Bichon à poil frisé |
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Standard FCI Nº 215 |
Origine |
France / Belgique | |
Traduction |
Mis à jour par le Dr. Paschoud | |
Groupe |
Groupe 9 Chiens d'agrément et de compagnie | |
Section |
Section 1 Bichons et apparentés | |
Epreuve |
Sans épreuve de travail | |
Reconnaissance à titre définitif par la FCI |
mercredi 28 octobre 1959 | |
Publication du standard officiel en vigueur |
lundi 04 avril 2016 | |
Dernière mise à jour |
vendredi 02 septembre 2016 | |
In English, this breed is said |
Bichon frise | |
Auf Deutsch, heißt diese Rasse |
Bichon frise | |
En español, esta raza se dice |
Bichon de pelo rizado | |
In het Nederlands, wordt dit ras gezegd |
Bichon frise |
Utilisation |
Chien de compagnie. |
Aspect général |
Petit chien gai et enjoué, d’allure vive, à museau de longueur moyenne, à poil long tirebouchonné très lâche, ressemblant à la fourrure de la chèvre de Mongolie. Le port de tête est fier et haut, les yeux foncés sont vifs et expressifs. |
Tête |
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Région crânienne |
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Tête |
En harmonie comparée au corps. | |
Crâne |
Plutôt plat au toucher, bien que la garniture le fasse paraître rond. Le crâne est plus long que le museau. | |
Stop |
Peu accentué. |
Région faciale |
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Truffe |
Arrondie, bien noire, à grain fin et luisant. | |
Museau |
Il ne doit pas être épais ni lourd, sans cependant être pincé. La gouttière entre les arcades sourcilières est légèrement apparente. | |
Lèvres |
Elles sont fines, assez sèches, moins toutefois que chez le Schipperke, ne tombant que juste ce qu’il faut pour que la lèvre inférieure soit couverte, mais jamais lourdes ni pendantes ; elles sont normalement pigmentées de noir jusqu’aux commissures ; la lèvre inférieure ne peut pas être lourde ni apparente, ni molle et ne laisse pas voir les muqueuses quand la gueule est fermée. | |
Mâchoires et dents |
La denture est normale, c’est-à-dire que les incisives de la mâchoire inférieure viennent se placer immédiatement contre et derrière la pointe des dents de la mâchoire supérieure. | |
Joues |
Plates et pas très musculeuses. | |
Yeux |
Foncés autant que possible et bordés de paupières foncées, sont de forme plutôt arrondie et non en amande ; ils ne sont pas placés obliquement, sont vifs, pas trop grands, ne laissant pas voir de blanc. Ils ne sont ni gros ni proéminents, comme ceux du Griffon bruxellois et du Pékinois ; l’orbite ne doit pas être saillante. Le globe de l’œil ne doit pas ressortir de façon exagérée. | |
Oreilles |
Elles sont tombantes et bien garnies de poils finement frisés et longs. Elles sont portées plutôt en avant quand l’attention est éveillée, mais de façon que le bord antérieur touche au crâne et ne s’en écarte pas obliquement ; la longueur du cartilage ne doit pas aller, comme chez le Caniche, jusqu’à la truffe, mais s’arrête à la moitié de la longueur du museau. Les oreilles sont, du reste, bien moins larges et plus fines que chez ce chien. |
Cou |
L’encolure est assez longue, portée haut et fièrement. Elle est ronde et fine près du crâne, s’élargissant graduellement pour s’emboîter sans heurt dans les épaules. Sa longueur est très approximativement un tiers de la longueur du corps (proportion de 11 cm à 33 cm pour un sujet de 27 cm de haut), les pointes de l’épaule contre le garrot étant prises comme bases. |
Corps |
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Rein |
Large et bien musclé, légèrement bombé. | |
Croupe |
Légèrement arrondie. | |
Poitrine |
Bien développée, le sternum prononcé, les fausses côtes arrondies et ne finissant pas brusquement, la poitrine ayant horizontalement une assez grande profondeur. | |
Flanc |
Les flancs sont bien relevés au ventre ; la peau y est fine et non flottante, donnant une apparence assez levrettée. |
Queue |
Attachée un peu plus sous la ligne du dos que chez le Caniche. Normalement la queue est portée relevée et gracieusement recourbée, dans le plan de l’épine dorsale, sans être enroulée ; elle n’est pas écourtée et ne peut rejoindre le dos ; toutefois, la garniture du poil peut retomber sur le dos. |
Membres |
Membres antérieurs |
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Généralités |
Vus de face, les antérieurs sont droits, bien d’aplomb et d’une ossature fine. | |
Epaules |
Assez oblique, pas proéminente, donnant l’apparence d’être de même longueur que le bras, environ 10 cm. | |
Bras |
Pas écarté du corps. | |
Coudes |
Pas tournés en dehors. | |
Métacarpe |
Vu de face court et droit, très légèrement fléchi vu de profil. |
Membres postérieurs |
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Généralités |
Le bassin est large. | |
Cuisses |
Larges et bien musclées, bien obliques. | |
Jarret |
En comparaison avec le Caniche, le jarret est plus coudé. |
Pieds |
Nerveux. Ongles de préférence noirs, un idéal difficile à atteindre. |
Peau |
La pigmentation sous le poil blanc est foncée de préférence ; les organes sexuels sont alors pigmentés de teinte noire ou bleuâtre ou beige. |
Robe |
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Qualité du poil |
Fin, soyeux, tirebouchonné, très lâche, ressemblant à celui de la fourrure de la chèvre de Mongolie, ni plat, ni cordé et atteignant 7 à 10 cm de longueur. Le chien peut être présenté avec les pieds et le museau légèrement dégagés. | |
Couleur du poil |
Blanc pur. |
Taille et poids |
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Hauteur au garrot |
Ne doit pas dépasser 30 cm, la petite taille étant un élément de succès. |
Défauts |
• Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité à accomplir son travail traditionnel. • Les défauts doivent être listés en fonction de leur gravité. |
Défauts généraux |
Prognathisme supérieur ou inférieur léger. Poil plat, ondulé, cordé, trop court. Pigmentation se prolongeant dans le poil de façon à former des taches rousses. |
Défauts entrainant l’exclusion |
Chien agressif ou chien peureux. Nez rose. Lèvres couleur chair. Prognathisme supérieur ou inférieur si développé que les incisives ne se touchent plus. Yeux pâles. Queue enroulée et tournée en hélice. Taches noires dans le poil. |
NB : |
• Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d'ordre physique ou comportemental sera disqualifié. • Les défauts mentionnés ci-dessus, lorsqu'ils surviennent à un degré très marqué ou fréquent, sont éliminatoires. • Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum. • Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés, et dont la morphologie est typique de la race, peuvent être utilisés pour la reproduction. |
Bibliographie |
http://www.fci.be/ |
Historique détaillé |
Les Bichons Frisés et Maltais, plus connus que leurs congénères les Bolonais et les Havanais, existent depuis fort longtemps dans le bassin méditerranéen. Leur apparence sophistiquée, qui a d'ailleurs peu changé au fil des siècles si l'on en juge d'après certaines œuvres d'art mises au jour ces dernières années et sur lesquelles ils sont représentés, ne saurait faire oublier, toutefois, que c'est à cause du dynamisme dont ils ont toujours fait preuve que ces petits animaux, et plus particulièrement les Maltais, ont été appréciés des civilisations passées. Le Bichon Maltais est le plus ancien de la famille des Bichons. Les statuettes qui ont été découvertes dans la tombe du pharaon Ramsès II montrent en ,outre que ses ancêtres étaient déjà très en vogue en Egypte au XIVe siècle avant J. -C. Quelques siècles plus tard, exactement au IVe siècle avant notre ère, on retrouve la trace de ces animaux dans la Grèce d'Aristote et dans l'Italie romaine. Au 1er siècle avant J. -C., accompagnant les marchands le long de la Route de la soie, les Bichons Maltais auraient ensuite été introduits en Asie. Les nombreux cynologues qui en déduisent que la race aurait reçu un apport de sang de chiens tibétains n'ont pas forcément tort. Si cette thèse ne peut être scientifiquement prouvée, force est d'admettre que ces deux types de chiens se sont rencontrés à un moment ou à un autre. Le géographe grec Strabon (v. 58 av. J .-C. - entre 21 et 25 apr. J .-C.) s'intéressa au Bichon Maltais. Mais la description qu'il fit de ce petit chien, qu'il appelait Canis meletensis, n'éclaircit nullement le doute actuel quant aux origines de la race. Il est probable que, pour l'éminent géographe, meletensis ne pouvait correspondre à rien d'autre qu'à la ville sicilienne de Melenta; comme Melenta est également le nom ancien de l'île de Malte, la confusion est inévitable pour de nombreux amateurs de la race. Que le berceau des Bichons Maltais ait été ou non cette île méditerranéenne importe, en fait, peu. En revanche, ce qu'il est intéressant de savoir, c'est qu'à l'époque de Strabon Malte était devenue l'escale privilégiée des navigateurs et marchands en partance pour l'Asie et que, par conséquent, elle avait pu abriter bon nombre de Bichons Maltais, et peut-être même favoriser leur élevage. Plus près de nous, le Bichon Maltais apparaît dans l'Europe du XVe siècle. Comme ses ancêtres sur des poteries grecques et égyptiennes, il figure sur des tapisseries et des peintures du bas Moyen Age et de la Renaissance. Il est présent en Italie, son pays d'adoption, en France ; sur la tapisserie de La Dame à la licorne conservée au musée de Cluny à Paris ; et on le retrouve sous le pinceau de peintres flamands, allemands, hollandais et espagnols tels que Memling, Dürer, Bruegel, Van de Venne et Goya. Choyés par la reine Marie Stuart, qui avait importé quelques sujets de Lyon, les Bichons Maltais avaient foulé le sol britannique dès 1520, où ils devaient très vite connaître une notoriété quelque peu insolite. Pour les Anglais, en effet, la robe du Bichon Maltais guérissait des rhumatismes. Et cette légende semble s'être perpétuée aujourd'hui, puisqu'il n'est pas rare de trouver Outre-Manche des gants et des châles en poil de Bichons Maltais. Depuis près d'un siècle, les éleveurs se sont efforcés de promouvoir la race. Et, même si celle-ci demeure assez peu prolifique, il existe aujourd'hui des élevages un peu partout dans le monde. Le Bichon Frisé (ou à poil frisé), encore appelé Ténériffe, et lui aussi très populaire, suscite bien des controverses. Selon certains cynologues, on trouve dans des écrits du IIe siècle avant l'ère chrétienne des allusions aux aïeux des Bichons à poil frisé montrant que ces chiens étaient déjà répandus dans les pays méditerranéens, et plus particulièrement en Italie. Pour d'autres, le Bichon à poil frisé ne daterait que du XVe siècle et serait issu du croisement entre un Bichon Maltais et un Caniche. Il semble d'ailleurs que cette dernière hypothèse soit scientifiquement plus fondée. Introduit en France sous le règne de François 1er, ce chien devait très vite être apprécié des cours européennes. Les souverains espagnols possédèrent des Bichons à poil frisé, lesquels avaient pris l'habitude de parader dans les salons royaux, en compagnie d'autres chiens de luxe, comme le Maltais ou l'Epagneul Nain. On connaît la passion du roi de France Henri III pour ces chiens. Alors qu'il était toujours à la mode sous Napoléon III et à la Belle Epoque, le Bichon à poil frisé souffrit terriblement de la Première Guerre mondiale : son élevage faillit bien disparaître. Ce n'est qu'à l'issue de la dernière guerre que les cynologues s'intéressèrent à nouveau à lui. Mais, entre-temps, s'étant fortement démocratisé, il était devenu l'animal de compagnie des saltimbanques, des joueurs d' orgue de Barbarie, et guidait même les aveugles. Le nom de Ténériffe, contrairement à ce qu'on pourrait logiquement penser, ne signifie nullement que le « poil frisé » soit originaire de l'archipel des Canaries. S'il est assez répandu dans l'île espagnole, c'est d'abord, comme pour le Maltais d'ailleurs, parce que les marins et marchands de toutes sortes y faisaient souvent escale. Des cynologues ont avancé une autre hypothèse, plus mercantile celle-là, selon laquelle les premiers éleveurs de la race auraient choisi l'appellation de « Ténériffe » à des fins purement commerciales, une clientèle bien spécifique étant attirée par des noms à consonance exotique. Quoi qu'il en soit, lorsqu'elle fut reconnue, la race reçut officiellement la nationalité franco-belge. Et c'est une éleveuse belge qui opta d'ailleurs pour le nom de « Bichon à poil frisé ». Moins sophistiqué que son cousin Maltais, le Bichon à poil frisé est aujourd'hui plus facilement accueilli par les familles. Parce qu'il possède le même caractère attachant, il fait lui aussi la joie des petits comme des grands. Les propriétaires de Bichons Maltais ou de Bichons à poil frisé ont délibérément choisi un chien d ' agrément. Ils doivent donc accepter la présence continue de ces petits animaux sensibles, qui n'ont rien des chiens que l'on peut laisser une semaine entière sans compagnie, avec pour seul refuge contre les intempéries une niche dans un jardin. De même, confier un Bichon à une connaissance, quelle qu'elle soit, pendant les vacances, n'est pas une chose facile. Très attaché à ses maîtres, ce chien est malheureux lorsqu'il se sent abandonné, même durant une courte période. Brillant, élégant, le Bichon Maltais est de nature très agréable. Il est d'ailleurs fréquemment le compagnon privilégié des personnes âgées, car il voue à son maître ou à sa maîtresse une affection presque sans limite, devenant très vite irremplaçable. Sa petite taille permet en outre de le transporter aisément. Le Bichon Maltais s'adapte très bien également, et avec un plaisir non dissimulé, à des situations plus mouvementées. Il partage ainsi sans retenue les jeux des enfants ou les promenades familiales. Une ancienne propriétaire du Club de la race précise même que ses Maltais pouvaient marcher des kilomètres en sa compagnie, toujours avec le même enthousiasme. Ces chiens ne sont donc pas uniquement des chiens d'appartement: ils adorent se dépenser au grand air dès lors qu'on leur accorde une vie pleine et diversifiée. Dans la maison, le Bichon Maltais ne se sent bien qu'en présence des membres de la famille. Il est donc recommandé de ne pas le laisser seul dans une pièce. Couché dans un panier, confortablement installé sur un fauteuil, il somnolera tranquillement s'il sait que son petit monde vit et évolue à ses côtés. On dit parfois que le Maltais sait être aussi un bon gardien. N'exagérons pas: il annonce d'une voix haut perchée l'arrivée d'un inconnu, même celle d'un ami de son maître, mais son rôle s'arrête là. Sa taille modeste l'empêche d'ailleurs d'assumer d'autres fonctions. Certains affirment que le Bichon Maltais n'éprouve guère de sympathie pour les chats. Il s'agit, là encore, d'une idée reçue. Les Maltais, excessivement choyés, comme c'est trop souvent le cas, deviennent assez exclusifs et acceptent mal tout changement, comme l'arrivée d'un autre animal au foyer; mais tous ceux qui ont été élevés avec d'autres chiens ; ou avec des chats ; se montrent de nature sociable. Malgré sa petite taille, le Bichon à poil frisé est plein de vitalité. Lorsqu'il accueille un invité qu'il apprécie, il est capable de faire des bonds étonnants en témoignage de sa joie. Doté d'une détente extraordinaire, il peut sauter dans les bras de son maître pour se faire cajoler, puis, après avoir été caressé tendrement, il se calmera. Très intelligent, n'oubliant presque rien, le Bichon à poil frisé était autrefois utilisé dans les cirques. Son allure comique, à l’instar d'ailleurs de celle de tous les Bichons, son entrain, ses facultés d'adaptation en faisaient l'un des favoris des montreurs de « chiens savants. » Si certains Bichons, comme le Maltais, sont exceptionnellement calmes, il en va autrement du Bichon à poil frisé. Ce petit chien plaira à ceux qui recherchent un compagnon toujours en mouvement, à l'exubérance d'ailleurs toute relative. A l'évidence, un chien de ce gabarit n'a pas le même besoin de se dépenser que les races bergères, et il ne risque pas de provoquer des catastrophes dans l'appartement. En un mot, le Bichon Maltais comme le Bichon à poil frisé conviendront aux amateurs de chiens dynamiques, voire espiègles, mais doux et remplis d'affection pour leur maître. Leur entretien nécessite beaucoup de soins, mais il ne prend que quelques minutes par jour s'il n'est pas effectué pour les expositions. Surtout en raison de la concurrence d'autres races, comme le Yorkshire ou les divers petits chiens tibétains, l'image des Bichons a quelque peu vieilli, et c'est dommage, car ces chiens n'en restent pas moins des animaux de compagnie parfaitement adaptés aux contraintes de la vie moderne. Ceci ne veut pas dire qu'il faille céder continuellement à leurs numéros de charme. Ce serait, immanquablement, les rendre capricieux. |