnon incomparable. Sa taille modérée permet de l'emmener partout; de plus, il adore les voyages et se trouve à l'aise où qu'il soit. Très actif, aimant les jeux, les longues promenades, les baignades, il est tout à fait dans le ton de notre époque trépidante. Observateur, curieux, il a vite fait de prendre une grande place dans la famille et dans la maison. Dans la rue, il ne passe pas inaperçu, avec sa silhouette élégante et son coloris magnifique. Son indépendance et sa fierté restent toujours dans des limites raisonnables : on n'en fera certes pas un chien de cirque ni un pitre sur commande, mais il sait faire l'espiègle à l'occasion. Dans un article paru il y a quelques années, E. Colomb soulignait que le Welsh « a besoin de beaucoup de présence et d'attention », qu'il « donne beaucoup mais demande aussi beaucoup. » En effet, il n'est pas du genre à somnoler dans son coin en attendant tranquillement sa petite promenade quotidienne. Il demande à participer à la vie de son maître, partage ses joies et ses peines, et, s'il a besoin de pouvoir se dépenser de temps en temps en plein air, il s'adapte parfaitement à une vie citadine qui ne soit ni sédentaire ni trop recluse. Pour un maître persévérant, disponible et soigneux, le Welsh Terrier sera un partenaire à quatre pattes très élégant, spectaculaire et en même temps robuste, à la fois très bon gardien et débordant de gentillesse avec ses intimes, de petit gabarit mais capable de se faire respecter. L'élevage français est aux mains d'experts très sérieux qui ne proposent que des chiots issus des meilleures lignées. Sans être très répandue dans l'Hexagone, la race a des effectifs suffisamment nombreux pour que l'acquéreur potentiel puisse espérer obtenir un chien dans des délais acceptables. |